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La famine au Niger : un dossier paru dans “l’Humanité” - 1 -
29 juillet 2005
En France, des médias se mobilisent pour que la solidarité puisse sauver des milliers de Nigériens menacés par la famine. Après “Libération” de mercredi, nous reproduisons ci-après de larges extraits d’un article de l’envoyée spéciale de “l’Humanité” au Niger paru mercredi. Il explique les différentes étapes de la crise. Demain, nous évoquerons le quotidien des familles touchées par la famine.
(page 16)
"Il est déjà trop tard pour des milliers d’enfants". Dans son bureau de Niamey, Johanne Sekkenes, chef de mission pour Médecins sans frontières, laisse entrevoir son désarroi. Constatant cette année l’explosion du nombre d’enfants atteints de malnutrition sévère accueillis dans ses centres de santé, l’organisation a tiré en vain la sonnette d’alarme pendant des mois.
Malgré la gravité d’une famine qui affecte le Niger, où le niveau de mortalité infantile est déjà d’ordinaire un des plus importants du monde, la décision de distribuer des vivres gratuitement a été prise depuis à peine deux semaines.
"Nous savions à quel point la situation était alarmante", reconnaît Paul Vossen, chef de section de la délégation de l’Union européenne à Niamey. Un aveuglement qui pourrait coûter la vie à des milliers d’enfants.
Pluies insuffisantes, invasions de criquets
La crise n’est pourtant pas une surprise. Avant même que les prix des céréales explosent de 50%, la combinaison des pluies insuffisantes et des invasions de criquets était l’occasion d’anticiper un manque de vivres dans ce pays où une majorité de la population vit tous les ans à la limite de la sécurité alimentaire.
Dès octobre 2004, le Programme alimentaire mondial (PAM) a prévenu qu’au moins 3 millions de Nigériens risquaient de se trouver rapidement dans une situation de grande vulnérabilité. Le mois suivant, le Premier ministre nigérien a lancé sans succès un appel discret à la communauté internationale pour 78.000 tonnes de vivres.
Le dispositif de gestion des crises alimentaires, où siègent conjointement le gouvernement nigérien, les bailleurs (essentiellement France et Union européenne) et certaines institutions internationales, a réagi en pariant sur la multiplication des projets de développement. (...)
Mais, explique le PAM, faute de fonds versés par les bailleurs pour soutenir ces programmes et compte tenu de la difficulté à se procurer les quantités de céréales voulues dans un marché régional atrophié, les "stratégies préventives d’atténuation de la crise n’ont pas pu être mises en œuvre".
Les 11.000 tonnes finalement distribuées par le PAM à travers ces divers systèmes ont été largement insuffisantes pour avoir un effet sur les prix du marché et un impact sur l’économie des villages. (...)
Donner, vous n’y pensez pas !
Alors qu’en début d’année, il devenait de plus en plus clair que les mesures adoptées avaient un impact nul sur la malnutrition, personne n’a estimé nécessaire de commencer à fournir une aide d’urgence aux familles dont les enfants étaient en danger.
Les décideurs extérieurs au pays se sont arc-boutés sur leur credo : ne pas faire de distributions gratuites afin de ne pas perturber les mécanismes du marché, ne pas donner l’habitude de recevoir sans rien faire pour ne pas compromettre l’investissement des populations dans des projets de développement destinés à améliorer leur avenir. (...)
Accélérer le processus implique d’y mettre des fonds supplémentaires pour acheter des quantités plus importantes de vivres et affréter des avions pour les acheminer. Mais les bailleurs traînent des pieds.
Au-delà de quelques dons symboliques en nature, les pays arabes sont discrets. À peine présents dans le pays à travers quelques ONG, les Américains n’ont pas non plus versé de fonds supplémentaires.
Les deux principaux donateurs, l’Union européenne et la France, expliquent de leurs côtés ne pas envisager pour le moment aller au-delà des enveloppes prévues de longue date pour le Niger, soit respectivement 6,3 et 5,5 millions d’euros. Des sommes bien dérisoires pour aider à juguler une crise qui, selon Jan England, coordinateur des Affaires humanitaires aux Nations-unies, affecte massivement la population infantile.
À titre de comparaison, la mission de MSF au Niger représente 12 millions d’euros.
Responsabilité des décideurs locaux
Le gouvernement nigérien n’a rien fait non plus pour inverser la tendance. Entre le premier appel du Premier ministre, peu de temps avant les élections législatives, et son cri d’alarme "angoissé" le 28 mai dernier, il s’est tu. Un silence dont la responsabilité incombe, selon l’opposition nigérienne, au président, Mamadou Tandja.
"Il a freiné. Il ne voulait pas que cela se sache parce que, dans nos cultures, les gens attribuent au chef la responsabilité d’une famine", explique Maman Abou, éditeur de presse et membre du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme.
Autre avantage pour le pouvoir, la crise a permis une hausse des prix qui a profité aux gros commerçants. Or "les opérateurs économiques sont membres du parti au pouvoir" et ce dernier "ne veut pas frustrer ceux qui ont payé sa campagne électorale", suggère Sidibé Issoufou, secrétaire général de la Confédération démocratique des travailleurs nigériens et membre de la Coalition équité qualité contre la vie chère, une organisation de la société civile qui regroupe associations et syndicats.
Quelle qu’en soit la raison, la lenteur du gouvernement à reconnaître publiquement la crise a servi de prétexte aux doutes et aux hésitations des institutions internationales et des bailleurs.
L’urgence de la situation s’impose
La précipitation cède-t-elle désormais la place à l’aveuglement ? "Cela fait seulement peu de temps que nous avons réalisé qu’il s’agissait d’une urgence et nous sommes donc soumis à de nombreuses contraintes", a expliqué jeudi dernier Ginacarlo Cirri, représentant du PAM à Niamey.
Selon Seydou Bakari, directeur de la Cellule de crise alimentaire (CCA), près de 24.000 tonnes de vivres sont nécessaires, en plus des 9.000 distribués aux enfants et à leurs familles dans les centres de récupération nutritionnelle, pour approvisionner les zones de malnutrition sévère et modérée. Mais les obstacles techniques sont encore légion.
Le gouvernement et le PAM disposent de 5.000 tonnes immédiatement disponibles, qu’ils peinent à acheminer dans les régions concernées, faute d’ONG spécialisées dans l’urgence, déjà opérationnelles sur le terrain. Et, une fois ce stock écoulé, la continuité d’approvisionnement est loin d’être assurée.
Le premier chargement de 11.000 tonnes de mil acheté par le gouvernement avec l’argent des bailleurs ne devait pas arriver avant lundi au port de Lomé.
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