Un ancien ministre de l’Intérieur à la tête du gouvernement

Habib Essid nommé Premier ministre en Tunisie

6 janvier 2015

Le nouveau Premier ministre de Tunisie était un cadre de l’ancien gouvernement à l’époque de Ben Ali. Ce dernier avait été chassé du pouvoir par une révolte qui avait lancé en 2010 le Printemps arabe. 4 ans plus tard, la boucle est-elle bouclée ?

L’ancien ministre de l’Intérieur, Habib Essid, a été désigné pour occuper le poste de nouveau chef du gouvernement tunisien, a annoncé lundi matin le président par intérim du parti "Nida Tounes" (L’Appel de la Tunisie) vainqueur des élections législatives d’octobre dernier, Mohamed Ennaceur.

La Constitution tunisienne dispose qu’il revient au parti majoritaire au Parlement de nommer la personnalité qui doit conduire le gouvernement.

M. Essid, 65 ans, détenteur d’un master en Economie agricole de l’université du Minnesota, aux Etats-Unis, en 1971, a occupé plusieurs fonctions gouvernementales sous le régime de l’ancien président Zine El Abidine Ben Ali avant de se voir confier après la révolution, en 2011, le poste de ministre de l’Intérieur dans le gouvernement intérimaire de Béji Caïd Essebsi. Il a été ensuite conseiller pour les affaires sécuritaires dans le gouvernement de l’islamiste Hamadi Jebali.

Dans une déclaration à la presse, Mohamed Ennaceur a indiqué que le nom du nouveau chef du gouvernement a été retenu après des consultations entre les dirigeants de "Nida Tounes" et avec les partis politiques alliés au sein de la majorité parlementaire.

M. Essid doit être reçu en fin de matinée par le président Béji Caïd Essebsi qui lui confiera la tâche de former le cabinet dans un délai d’un mois.

La formation du nouveau gouvernement est la dernière étape de la transition démocratique en Tunisie quatre ans après la révolution qui a fait chuter l’ancien régime dictatorial et déclenché le "printemps arabe".

La Tunisie est le seul pays de la région à avoir réussi ce processus avec l’adoption d’une nouvelle Constitution progressiste et l’organisation d’élections législatives et présidentielle et la mise en place d’institutions pérennes destinées à assurer la stabilité du pays, après une période marquée par les troubles post-révolutionnaires qui ont mis à mal l’économie du pays.

Tunisie

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