Madeleine de Grandmaison plaide pour une meilleure prise en compte par l’UE des atouts des RUP

Une nouvelle stratégie européenne pour les RUP

22 mai 2008

Voici un communiqué de Madeleine Jouye de Grandmaison, Députée au Parlement européen, Groupe GUE/NGL, Vice-présidente de la délégation à l’Assemblée Paritaire Parlementaire ACP/UE, membre des Commissions Développement Régional, Développement et Droits de l’Homme.

Le Parlement européen, réuni en session plénière ce mardi 20 mai à Strasbourg, a procédé à l’examen et au vote du rapport "Sur la stratégie européenne pour les Régions Ultrapériphériques (RUP) : bilan et perspectives", rapporté par Margie Sudre.

Ce vote intervient une semaine après le séminaire sur les RUP organisé par la Commission européenne à Bruxelles, auquel a participé la Députée Madeleine de Grandmaison, et qui a réuni la plupart des acteurs politiques et socio-économiques des sept RUP européennes.

Au cours de la séance plénière du Parlement européen, la Députée a défendu sa vison de cette stratégie.

Après avoir rappelé que plus de 10 ans après l’entrée en vigueur de l’article 299-2 du Traité d’Amsterdam, que presque 30 ans après les premières mesures POSEI, l’on ne pouvait que constater que la politique mise en œuvre par l’UE avait conduit à des avancées indéniables. Elle a cependant plaidé la nécessité d’un nouveau souffle à donner et d’un renversement d’approche dans les relations entre l’Union européenne et les RUP.

Cette nouvelle étape suppose une meilleure prise en compte par l’UE des atouts des RUP. Pour Madeleine de Grandmaison, « cette nouvelle stratégie devrait, avec le rattrapage des retards, mettre aujourd’hui l’accent sur le développement ». Développement conditionné par la valorisation des potentialités des RUP dans les domaines de la recherche, de la politique maritime, de la biodiversité, de la politique spatiale européenne, du changement climatique, ou de l’apport incomparable des RUP en termes de diversité culturelle.
« Donner corps à cette nouvelle approche, c’est donner aux RUP les moyens d’être de véritables partenaires de l’Europe ; partenariat à bénéfice partagé », a-t-elle proclamé.

La députée a conclu son intervention sur la question de la nécessaire intégration des RUP à leurs espaces régionaux respectifs. « Notre intégration à l’Europe ne peut être notre seul horizon », a-t-elle proclamé.

Considérant que le rapport du Parlement européen constituait un appui précieux aux efforts déployés pour doter les RUP d’une nouvelle stratégie tournée vers le développement et tenant compte des évolutions du monde, elle a voté en faveur du Rapport.

Dans son explication de vote finale, elle a ainsi rappelé qu’elle avait, par de nombreux amendements, repris en compromis, contribué significativement à l’enrichissement du rapport.

Mais la députée de l’Outre-mer a également souligné, pour le regretter, que le Parlement européen comme la commission aient dans cette nouvelle stratégie fait l’impasse sur le volet social et culturel.

Elle s’est étonnée qu’au moment même où chacun rivalise d’audace pour rendre hommage à Aimé Césaire, que les mêmes aient rejeté les amendements qu’elle avait déposés pour le financement de la recherche sur l’esclavage et le colonialisme ainsi que sur le soutien et la reconnaissance des langues régionales dans les RUP. L’alliance objective entre le PPE et le PSE a conduit au rejet de cet amendement.

Elle a aussi regretté que sa proposition de demande d’égalité et de régulation des tarifications postales et des télécommunications entre les territoires métropolitains et les RUP n’ait pas été retenue alors même que la libéralisation de ce secteur suscite de nombreuses interrogations.

Elle a enfin rappelé, au titre du bilan, l’importance qu’il y avait à mettre en œuvre des études sur l’impact environnemental et social des 0CM-sucre et banane.

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