
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Les interventions au meeting du 8 avril à Saint-Denis
14 avril 2005
Nous continuons à publier les textes des interventions que nous ont remis les représentants des différentes organisations membres du collectif pour le “non” au référendum du 29 mai, ayant participé au meeting de vendredi dernier à Saint-Denis. Voici celle d’Emmanuel Hoarau, membre de l’UDSR.
(page 2)
"La France est notre patrie, l’Europe est notre avenir", disait François Mitterrand. Et nous partageons ce point de vue.
Nous sommes partisans que les États européens, trop nombreux et trop petits dans le cadre de la mondialisation, trop divisés par le passé, ce qui a entraîné des drames et des guerres, coopèrent pour la paix, pour aller vers l’intégration de l’Europe, vers la réalisation, non seulement d’une Union économique et monétaire, mais aussi une Union politique. Nous sommes donc pour l’Europe, qui rassemble des peuples et des États qui ont une identité fondée sur une civilisation commune.
Nous refusons donc les procès en sorcellerie ou les mensonges absolus qui consisteraient à dire que nous sommes contre l’Europe parce que nous serions contre la Constitution, un texte qui nous est présenté par une Commission présidée par M. Giscard d’Estaing.
Le référendum du 29 mai prochain va être l’occasion pour les Réunionnaises et Réunionnais, comme tous les autres Français, de donner leur appréciation de la construction européenne telle qu’elle est réalisée jusqu’ici.
Jusqu’ici, on a surtout mis en place un “grand marché unique” qui répond aux vœux du patronat et des financiers, qui s’inscrit dans la mondialisation libérale, dans la déréglementation, dans le droit fil des préconisations de l’Organisation Mondiale du commerce (OMC).
On a, avec raison, constaté, que l’Europe qui se construisait faisait la part belle à l’économie libérale, mais avait peu de préoccupations sociales et un large déficit démocratique.
Faut-il rappeler la concurrence accrue du fait de la libéralisation des échanges, le productivisme dans le domaine agricole au détriment de la qualité (affaire de la “vache folle”) et de l’agriculture familiale, la déréglementation dans le domaine des transports aériens, les coups portés aux services publics (postes, télécommunications, distribution du gaz et de l’électricité, transports ferroviaires...), les délocalisations, les menaces de la libéralisation des services illustrée par la directive Bolkestein, l’asservissement de l’économie à la monnaie et non l’utilisation de l’euro pour la croissance ?
Faut-il rappeler le pouvoir exorbitant de la bureaucratie de Bruxelles, le poids des eurocrates, le processus, la prise de décisions favorisant la Commission au détriment du Parlement européen, la faible influence des citoyens sur des politiques qui engagent leur avenir ?
Cette Europe libérale, loin des préoccupations sociales, s’affranchissant du contrôle démocratique, n’est pas celle que nous voulons.
De même que nous sommes pour une autre mondialisation, nous sommes pour une autre Europe. Nous sommes alter européens comme nous sommes alter mondialistes.
À ces préoccupations générales s’ajoutent des raisons plus réunionnaises de marquer notre opposition à l’Europe qu’on nous prépare.
Grâce au combat de leurs représentants et à l’action de Jacques Delors, La Réunion, comme les autres départements d’Outre-mer ainsi que les collectivités portugaises de Madère et des Açores et la collectivité espagnole des Canaries, a pu obtenir un statut de région ultra périphérique. Bien que ce statut soit intégré dans le Traité d’Amsterdam qui remonte à 1999, la Commission ne lui a pas toujours donné un contenu. L’article de la Constitution concernant les régions ultra périphériques reconnaît à la fois la nécessité d’adapter les politiques communes à ces régions tout en rappelant que cela ne saurait porter atteinte aux principes communs ! On n’est pas à une contradiction près. Autant dire que la part belle est faire à la Cour de Justice qui doit dire le droit quant à l’application des politiques communautaires aux régions ultra périphériques.
Sans méconnaître l’aide apportée à La Réunion par le budget communautaire, il importe de rappeler certaines politiques méconnaissant les intérêts de La Réunion : la politique de la pêche, qui ne tient pas compte du potentiel des eaux de notre région et qui nous isole de nos voisins avec lesquels la Commission traite directement, le soutien à la filière canne malmené dans la nouvelle organisation commune du marché du sucre, la continuité territoriale, les accords commerciaux régionaux, les crédits susceptibles d’être accordés aux régions ultra périphériques dans le prochain Programme de développement Régional...
Parce que cette Europe libérale qu’on nous construit méconnaît les préoccupations sociales, présente un large déficit démocratique, laisse planer les plus graves menaces sur des intérêts fondamentaux de La Réunion et des régions ultra périphériques en général, nous voterons “non” au référendum du 29 mai. C’est le seul moyen d’envoyer un signal fort aux décideurs pour leur montrer que nous ne partageons pas leurs orientations et qu’une autre Europe est possible.
Qu’on ne parle pas de blocage ou de chaos si le “non” l’emporte. La Constitution ne devrait être appliquée qu’à partir de 2009. On continuera donc à fonctionner comme maintenant. Par le passé, du fait de La France (avec De Gaulle) ou du Royaume-Uni (avec Mme Thatcher), l’Europe a traversé bien des turbulences. Il s’agit, pour les peuples, de se réorganiser la construction européenne, de mettre l’Europe sur une nouvelle voie en revoyant cette Constitution dans un sens plus social et plus démocratique.
Emmanuel Hoarau
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