La conférence de Présidents des RUP qui se déroule en Guyane depuis lundi s’achève aujourd’hui
Ses travaux se sont déroulés en présence de Danuta Hübner, commissaire européenne à la politique régionale.
Il convient également de noter la présence des représentants du gouvernement de la République Tchèque, qui doit prendre la Présidence de l’Union Européenne au 1er janvier 2009, ainsi que celle des gouvernements voisins de la Guyane, en l’occurrence, les représentants du gouvernement Brésil et du Surinam. Le secrétariat à l’Outre-mer du gouvernement français était pour sa part représenté par son directeur de cabinet, M. Desforges.

L’ensemble des Régions Ultrapériphériques a pris part aux travaux de cette 14e conférence, sous la présidence d’Antoine Karam, Président de la Région Guyane.
Etaient également présents le Président de la Région Martinique, Alfred Marie-Jeanne, le Président des Canaries, les vice présidents des Régions de Madère, des Açores et de la Guadeloupe. La délégation de la Région Réunion était conduite par Pierre Vergès, vice-président.
Dans son intervention, Pierre Vergès, a souligné l’importance du moment auquel se situe cette conférence : après la récente communication de la Commission européenne sur les RUP, à quelques mois du prochain et dernier conseil européen sous la présidence française, et surtout dans un contexte dominé par la crise financière.
Dans la déclaration qu’elle a adoptée, la Conférence des Présidents des RUP a rappelé et souligné la pertinence de la stratégie arrêtée pour les RUP depuis près de 10 ans, à Cayenne même, et fondée sur les principes de l’égalité des chances, de la valorisation des atouts et du partenariat.

Des économies vulnérables

Au moment où le monde est confronté à une crise financière dont l’impact risque de frapper encore plus durement les économies vulnérables et à la veille d’échéances capitales pour l’avenir de l’Europe, avec les réformes envisagées en matière de gouvernance et de perspectives financières, les Régions Ultrapériphériques ont pris la décision d’élaborer à nouveau un mémorandum intitulé "Cayenne plus 10" qui devra fixer la stratégie des RUP pour la période 2014/2020, dans la continuité des réflexions déjà menées et en prenant en compte les nouveaux enjeux.

Dans l’immédiat, la présidence des RUP a souligné, en substance, que la crise financière et les mesures exceptionnelles prises par l’Union Européenne et les Etats pour y faire face, ouvraient la voie à une réévaluation des principes gouvernant le fonctionnement du marché intérieur, l’encadrement des aides publiques et d’Etat et de la politique de concurrence.

Cette situation nouvelle justifie encore plus les mesures dérogatoires prises en faveur des RUP, et les soutiens mobilisés pour prendre en compte leurs contraintes.

Dans son intervention, Pierre Vergès a mis l’accent sur la nécessité de renforcer la cohérence des politiques de l’Union, dans leur impact pour les RUP, et aux différents niveaux des secteurs d’intervention. Les RUP peuvent être des atouts pour l’Europe, à condition que celle-ci prenne pleinement en compte leur situation particulière, c’est notamment le cas dans le domaine de la lutte contre les changements climatiques et les énergies renouvelables, de la politique maritime et de la pêche, ou encore de l’insertion régionale. La session organisée sur cette thématique en a été l’illustration avec notamment la problématique des APE et du co-développement.
La commissaire à la politique régionale, Danuta Hübner, a confirmé la volonté de la Commission européenne de donner une nouvelle impulsion à la stratégie mise en œuvre en faveur du développement des RUP, en mettant davantage l’accent sur l’atout considérable que représentent les RUP pour l’Union européenne.
Cette conférence des RUP aura donc permis de renforcer la cohésion entre les RUP et le partenariat avec la Commission pour affronter de nouveaux défis.