Fuite des cerveaux

4.000 enseignants universitaires ont quitté la Tunisie

5 janvier 2018

Au total, 4.000 enseignants universitaires tunisiens ont émigré à l’étranger et 80 % comptent aussi quitter le pays, selon une étude réalisée par l’Union des professeurs universitaires chercheurs tunisiens (IJABA), et publiée par son coordinateur général national, Najmeddine Jouida.

Dans une déclaration faite mardi, M. Jouida ajouté que le secrétariat d’Etat chargé de la Migration et des Tunisiens à l’étranger classait aussi les universitaires et les chercheurs au premier rang des compétences tunisiennes qui partent à l’étranger avec un taux de 24 % sur un total de 80 % des compétences tunisiennes émigrantes. Selon la même source, les professeurs universitaires sont accablés par les multiples prélèvements sur leurs salaires, ce qui a poussé un grand nombre d’entre eux à avoir recours à la migration. La Tunisie se classe au premier rang des pays arabes « expulseurs de compétences », derrière la Syrie, qui arrive en tête ; les compétences tunisiennes qui ont quitté le pays sont estimées, en octobre dernier, à 8.000 cadres et 1.200 hommes d’affaires, selon les statistiques fournies par le ministère tunisien de l’Enseignement supérieur.

Selon des statistiques de l’Institut tunisien des études stratégiques, 55 % des étudiants qui finissent leurs études à l’étranger ne reviennent pas en Tunisie, mais restent dans les pays d’accueil pour y travailler. Selon l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), 94.000 Tunisiens ont quitté la Tunisie en six ans vers l’Europe, représentant 8,9 % des Tunisiens installés à l’étranger. Conscient de l’ampleur du phénomène, le chef du gouvernement tunisien, Youssef Chahed, avait annoncé, le 16 août dernier, la mise en place d’une stratégie globale pour attirer les compétences tunisiennes à l’étranger et les associer à l’œuvre de développement et de modernisation du pays.


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Messages

  • C’est un désastre qui ne dit pas son que vive mon pays, d’un côté on a sur le carreau 250.000 diplômé(e)s, sur un total de 750.000, chaque année 80.000 nouveaux diplômé(e)s arrivent sur le marché, 40.000 y trouvent une embauche sur place, et le reste s’ajoute à la liste des prétendant(e)s ; et de l’autre les cadres expérimenté(e)s qui désertent le pays pour diverses raisons, salaires, considérations, avantages et promotions, etc...!
    Deux secteurs sont très touchés par cette désertion, les hôpitaux qui n’arrivent plus à assurer correctement leurs taches envers leurs patients, et l’enseignement, notamment les lycées et collèges, les universités et grandes écoles, d’autant plus que de plus en plus d’étudiant(e)s étranger(e)s africain(e)s viennent en Tunisie pour poursuivre leurs études.

  • En attendant que les décideurs économiques, politiques redescendent les pieds sur terre, réalisent qu’il est urgent de faire quelque chose de bien pour les jeunes en attente, même diplômés, je pense, c’est mon avis, qu’il faut qu’ils aillent là où le travail est présent, là où on aura besoin d’eux, comme dans la restauration, la chaudronnerie, les services à la personne, les métiers de bouche, les soudeurs.... Ensuite, vue de France métropolitaine, voir l’évolution et agir en conséquence, c’est à dire, soit préparer son retour sur "son" île, avec toutes les garanties pour ne pas être déçu de se retrouver dans un emploi précaire, ou imaginaire pour une raison ou une autre. Soit, rester là où on est, en France, le plus beau pays du monde, il n’y a qu’à voir le nombre de visiteurs qui dépasse désormais largement le nombre d’habitants, même si de nombreux problèmes subsistent.

    C’est sur que si les grands chantiers préfèrent employer des locaux, si le beau projet de "TER-PEI" refait surface pour à terme relier St Joseph à St Benoît en train électrique, capable de rouler à 160 Km/h, comme il se doit pour réduire enfin les pollutions, notamment celle dûes aux moteurs majoritairement diésel qui crachent des micro particules cancérigènes pour nous, nos enfants nés ou à naitre. Un véritable scandale sous les tropiques, bien loin de l’image que l’on envoie sur les chaînes nationales pour vanter les beautés naturelles de la Réunion, lieux en danger de surfréquentation, dégradés, y a qu’à voir le lagon de l’Hermitage, c’est sale sur le sable, les poubelles débordent, sans tri, c’est bien dommage. Bonne fin de semaine, Arthur qui tousse en vélo en ville, vive le Vélib ici aussi.


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