Alors qu’une réunion de haut niveau s’est tenue hier à Abidjan pour aborder la question de l’accès au traitement du VIH pour les enfants, Médecins Sans Frontières (MSF) salue cette initiative qui soulève un problème majeur dont ses équipes médicales sont témoins, mais souligne également que les taux terriblement bas de couverture en traitements antirétroviraux (ARV) pédiatriques en Afrique de l’Ouest et du Centre sont avant tout représentatifs du manque d’action existant dans la lutte contre le VIH/sida dans la région. MSF demande ainsi l’adoption d’un plan de rattrapage visant à augmenter l’accès aux ARV dans les pays où l’accès aux traitements est faible.
Dans un rapport publié le mois dernier intitulé « Le Prix de l’oubli – Des millions de personnes en Afrique occidentale et centrale restent en marge de la lutte mondiale contre le VIH », MSF soulignait le manque d’accès aux ARV pédiatriques qui prévaut dans ces pays. Près de la moitié des enfants infectés par le VIH vivent dans cette région qui ne compte pourtant que moins de 18 % de toutes les personnes séropositives au monde. A peine un enfant sur dix ayant besoin d’un traitement dans la région le reçoit effectivement.
« Vu que le succès des mesures de prévention de la transmission entre la mère et l’enfant est l’une des plus grosses victoires dans le domaine du VIH, plus aucun enfant ne devrait naître infecté par cette maladie. Le fait que près de la moitié des infections chez les nourrissons ait lieu en Afrique de l’Ouest et du Centre, où ne vivent pourtant que 18 % des personnes séropositives, témoigne des échecs de la lutte contre le sida dans cette région. La disponibilité de traitements antirétroviraux doit drastiquement s’élargir, pour non seulement protéger les enfants mais aussi leurs mères, pères, familles et communautés », rappelle le Dr Eric Goemaere, référent VIH /tuberculose pour MSF.
Une femme infectée suivant avec succès son traitement, qu’elle soit enceinte ou allaitante, a moins de 2 % de risques de transmettre le virus à son enfant. Alors que 88 % des femmes enceintes vivant avec le VIH dans les régions les plus touchées d’Afrique de l’Est et Australe sont sous traitement, seules 42 % de celle vivant en Afrique de l’Ouest et du Centre sont sous ARV, ce qui explique le nombre élevé d’infections de bébés.
Dans cette zone, seulement 10 % des nourrissons de mères infectées par le VIH sont testés dans leurs deux premiers mois de vie, alors qu’on atteint environ 50 % dans les pays à forte prévalence de la maladie comme en Afrique de l’Est et Australe. Les tests de diagnostic précoces chez les nourrissons ne sont pas disponibles dans la plupart des structures de santé. Obtenir ces résultats rapidement est essentiel pour assurer la survie des nourrissons infectés, mais de nombreuses barrières existent qui reculent ou empêchent l’initiation rapide des bébés sous traitement : insuffisance du nombre de tests, coût financier ou encore délai dans l’obtention du résultat qui parvient au professionnel de santé plusieurs mois après que le test a été effectué à cause des problèmes de transport et d’acheminement.
En plus des problèmes de diagnostic, l’accès au traitement est également problématique : formulations pédiatriques pas toujours disponibles, fréquentes ruptures de stocks de produits essentiels, coût du traitement demandé au patient, ou encore manque de conseils et soutien des patients.
MSF appelle les dirigeants africains se réunissant à New York le mois prochain à l’occasion d’une rencontre de haut niveau sur le VIH à demander fermement aux Etats membres des Nations Unies de s’engager à réduire ces manques de traitements en Afrique de l’Ouest et du Centre. Cet engagement pour accélérer la lutte contre le VIH doit être effectif, et inclure ceux qui sont déjà laissés à l’écart des succès obtenus dans la riposte contre le VIH.
« Cette rencontre de haut niveau sur le VIH/sida est une chance unique – et peut-être la dernière – pour accélérer l’accès au traitement, non seulement pour les enfants mais pour toutes les personnes vivant avec le VIH. Les gouvernements des pays laissés pour compte dans la lutte contre le VIH, notamment ceux d’Afrique de l’Ouest et du Centre, doivent ainsi fermement demander un engagement plus important de la communauté internationale pour combler le retard pris dans l’accès au traitement », affirme le Dr Mit Philips, spécialiste des politiques de santé pour MSF.
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