
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
30 juillet 2008
La justice internationale a osé s’attaquer, pour la troisième fois, au président en exercice d’un Etat souverain, le Soudanais Omar El-Béchir (1). Après le Serbe Slobodan Milosevic (élu en 1997, il fut inculpé en mai 1999 par le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie) et Charles Taylor (inculpé en mars 2003, alors qu’il occupait la présidence du Liberia).
Comme par hasard, cet homme - Omar El-Béchir - mis au ban d’une supposée “communauté internationale” limitée à cinq donneurs d’ordres et de leçons au monde entier, est africain et arabe. Il est donc ressortissant de ce que la conférence de Bandung a désigné sous le nom de “Tiers-monde” depuis 1955. Il ne s’agit pas dans ce dossier de sombrer dans un réflexe de “solidarité africaine” pour défendre El-Béchir, ainsi que l’a prétendu un éditorialiste bien pensant d’un quotidien parisien. Lui et son journal auraient aujourd’hui toute la crédibilité requise pour mettre en garde les dirigeants africains et arabes contre toute protection du président soudanais si, en d’autres circonstances, ils défendaient les mêmes principes pour tout le monde et en tout lieu. En réalité, ils sont dans un univers mental qui leur permet de transformer l’équité en principe à géométrie variable selon la tête et la provenance des individus concernés.
On peut bien lister les “crimes” commis par le président Omar El-Béchir dans la crise du Darfour. Il est évident que le Soudan a une grande part de responsabilité dans ce qui se passe sur son territoire. Il va de soi que, s’il existe des autorités liées au pouvoir central à Khartoum justement convaincues de crimes et d’atrocités sur des populations darfouries, elles doivent en payer le prix.
Le problème est que la Cour pénale internationale (CPI) ne s’attaque jamais à des chefs d’Etat protégés par des puissances politiques ou financières. Depuis plusieurs années, le Congolais Denis Sassou-Nguesso est l’objet de dizaines de plaintes de ses compatriotes pour des crimes de masse. Mais parce qu’il est un grand ami de la France, un protégé de la multinationale française TotalFinaElf, qui exploite le pétrole congolais, personne, parmi ces messieurs de la CPI, n’ose déclencher de procédure à son encontre.
Il y a un génocide au Darfour ? Mais alors, dans quel registre faut-il classer les mille hommes, femmes et enfants massacrés dans les camps de réfugiés de Sabra et Chatila à Beyrouth sous la conduite de l’Israélien Ariel Sharon, en septembre 1982 ? L’expédition de Sharon est restée impunie. C’est la volonté concrète de la Belgique de restreindre le champ d’interprétation de la compétence universelle après que de fortes pressions israélo-américaines ont empêché la comparution de Sharon devant une juridiction pénale. Tristement, les juges belges ont encore capitulé face aux charges américaines, lorsque des plaintes diverses et circonstanciées ont réclamé l’inculpation de Donald Rumsfeld et de George Tenet, ancien patron de la CIA, pour pratiques de tortures sur des prisonniers d’Abou Ghraib en Irak, mais également pour les méthodes d’interrogatoire inhumaines exercées sur les prisonniers de Guantanamo. L’ex-ministre de la Défense américain n’a rien fait de moins que menacer la Belgique de retirer le siège de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN) de Bruxelles.
Et pourquoi pas Bush à cause de l’Irak ?
Plus de cinq ans après l’invasion de l’Irak par la coalition anglo-américaine, quel juge téméraire ose toucher à la tranquillité du président George Walker Bush, après qu’il a été dit et établi que les raisons des bombardements ayant scrupuleusement cassé un pays entier sont ailleurs que dans la découverte d’armes de destruction en Irak ? La poudre que l’on jette aux yeux de l’opinion, c’est la sanction contre de pauvres petits exécutants lâchés par leurs chefs. Et, pas plus tard que début juillet, les Américains de la force internationale ont assimilé à des “bavures” le fauchage meurtrier de dizaines de civils afghans, après avoir soutenu dans un premier temps que ces “gens-là” étaient des terroristes ! Les listes noires de l’impunité sont élastiques. Il y a les 8.000 Bosniaques massacrés à Srebrenica par les Serbes en 1995, sous le regard indifférent des casques bleus néerlandais ! Depuis treize ans, le général Mladic et Radovan Karadzic, coauteurs reconnus de ces pogroms à grande échelle, restent étrangement introuvables (Karadzic a été arrêté le 21 juillet). On peut bien chercher noise à Hissène Habré (président du Tchad de 1982 à 1990), mais l’un de ses lieutenants de l’époque - Idriss Déby Itno -, devenu président d’une “république banano-pétrolière” inféodée à la puissance coloniale, n’a rien à craindre jusqu’à nouvel ordre.
Clairement, la justice internationale est à multiples vitesses. L’inculpation prononcée par le procureur Moreno-Ocampo n’aurait jamais eu lieu si Omar El-Béchir était un allié inconditionnel des Etats-Unis, de la France ou de la Grande-Bretagne. C’est cela qui est choquant ! La guillotine s’abat toujours en priorité sur les pauvres - et quelquefois sur des riches abandonnés par la baraka. Il ne fait pas de doute que l’acte posé par la CPI est indissociable des rivalités dans cette partie de l’Afrique. Le Soudan, allié de la Chine et de la Russie, est depuis longtemps dans le collimateur euro-américain. Il y a énormément de pétrole, ici, et les Chinois y sont très bien servis. Menahem Begin est parti, Ariel Sharon est dans un coma interminable, Bush va jouer ailleurs à partir de 2009... C’est la dure loi des iniquités pénales. Malheur aux faibles !
(1) Le procureur de la Cour pénale internationale a demandé le 14 juillet qu’un mandat soit délivré contre le président El-Béchir.
Momar Dieng, Le Quotidien de Dakar (Sénégal)
La France à la manœuvre pour soustraire le trafiquant d’armes Gaydamak à la justice
Un journal israélien a rapporté en fin de semaine dernière que les autorités françaises sont à la manœuvre pour faire annuler le procès du magnat russo-israélien Arcadi Gaydamak, convaincu de trafic d’armes en Angola entre 1993 et 2000.
La manœuvre est venue du Ministère français de la défense, qui a “conseillé” au Ministère de la Justice et à la cour de laisser tomber l’affaire retenue contre Gaydamak et ses co-accusés.
Le raisonnement tenu est que la loi française ne peut pas avoir été violée puisque le trafic d’armes incriminé n’a pas eu lieu en France.
L’ouverture du procès instruit à l’encontre de Gaydamak et de son partenaire français Pierre Falcone, tous deux incriminés dans le montage financier d’une vente d’armes de la Russie à l’Angola, était programmé pour le 6 octobre.
Le porte-parole de Gaydamak, Yossi Milstein, a confirmé la probabilité d’un renvoi du procès, annonçant que Gaydamak est désormais libre de ses déplacements à l’intérieur de la France.
Dernièrement, le magnat a malmené un étudiant de l’Université de Tel Aviv qui l’interrogeait sur ses affaires en Angola, le tançant d’un « Fermez-la et allez au diable ! »
Gaydamak donnait à l’Université une conférence sur l’histoire de l’Angola depuis la Guerre Froide, conférence au cours de laquelle il s’est autoproclamé auteur de la paix dans ce pays.
« J’ai apporté la paix à l’Angola ; c’est grâce à moi que ce pays connaît la prospérité aujourd’hui » a-t-il déclaré. Gaydamak a ajouté que sa réussite dans ce pays a conforté la stabilité dans l’ensemble du continent africain.
Dans L’envers de la dette (Agone, 2001), l’économiste François-Xavier Verschave rapporte comment, en 1997, Arcadi Gaydamak et Pierre Falcone ont été les heureux courtiers d’un achat d’armes à la Russie d’un montant de trois milliards de francs (pour lequel le fisc leur a réclamé 1,25 milliard de francs). Pierre Falcone est l’un des plus gros marchand d’armes au monde. Arcadi Gaydamak, spéculateur de haut vol, a bâti à une vitesse fulgurante une fortune tiré des principaux secteurs passés sous le contrôle de la mafia russe (pétrole, armes, finances), lors du démantèlement de l’URSS. Principal créancier de la Menatep - une banque mafieuse russe - à sa création, il est aussi décrit comme le point nodal de relations obscures entre le pétrole angolais et l’ex-URSS. « La “bénédiction” accordée par le Kremlin à Gaydamak pour le rachat à vil prix de la colossale dette angolaise envers la Russie (quelque 35 milliards de francs) révèle un rang élevé dans la nomenklatura kleptocrate » écrivait François-Xavier Verschave. On le dit aussi protégé de la D.S.T...
Source "Haaretz" - Traduction et commentaires P. David
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