Un « Traité de sécurité pour tous » est possible et nécessaire

17 janvier 2024, par Ary Yée-Chong-Tchi-Kan

A 3 ans de la fin d’une décennie passée à la tête de la France, Emmanuel Macron n’a aucune ligne claire sur l’état du monde et, singulièrement, du rôle de la France pour ramener la Paix dans le concert des Nations. Sa conférence de presse constitue un fourre-tout pour monopoliser l’espace médiatique qui le lui rend bien. Pour l’Histoire, c’est un véritable gâchis. Pour la population, c’est la désespérance. Le Rassemblement National applaudit. Finalement, il aura tué le Front Républicain, projet politique et moteur de la démocratie sociale.

Le 21 janvier 2024, Macron aura 46 ans et un mois. Il a été élu Président de la République en 2017 pour barrer la route à l’accession du Front National à l’Elysée. Il finit par légitimer ses thèses racistes, comme le dossier sur l’immigration. Il invite son représentant à des causeries entre gens de bonne compagnie. Pendant ce temps, le démantèlement du secteur public continue. Les jeunes français en mal d’aventure sont encouragés à la mobilité vers les anciennes colonies, phagocytées dans « L’archipel France », la nouvelle géographie. Il semble que le travail à distance sous le soleil, ça plaît. En fait, nous assistons à une recentralisation tous azimuts.

En 2027, quand il quittera la présidence, nous serons à 3 années des Objectifs du Millénaire pour le Développement Durable 2015-2030, dont la France est signataire. L’éradication de la pauvreté est l’objectif numéro 1. Est-ce que vous voyez un plan stratégique et un calendrier contraignant, avec une évaluation des résultats ? La transition écologique en est réduite à l’investissement dans l’énergie nucléaire, faisant fi de la pollution aux déchets nucléaires. Rien n’est prévu pour s’attaquer à la malbouffe et soutenir les agriculteurs, seuls capables de fournir une nourriture saine et non industrielle.

La conférence de presse, à peine terminée, Macron sera en Suisse, à Davos, pour le 54e Forum économique mondial. Il rencontrera le président ukrainien et lui confirmera les moyens français pour « empêcher une victoire de la Russie ». Dans la foulée, va-t-il encourager le Président israélien pour sa politique de colonisation de la Palestine depuis 75 ans et la destruction massive de Gaza ? Il a déjà dit qu’il ne souhaite pas l’escalade militaire dans la région. Ce n’est pas la position d’Israël qui est allé assassiner un cadre du Hamas, sur le sol du Liban. La France n’a pas été favorable à la coalition « prosperity guardian », pour contrôler la Mer Rouge. En réponse, les États-Unis et l’Angleterre ont franchi un pays souverain en allant bombarder des infrastructures dans le Nord du Yémen. Ils se sont attaqués, également, aux intérêts de l’Iran qui a fini par riposter, en bombardant une base américaine en Irak.

A Davos, y aura-t-il une voix en faveur d’un « Traité de Sécurité Pour Tous » ? Personne n’a le droit d’attenter à la vie d’une autre personne. A l’ouverture du Sommet, une petite minute de silence pour toutes les victimes innocentes serait déjà un grand pas. Continuer comme d’habitude va accentuer la défaite morale et politique du gratin occidentale réunit pour sa passivité, voire sa complicité. La France aurait pu proposer cette alternative pour stopper l’escalade, mais elle n’est plus écoutée.

Ary Yée Tchong Chi Kan

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