
Désaccord entre les canniers et les usiniers, toujours pas de date pour la récolte
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4 février 2008
Au Kenya, l’escalade de la crise politique vient de franchir un nouveau stade critique, après l’assassinat d’un deuxième député d’opposition. L’Organisation de l’ONU pour les droits humains estime à environ 1500 le nombre des tués depuis quatre semaines et à plus de 250.000 les réfugiés à l’intérieur du pays, tandis que plus de 6.000 autres personnes se sont réfugiées en Ouganda. Mais les médias internationaux restent extrêmement discrets sur les causes profondes et les tenants et aboutissants politiques de ces affrontements.
Le 31 janvier, un député de l’opposition kényane, David Kumati Too, a été abattu par un policier dans le nord-ouest du pays, à Eldoret, alors qu’il circulait en voiture avec une femme policière, grièvement blessée lors de l’agression et qui a succombé peu après à ses blessures par balles.
Un journaliste canadien cité par Cyberpress analyse cet événement comme « compromettant la tenue d’une réunion politique de haut niveau ayant pour objectif de ramener la paix dans ce pays déchiré ». Cette réunion, qui se tenait dans la capitale kenyane en présence de l’ancien Secrétaire des Nations-Unies, Kofi Annan, médiateur, a été suspendue.
C’est le deuxième élu de l’opposition tué en une semaine au Kenya. Dans la nuit de lundi à mardi, un député a été abattu devant sa résidence de Nairobi par des inconnus. Cet assassinat a déclenché des affrontements qui ont fait plusieurs morts dans le bidonville voisin de Kibera.
Après la mort du deuxième député, la police a donné la version d’un « règlement de comptes passionnel », aussitôt écartée par le leader de l’opposition, Raina Odinga, qui accuse les partisans du président kenyan Mwai Kibaki de vouloir « réduire le poids de sa formation au Parlement ».
Plusieurs journalistes et dirigeants de médias ont été menacés par la milice pro-gouvernementale “Mungiki”, connue pour avoir accompli de nombreux meurtres et pour dresser des “listes”. L’une de ces listes viserait des responsables du groupe “Nation”, du journal économique “Standard”, de la télévision kenyane et deux journalistes reporters de Nation TV et du quotidien “Nairobi Star”.
Le 29 janvier, le Media Institute et la Kenya editors Guild (corporation des patrons de presse) ont poursuivi le gouvernement devant la Haute Cour, pour faire annuler l’interdit qui, depuis le 30 décembre, frappe des émissions de télévisions.
Lors du Sommet de l’Union africaine, tenu en Ethiopie la dernière semaine de janvier, le président Kibaki a imputé à l’opposition les près de 900 morts des violences post-électorales, reconnus par le gouvernement kenyan. Selon des observateurs étrangers, le bilan serait plus élevé. Le chef de l’état kenyan a ajouté qu’à ses yeux, ce contentieux post-électoral devait être tranché par la justice kenyane. A quoi l’opposant Odinga a rétorqué qu’il n’avait « aucune confiance dans les tribunaux de son pays » et que ces propos du président kenyan sapaient les efforts de médiation auxquels le président Kibaki a déclaré par ailleurs « être lié ».
Depuis le début janvier, la proclamation de la victoire de Mwai Kibaki, suite à un scrutin très controversé, a déclenché de violentes émeutes dans le pays, quelquefois présentées comme des affrontements ethniques, entre le groupe majoritaire kikuyu - d’où est issu le 3e président du Kenya - et des groupes minoritaires. Les faits contredisent souvent cette lecture.
Le président de la Commission kenyane des droits de l’homme de l’ONU, Maina Kiai, menacé d’élimination physique, a quitté le pays le 24 janvier dernier. Ceci, pour avoir publiquement mis en cause le scrutin présidentiel du 27 décembre 2007.
Des allégations de fraude courent dans tout le pays. Maina Kiai avait ouvertement remis en question la validité des résultats des récentes élections présidentielles contestées par l’opposition, mais aussi par des observateurs locaux et internationaux. Il a publiquement appelé le président Mwai Kibaki à se retirer. Il a ensuite appelé à la fin des violences qui ont suivi les élections, ainsi qu’à l’ouverture de négociations afin de résoudre la situation, aujourd’hui dans une impasse.
Avec lui, d’autres membres influents d’organisations de défense des droits humains - six hommes et trois femmes, selon Amnesty International - ont été menacés. Tous prennent à présent des précautions pour leur sécurité, ont changé de domicile et s’abstiennent de toute déclaration publique.
Ceux qui les menacent les accusent d’être des « traîtres » à l’égard de leur ethnie. Tous les militants sauf un sont des Kikuyus. Tous ont ouvertement dénoncé ce qu’ils considèrent comme des irrégularités lors des dernières élections et se sont élevés contre les atteintes aux droits humains perpétrées par la police et des bandes armées - notamment des gangs kikuyus - dans tout le pays. Dans un tract anonyme, 25 personnes, qualifiées de « traîtres vivant parmi nous en toute tranquillité » sont implicitement menacés de mort.
Synthèse P. David
(avec l’IFEX, Amnesty International et CyberPress)
NDLR - Selon une source canadienne, une quarantaine de chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine se sont retrouvés la semaine dernière à Addis Abeba, en présence de Mwai Kibaki. Le président de la Banque mondiale Robert Zoellick et le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-Moon étaient également présents. Le patron de l’ONU devait rencontrer le président kényan en marge du sommet et se rendre vendredi à Nairobi, pour rencontrer le chef de l’opposition Raila Odinga.
La vallée du Rift ensanglantée par les affrontements
A Eldoret, qui avait déjà été durement touché par la violence, le drame du 31 janvier a entraîné de nouvelles manifestations, dispersées à coups de feu.
Un résultat prévisible dans la mesure où la vallée du Rift, qui traverse le pays du nord au sud, est frappée depuis des semaines par des flambées de violence.
Les affrontements entre Kikuyus, groupe ethnique majoritaire dont est issu le président Kibaki, et d’autres groupes ethniques liés à l’opposition (Luos, Kalenjins, etc.) ont précipité sur les routes des milliers de familles. Les plus chanceux réussissent à emporter leurs biens les plus précieux, entassés de précaire façon dans des camions surchargés.
L’aventure n’est pas sans risque puisque des bandes de jeunes, armées de machettes ou d’arcs et de flèches, continuent d’ériger un peu partout des barricades.
Bien qu’ils se disent motivés par des revendications territoriales ou politiques, plusieurs n’hésitent pas à piller et à tuer, forçant les camionneurs professionnels à circuler en convoi. « Si on ne donne rien, ils brûlent le camion », a déclaré hier l’assistant d’un chauffeur de poids lourd en montrant le pare-brise fracassé de son véhicule, immobilisé à Nakuru, quelques centaines de kilomètres au nord de Nairobi.
Le vice-président kényan, Kalonzo Musyoka, a déclaré mercredi en conférence de presse que les forces de l’ordre ne toléreraient plus de telles « singeries » et avaient reçu l’autorisation d’ouvrir le feu sur les responsables. Plusieurs segments de route demeuraient néanmoins bloqués hier.
Des camps de réfugiés sont apparus à plusieurs endroits dans la vallée, débordant les autorités, incapables de répondre aux besoins élémentaires de la population touchée. « C’est tout ce que j’ai », a résumé hier un réfugié de Nakuru en montrant ses vêtements déchirés.
Dans ce contexte tendu, le moindre incident donne lieu aux plus folles spéculations et complique grandement la tâche des forces de l’ordre, qui sont accusées de partialité de toute part.
Marc Thibodeau, La Presse
Meurtre de deux députés kenyans : Le FBI s’en mêle
La police fédérale américaine (FBI) a proposé à Nairobi de dépêcher des agents au Kenya pour enquêter sur les meurtres de deux députés de l’opposition.
Le FBI a offert ses services le 29 janvier après le meurtre du député du Mouvement démocratique orange (ODM), Melitus Mugabe Were, dans la nuit de lundi à mardi à Nairobi.
« Nous avons présenté cette offre après la mort du premier député. Mais maintenant, notre offre porte sur les deux morts », a déclaré à l’AFP le porte-parole Thomas Dowling.
Le porte-parole du gouvernement kényan Alfred Mutua a refusé de commenter l’offre du FBI.
« Le gouvernement du Kenya est prêt à recevoir tout soutien qui aidera à trouver qui est derrière le nettoyage ethnique auquel nous avons assisté », a-t-il déclaré.
L’opposant Raila Odinga, qui dénonce des meurtres à motivation politique, souhaite que le gouvernement accepte l’offre du FBI, accusant la police de manquer de neutralité dans ses enquêtes.
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