Maison du Liban de La Réunion

’Cessez-le-feu immédiat !’

2 août 2006

Les photos de la guerre du Liban présentées aux journalistes hier après-midi à la Maison du Liban à Saint-André décrivent des scènes effrayantes. Sur ces clichés, on voit tantôt une tête, tantôt un bras ou une jambe, des corps en état de décomposition, des femmes, des hommes et des enfants massacrés. Voulant éliminer le Hezbollah, les missiles du Gouvernement Israélien tuent des civils.

Dans cette situation chaotique, les bénévoles de la Croix-Rouge tentent de sauver des vies. Cette mission est réalisée bien souvent sous une pluie d’obus qui ont causé des dégâts inimaginables aux routes, aux ponts, aux maisons et aux immeubles. Ces prises de vues ont été effectuées pour l’essentiel dans le Sud du Liban où Nazih Hilal, franco-libanais exerçant comme cardiologue à La Réunion, vient de séjourner.

Il est arrivé dimanche dernier dans l’île. Depuis, ces images hantent ses pensées. Il ne trouve pas les mots pour exprimer sa douleur. Il est "choqué, angoissé et révolté" contre cette guerre qui se déroule sur le territoire libanais. Nazih Hilal éprouve "de la colère contre le Gouvernement d’Israël et non pas contre le peuple juif qui comme celui du Liban souhaite la paix". Le Sud du Liban est, selon lui, "devenu un champ de ruines".

Pour des milliers de personnes meurtries, c’est l’exode vers les autres régions de ce pays de la Méditerranée. Il s’inquiète de la tournure que prennent les évènements. Il craint que des puissances extérieures veuillent changer la carte du Proche-Orient. Il s’inquiète aussi du peu d’échos qu’ont les résolutions de l’ONU dans cette partie instable et convoitée du monde où se retrouvent trois grandes religions pacifiques.

Informer Les Réunionnais sur la réalité

"Actuellement, trois familles réunionnaises se trouvent encore dans cette région", explique Salameh Nabil, Président de la Maison du Monde. Avec Nazih Hilal, ils se tiennent régulièrement et mutuellement informés de l’évolution de la situation. Pour que les Réunionnais prennent conscience de la réalité, Salameh Nabil animera une distribution de tracts. Il veut se limiter à ce genre d’action. Pour sa participation aux grandes manifestations - s’il y en a -, il ne tient pas à se prononcer. Mais il ne s’oppose pas à ceux qui veulent se lancer dans cette démarche.

Pour l’instant, la Maison du Liban se consacre à la récolte de médicaments destinés à soigner les victimes de ce conflit armé. Une pharmacie de Saint-Denis leur en a fait don. La Maison du Liban appelle aussi à la solidarité et la générosité des Réunionnais pour aider les enfants libanais orphelins à suivre une scolarité normale.

Jean-Fabrice Nativel


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