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Quelle mondialisation ?
Des pays du Sud s’unissent pour donner de la force à leurs propositions
13 septembre 2003
Les discours inauguraux à peine achevés, le début de la conférence ministérielle de l’OMC (Organisation mondiale du commerce) à Cancun (Mexique) a tourné au conflit ouvert. Le directeur général de l’organisation, Supachai Panitchrandri, lui-même, « envisagerait sérieusement la possibilité d’un échec, préjudiciable à la reprise mondiale ».
L’offensive principale est venue des grands pays émergents. L’Inde, le Brésil et la Chine, qui a eux trois représentent près de 40% de la population de la planète, ont pris la tête d’un groupe d’une vingtaine de pays du Sud, refusant les projets euro-américains en matière d’agriculture.
Roberto Rodriguez, le ministre brésilien, menaçait même de bloquer la conférence. Pour lui, dont le pays est désormais l’un des grands exportateurs mondiaux en matière d’agriculture, « il n’y aura pas de progrès à Cancun s’il n’y en a pas sur l’agriculture ».
Pour d’autres règles
Le coup de colère du groupe dit désormais des "21" est un grand coup de pied dans le patient échafaudage de textes qui visaient à déminer le terrain avant même l’ouverture de la conférence. Il introduit un mécanisme de sauvegarde protégeant les productions agricoles du Sud contre la concurrence déloyale des États-Unis et de l’Union européenne.
Le groupe des "21" suscite une certaine sympathie du côté des ONG (organisations non gouvernementales). Mais leur position est vue par d’autres comme un nouveau pas vers l’ultra-libéralisme. Car à côté des principes de souveraineté alimentaire et d’agriculture "à visage humain", les exigences du groupe des 21 sont très fortement teintées de déréglementation.
La demande première est en effet l’accès sans entraves aux marchés agricoles du Nord et d’abord à celui de l’Union européenne. Les États-Unis et l’Union européenne sont accusés par les pays du Sud de favoriser inéquitablement leurs propres agricultures en leur accordant 300 milliards de dollars par an. Dans ces conditions, que deviendraient les aides aux agriculteurs ?
Dans ce contexte, Hervé Gaymard, ministre de l’Agriculture, a dénoncé le principe cher aux Américains reposant sur le fameux "trade not aid" (le commerce, pas les aides). Pour lui, « en matière de développement le commerce ne se substituera jamais à l’aide ».
Par ailleurs, on a appris également qu’un autre groupe de pays du Sud s’est constitué autour de propositions sur le dossier agricole. Ils sont 23, dont La Barbade, l’Equateur, le Honduras, l’Indonésie, la Jamaïque, le Kenya, la Mongolie, le Nicaragua, le Nigeria, le Pakistan, le Panama, le Pérou, les Philippines, la République Dominicaine, Trinidad et Tobago, la Turquie, l’Ouganda, le Venezuela, la Zambie, le Zimbabwe, la Tanzanie. Ils proposent des mesures concrètes en vue de tenir compte des besoins du développement :
1. les pays du Sud doivent avoir le droit de désigner les produits stratégiques qui ne seront pas soumis à des réductions tarifaires et à des quotas ;
2. un mécanisme spécial de sauvegarde doit être mis en place pour protéger les productions des pays du Sud contre les produits agricoles euro-américains à bas prix parce que subventionnés ;
3. les produits stratégiques doivent être protégés par ce mécanisme de sauvegarde.
La décision des pays du Sud de s’organiser et de structurer leurs points de vue pour faire front contre l’Union européenne et les États-Unis représente un moment important dans l’histoire de l’OMC. Jamais, on n’avait vu une telle détermination accompagnée de pratiques diplomatiques destinées à lui donner de l’effectivité.
Riposte du Nord
Dans le camp américano-européen, on s’efforce de minimiser - voire de nier - l’existence de ces G 21 et G 23 (voir encadré) . On répand de multiples rumeurs annonçant leur éclatement prochain. Et on s’y emploie. Sans même s’en cacher.
Les Européens s’apprêtent à répéter ce qu’ils avaient fait à Doha et ce qu’ils ont fait il y a une quinzaine de jours dans le dossier des médicaments : agir sur les liens Europe-Pays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (les anciennes colonies) pour briser tant le G 21 que le G 23. Les Américains font de même en ciblant quatre pays : Chili, Colombie, Costa-Rica et Mexique. Ils ont confié à leurs groupes financiers et industriels le soin d’exercer les pressions appropriées sur une quinzaine de pays où les investissements américain sont importants.
Les déclarations tapageuses du commissaire européen Pascal Lamy sur une offre d’abandon de subventions agricoles européennes - déclaration qui n’est pas couverte par le Conseil européen des ministres - sont perçues par les observateurs comme un moyen de créer le trouble et la division parmi les pays du Sud qui tentent de s’unir pour faire entendre des propositions.
Délégués européens et américains minimisent le G21 |
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Au sujet du G21, les États-Unis ont ironisé sur l’unité prétendue de ce nouveau groupe d’interlocuteurs. « Le principe unificateur de ces pays n’est pas très clair à nos yeux », a déclaré Peter Allgeier, délégué adjoint au Commerce.
Un autre responsable américain s’est interrogé à voix haute sur le fait de savoir comment le Brésil, qui réclame une refonte totale des aides agricoles, pouvait cohabiter au sein du G21 avec l’Inde, qui possède certains des tarifs douaniers les plus élevés au monde et rechigne à ouvrir ses marchés. « Nous ne sommes pas certains du ciment qui les unit, hormis le fait de vouloir que leurs voix soient entendues. Notre but est de travailler avec ceux qui partagent notre ambition plus large de faire que quelque chose se passe ici. Nous pensons qu’un grand nombre de pays membres de ce groupe sont dans ce camp », a dit ce responsable du gouvernement américain. Du côté de l’Union européenne, on a estimé que le G21 « ne constitue pas une sorte de menace ». « C’est une alliance temporaire qui veut pousser ensemble en faveur des intérêts communs de ses membres », a déclaré Arancha Gonzalez, une porte-parole des Quinze. |
La fête de "l’Huma" sous le signe de l’altermondialisation |
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Traditionnel point fort de la rentrée politique en France, la 68ème édition de la Fête de "l’Humanité" se tient depuis hier et jusqu’à demain dans le parc de la Courneuve en Seine-Saint-Denis. Sur 550 stands, se dérouleront plus de 200 débats, des rencontres avec 200 écrivains autour de quelque 60.000 livres, avec un budget global d’environ 2,7 millions d’euros.
La "Fête de l’Huma" coïncidant avec la réunion de l’OMC, la lutte contre la mondialisation libérale sera particulièrement à l’honneur avec un grand débat organisé ce matin autour d’un "Forum pour un autre monde" en présence de José Bové. Ce sera « le rendez-vous de ceux qui se battent contre les mauvaises décisions qui risquent de se prendre à Cancun », a précisé Patrick Le Hyaric, directeur du quotidien communiste français. Marie-George Buffet, secrétaire nationale du PCF, prononcera un discours au cours du meeting de demain après-midi. Sur le plan international, la Fête va marquer le 30ème anniversaire du coup d’État au Chili au cours d’une soirée hommage à Salvador Allende avec le chanteur Angel Parra. Elle débattra de la situation au Moyen-Orient avec Leila Shahid, déléguée générale de la Palestine en France. Sur le plan hexagonal, la Fête va relayer toutes les luttes sociales, depuis les intermittents du spectacle - 150 à 200 travaillent sur la Fête - jusqu’aux salariés licenciés, en passant par l’éducation et la santé, avec la présence annoncée de Bernard Thibault, secrétaire général de la CGT, ou encore de Patrick Pelloux, président de l’association des médecins urgentistes hospitaliers. Côté musical, l’un des points forts de la Fête qui attire chaque année de très nombreux jeunes, la programmation très variée rassemble notamment Zazie, Marc Lavoine, Jean-Louis Aubert, Arno ou encore Massilia Sound System. |
Des Mauriciens demandent un moratoire et un bilan |
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Une plate-forme pour une autre mondialisation, regroupant 17 organisations syndicales, sociales et agricoles de Maurice a remis, jeudi, une lettre au ministre de l’Industrie et du commerce international, Jayen Cuttaree, pour lui faire comprendre que « Maurice n’est pas à vendre », appris la PANA auprès des animateurs de cette plate-forme.
Dans leur lettre, les membres de la plate-forme ont appelé le gouvernement mauricien à refuser toute tentative de l’OMC d’accélérer la mise en application de nouveaux accords commerciaux. « Nous demandons au gouvernement mauricien de réclamer un moratoire et d’utiliser son droit de vote à l’OMC pour bloquer toute nouvelle question ou accord commercial qui sera à l’agenda de la conférence de Cancun », ont-ils fait ressortir. Ces militants pour une autre mondialisation ont également réclamé que ce moratoire soit utilisé pour faire un audit complet des conséquences de la libéralisation du commerce mondial sur la vie des habitants de la planète et pour déterminer la compatibilité des recommandations de l’OMC avec la Déclaration universelle des droits humains et les conventions de l’Organisation internationale du travail (OIT). Ils ont invité le gouvernement à demander que soient revus les accords de l’OMC « qui sont en conflit avec la liberté et la dignité de l’individu ». Les organisations syndicales ont demandé au gouvernement mauricien de travailler de concert avec les pays de l’Afrique subsaharienne et d’autres pays en voie de développement afin d’agir en tant que force de pression auprès de l’OMC par rapport à ces différentes requêtes. Selon les syndicalistes, la population mondiale s’est appauvrie davantage depuis le lancement de l’OMC en 1994. « L’OMC a facilité la concentration de la richesse et du pouvoir entre les mains de quelques multinationales et conglomérats financiers opérant dans les pays industrialisés et entre les mains d’une poignée d’élites dans les pays du Sud », a-t-elle souligné. |
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