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2 octobre 2010, par
Parvenu au pouvoir en 1999, Hugo Chavez a engagé le Vénézuela sur la voie d’une vaste révolution démocratique, économique et sociale. Un mouvement soutenu par les couches populaires, qui prend de front la classe dominante vénézuélienne et les États-Unis, dont les dirigeants s’estiment depuis plus d’un siècle propriétaires des Amériques centrale et latine. Complots, coups d’État, pressions internationales, appui de la CIA au banditisme et au narcotrafic… En plus de dix ans, rien n’a été épargné au gouvernement révolutionnaire, pourtant régulièrement reconduit au pouvoir par les urnes. Dynamique confirmée lors du scrutin législatif du 26 septembre dernier. Malgré l’offensive d’une gigantesque coalition allant de la gauche à l’extrême-droite, déterminée à mettre fin à la révolution sociale et à la redistribution des profits du pétrole.
L’opposition au gouvernement de Caracas attendait beaucoup de ce scrutin. Depuis longtemps, les batteries médiatiques étaient sorties, arrosant la population d’un feu nourri d’invectives, de mensonges et de désinformation. Cible principale : le commandant Hugo Chavez, président d’une République du Vénézuela devenue révolutionnaire et "bolivarienne" sous son impulsion et celle d’une intense mobilisation des couches populaires.
La révolution vénézuélienne, c’est avant tout la reprise en main par le pays de ses services publics et surtout, de ses immenses ressources minières. Avec des réserves estimées à 315 milliards de barils, le Vénézuela détient à lui seul environ 20% des réserves mondiales de pétrole. C’est cet immense trésor qui est l’enjeu central de la lutte qui oppose les forces sociales solidaires de la révolution et de ses programmes de nationalisation et de redistribution, aux États-Unis d’Amérique et à leurs alliés de la haute bourgeoisie vénézuélienne.
L’enjeu pétrolier
Depuis le début des années 1920 — point de départ de l’histoire pétrolière du pays — celle-ci se compose de pétroliers et d’une technocratie liés à l’extraction des hydrocarbures, à la différence d’autres pays d’Amérique Latine où dominent traditionnellement les grands propriétaires terriens. Une classe dominante qui, entre la fin des années 1970 et le début de la décennie 1990 a basculé du capitalisme national à l’ultralibéralisme. En 1976, le président Perez nationalisait le pétrole, appuyant quelques années plus tard la révolution sandiniste au Nicaragua voisin. Passant du tiers-mondisme au libéralisme à la fin des années 1980, il ouvrit le pays à l’influence des États-Unis et à celle des pétroliers étrangers au sein de la toute-puissante compagnie nationale, la Petroleos de Venezuela. L’accession au pouvoir de Rafael Caldera en 1993, sur une base anti-libérale, ne put imposer qu’un bref répit au processus : après quelques coups d’arrêt aux privatisations, la Banque mondiale et le FMI parvinrent à imposer la reprise de l’« ouverture » — c’est-à-dire la braderie des biens publics — sous la pression de la dette extérieure.
Les acquis de la révolution
En 1998, le téléphone, les télévisions, l’électricité étaient entièrement tombés aux mains d’entreprises multinationales. L’« ouverture » se poursuivait parallèlement dans le secteur pétrolier, où des entreprises multinationales purent s’emparer de pans entiers de l’industrie et de gisements d’hydrocarbures. L’élection d’Hugo Chavez a inversé la dynamique. Faisant montre d’une certaine prudence, le nouveau pouvoir n’en a pas moins clairement annoncé la « fin des privatisations » dans le secteur pétrolier. En 2007, l’État a repris en main les réserves du delta de l’Orénoque, et a récemment nationalisé une flotte de plates-formes pétrolières. Conséquence de ce renversement des politiques économiques : un effondrement historique de la pauvreté, qui touche aujourd’hui 30% de la population, contre 55% il y a une décennie. Un recul de l’illettrisme, avec 1,5 personne alphabétisée en 10 ans et un bond du taux d’alphabétisation, qui culmine aujourd’hui au-dessus de 93%. Sur le plan de la santé, les progrès enregistrés depuis 1999 placent le Vénézuela loin devant les États de la zone. Dans le cadre de la mission “Barrio Adentro”, des milliers de centres de santé ont été ouverts, avec l’aide de praticiens et de personnels cubains dans le cadre de la coopération entre les deux États.
Pressions
La liste des sales coups orchestrés par la CIA et/ou par ses relais locaux est interminable. Du coup d’État pur et simple à la fraude, en passant par les manifestations et les grèves patronales, tous les moyens ont été utilisés pour mettre à bas un régime qui a concrètement changé l’ordre social aux dépens des plus riches, des intérêts américains et des multinationales.
“Tout sauf Chavez”
En 2005, l’opposition s’était abstenue de participer au scrutin, pour ne pas être délégitimée par un échec électoral au cas ou un coup d’Etat ou une invasion US venait à la porter au pouvoir. En 2010, les perdants de la transformation sont parvenus à accorder leurs violons autour du mot d’ordre “tout sauf Chavez”, sans proposer d’alternative crédible au programme gouvernemental . Cette coalition a largement bénéficié de l’aide des États-Unis qui, depuis leur quasi-colonie de Colombie, ont redoublé de pressions, faisant peser la menace d’une invasion à quelques quelques semaines du scrutin. Enfin, les opposants tirent argument de l’augmentation de la criminalité, particulièrement sensible dans les grandes villes, dont la capitale Caracas. Paradoxalement, le phénomène s’explique en partie par l’amélioration de la condition d’une grande partie de la population, qui relègue aux marges de la société ceux qui ne « décollent » pas ou n’ont pas encore décollé de la pauvreté. La corruption, assez présente dans la police, aggrave encore l’insécurité. De surcroît, , les adversaires étrangers du régime ne sont pas pour rien dans l’essor du narcotrafic, foyer permanent de violence urbaine. Avec 47,9% des voix à l’opposition contre 49% aux élus "chavistes", le verdict des urnes met les anti-Chavez presque au coude à coude avec le PSUV, parti du président de la République bolivarienne. Néanmoins, le mode de scrutin aidant, ce dernier se retrouve doté d’une confortable majorité au Parlement, où le PSUV emporte 97 sièges contre 65 à la coalition. De quoi poursuivre une expérience qui, malgré tant de vents contraires, montre au monde que l’exploitation néolibérale n’est pas une fatalité.
Geoffroy Géraud-Legros
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