"La poursuite de la guerre actuelle à Gaza et la possibilité de son expansion régionale sont extrêmement dangereuses et laissent présager de terribles conséquences", a averti la source anonyme, accusant le gouvernement israélien d’être responsable de l’échec de la conclusion d’un accord de trêve à Gaza du fait de sa volonté d’imposer une nouvelle réalité sur le terrain.

Tsahal a pris le contrôle du Corridor de Philadelphie, une zone tampon de 100 mètres de large et de 14 km de long qui se trouve le long de la frontière entre l’Égypte et Gaza, et du point de passage de Rafah, situé du côté palestinien, en mai, interrompant l’entrée des camions d’aide humanitaire d’Égypte à Gaza.

L’Égypte, le Qatar et les Etats-Unis mènent des négociations pour parvenir à une trêve et à un échange d’otages et de prisonniers entre Israël et le Hamas, dans le but d’obtenir un cessez-le-feu permanent dans l’enclave côtière.

L’Égypte a souligné à plusieurs reprises lors de plusieurs cycles de négociations de cessez-le-feu sa demande d’un retrait complet de l’armée israélienne du Corridor de Philadelphie et du point de passage de Rafah.

Cependant, le cabinet de sécurité d’Israel a voté il y a 5 jours en faveur du maintien des troupes israéliennes le long de la frontière entre Gaza et l’Egypte dans le cadre d’un éventuel cessez-le-feu.

Huit ministres membres de ce cabinet avaient voté pour, le ministre de la Défense Yoav Gallant contre et celui de la Sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir, s’étaient abstenus, selon une source de l’agence de presse, Xinhua.

En réponse, le Forum des familles des otages et des disparus, organisation bénévole qui se bat pour le retour des Israéliens retenus en otage par le Hamas, a accusé le Premier ministre Benyamin Netanyahou de "ne jamais manquer une occasion de s’assurer qu’il n’y aura pas d’accord".

"Il ne se passe pas un jour sans que Netanyahou ne travaille activement à mettre en péril le retour de tous les otages", ont dénoncé les membres du Forum.

Le couloir de Philadelphie, bande de terre de 14km le long de la frontière entre la bande de Gaza et l’Egypte, est devenu une question cruciale dans les négociations pour un accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas qui garantirait la libération d’otages israéliens et de prisonniers palestiniens.

Selon la chaîne d’information publique israélienne Kan TV, Benjamin Netanyahou avait accepté en mai 2024 une proposition n’incluant pas de contrôle israélien sur ce couloir. Cependant, il a soumis une nouvelle demande de contrôle après que le Hamas eut déjà accepté cette même proposition.

Le chef du gouvernement israélien insiste sur le fait que le contrôle de son pays sur cette bande de terre est vital pour empêcher toute contrebande d’armes vers la bande de Gaza, selon les sources de Xinhua.