Après l’acquittement du tueur d’un jeune Noir

Vague de protestations aux États-Unis

15 juillet 2013

Un jury a estimé que le vigile bénévole qui avait tué l’adolescent noir Trayvon Martin en Floride en 2012 avait agi au nom de la « légitime défense ». Une affaire qui laisse craindre de nouveaux troubles, car un tel verdict ne laissera pas indifférent.

Aux États-Unis, le procès du tueur de Trayvon Martin a fait la Une de l’actualité pendant des mois. Le verdict d’acquittement va accentuer les mobilisations.

Le garde bénévole qui a tué en 2012 en Floride Trayvon Martin, un jeune Noir de 17 ans, a été acquitté samedi soir de ce meurtre par un jury composé de 6 femmes (cinq blanches et une d’origine hispanique) au motif de la « légitime défense ».

Le vigile de 29 ans a été accusé lors du procès d’avoir poursuivi Martin Trayvon, qui n’était pas armé, dans une propriété, et d’avoir tiré sur lui durant une altercation. Il était passible d’une condamnation à la prison à vie ou d’une condamnation à une peine maximale de 30 ans de prison.

Ses avocats ont toutefois fait valoir la légitime défense, car le jeune Noir l’avait jeté au sol et avait commencé à lui frapper la tête contre le sol. A l’énoncé du verdict d’acquittement, l’accusé a souri sans laisser paraître d’émotion.

Sa famille s’est au contraire montrée rayonnante dans la salle d’audience. La famille de Trayvon Martin, elle, était absente.

« Cette affaire n’a jamais concerné le racisme, ni le droit de porter des armes », a affirmé la procureure de Floride. « Trayvon Martin avait un profil. Il n’y a pas de doute sur le fait qu’il avait le profil pour devenir un délinquant. Même si le racisme était l’une des composantes dans l’esprit du vigile », a-t-elle déclaré.

L’acquittement de George Zimmerman a déclenché une vague de protestations parfois violentes, malgré les appels au calme de la famille et de leaders communautaires.
Des marches spontanées plus au moins importantes se sont déroulées dimanche matin dans des villes comme San Francisco, Chicago, Washington, Atlanta et Philadelphie, ont rapporté les médias.
La mort de Trayvon Martin et la remise en liberté rapide du vigile avaient déjà provoqué une polémique et des manifestations aux États-Unis.
Barack Obama avait exprimé son émotion : « Si j’avais un fils, il ressemblerait à Trayvon », avait-il déclaré.

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