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L’Orient le jour - 1 -
25 août 2006
Quelques lecteurs nous ont fait l’observation que notre rôle de journaliste était d’expliquer les événements, de les rendre compréhensibles, pour que chacun puisse se forger sa propre opinion.
Au moment de la guerre (que l’on peut appeler) du Liban, nous avons tenté d’apporter un éclairage sur les forces en présence. Nous avons relaté les faits, et alors que nos confrères ne faisaient que rapporter les faits militaires et les combats, nous avons été les premiers à sentir, à partir des analyses que nous faisions (résistance des militants du Hezbollah, propositions du gouvernement libanais, montée des opposés à la guerre en Israël...) qu’au bout d’un mois, la paix avait une chance.
Aujourd’hui que les armes se sont tues, il nous est apparu de donner la parole à ceux que l’on a peu entendus : les Libanais. Les journalistes de “L’Orient Le Jour” font un travail admirable qu’il faut saluer. Ils ont laissé leurs colonnes à Michel Hajji Georgiou, journaliste, et Michel Touma, secrétaire général de la rédaction du quotidien libanais “L’Orient le jour”, pour nous apporter une analyse de ce mouvement qui pour beaucoup demeure mystérieux, incompréhensible, en tout cas qui mérite qu’on décrypte tous ses aspects historiques, sociologiques, doctrinales et politiques qui constituent les fondements du Hezbollah.
Nous publions cette analyse approfondie...
Pour essayer de comprendre...
L’émergence du Hezbollah sur la scène politique libanaise au début des années 80 est en quelque sorte le couronnement d’une longue maturation de l’affirmation de la présence et de l’identité des chiites en tant que communauté socio-politique sur l’échiquier local. Afin de cerner les conditions objectives qui ont pavé progressivement la voie à la rapide implantation du Hezbollah dans le pays, il serait d’abord utile de se livrer à un rapide survol de la situation peu enviable à laquelle cette communauté a été confrontée à travers l’Histoire contemporaine du Liban.
Sous l’empire ottoman, les droits des chiites n’étaient pas reconnus, comme le démontre la formation au XIXème siècle, conformément au règlement dit de Chékib Effendi, d’un Conseil consultatif dans chacun des deux Caïmacamats créés au Mont-Liban au milieu du siècle. À la suite du déclenchement, en 1845, de troubles confessionnels dans la montagne, les grandes puissances de l’époque engagèrent des pourparlers avec les autorités ottomanes afin de mettre un terme aux affrontements. Du fait de ces démarches internationales, le ministre turc des Affaires étrangères, Chékib Effendi, décida de créer au sein de chacun des deux caïmacamats de la montagne un Conseil mixte regroupant - à raison d’un délégué par communauté - des juges représentant les maronites, les grecs-catholiques, les grecs-othodoxes, les sunnites et les druzes. Le juge sunnite était ainsi chargé de représenter en même temps les chiites.
Cette discrimination se poursuivra jusqu’à la chute de l’empire ottoman et il faudra attendre pratiquement jusqu’en 1926 pour que l’existence de la communauté chiite, en tant qu’entité, soit officiellement reconnue. Cette reconnaissance est dans une certaine mesure l’une des conséquences de la proclamation du Grand Liban, en 1920. Mais parallèlement à cette retombée à caractère politique, le rattachement de régions périphériques au Petit Liban (formé essentiellement de la montagne) aura aussi des effets considérables sur la structure socio-économique de la nouvelle entité du Grand Liban.
En raison de la large autonomie dont il bénéficiait dans le cadre de l’empire ottoman, le Petit Liban avait connu au fil des années un développement substantiel tant au niveau de l’infrastructure de base que sur le double plan culturel et pédagogique. La prolifération d’écoles privées relevant des missions religieuses étrangères ainsi que la fondation de deux grands établissements universitaires occidentaux (l’Université Saint-Joseph et l’université américaine), de même que l’ouverture, d’une manière générale, sur la culture occidentale ont fait du Petit Liban un phare pédagogique et culturel privilégié dans la région. Dans le même temps, les infrastructures de base se sont sensiblement développées, non seulement au Mont Liban, mais également à Beyrouth qui s’est peu à peu imposée de facto comme la capitale de l’entité libanaise restreinte. Le Petit Liban, et avec lui Beyrouth, ont bénéficié du développement du réseau routier, du port, de la voie ferroviaire reliant le littoral à Damas, en passant par la montagne, sans compter l’infrastructure hospitalière et médicale en pleine expansion, l’extension des moyens de transport public et, surtout, la création d’un grand nombre d’entreprises commerciales et industrielles, notamment à Beyrouth.
Le rattachement, en 1920, des villes de Tripoli et Saïda et des régions du Sud, de la Békaa et du Nord au Petit Liban a donné naissance à une entité caractérisée, globalement, par un profond clivage - sur le plan des niveaux de vie culturels, pédagogiques et socio-économiques - entre le “centre” (Beyrouth et la montagne, en l’occurrence le Petit Liban) et la “périphérie” (les régions nouvellement rattachées au Petit Liban, qui dépendaient directement de “l’hinterland” ottoman et qui n’avaient donc pas bénéficié de l’essor enregistré au Mont Liban du fait de l’autonomie dont jouissait cette région). Ce fossé socio-économique s’est maintenu longtemps après l’indépendance de 1943. Il a constitué les germes de la situation sociale peu enviable dans laquelle a été maintenue la communauté chiite qui représentait pratiquement le gros de la population des régions périphériques défavorisées rattachées au Petit Liban.
Le caractère essentiellement maronito-sunnite du Pacte national de 1943 et du partage de pouvoir instauré après l’Indépendance a contribué à ajouter un aspect politique à la marginalisation socio-économique des chiites, d’autant que la classe politique chiite de la période post-indépendance était formée principalement de leaders féodaux traditionnels qui se sont avérés être déconnectés, dans une large mesure, des réalités populaires de leur communauté. Si bien que le pouvoir central n’avait aucun scrupule à négliger, en termes de politique de développement global (dans les différents domaines), les régions périphériques (principalement chiites).
À suivre...
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