Incertitudes pour Christian Chesnot et Georges Malbrunot

1er septembre 2004

Les événements se bousculent en Irak. Hier, Al Djazira a diffusé une vidéo dans laquelle Christian Chesnot et Georges Malbrunot appellent les Français à manifester contre la loi d’interdiction du voile et affirment que leur vie est en jeu. Plus tard dans la journée, une autre chaîne de télévision, Al-Arabiya, citant des sources propres non-identifiées annonçait la libération prochaine des deux otages.
Ceci ne disperse pas les crainte d’une issue tragique à la prise d’otage. L’incertitude est à la hauteur du chaos dans lequel est plongé la région depuis le déclenchement de la guerre par les dirigeants américains.
Pendant ce temps, les autorités françaises poursuivent leurs efforts afin d’obtenir la libération des journalistes et de leur chauffeur, ainsi que l’a demandé à nouveau Jacques Chirac hier.
Le ministre des Affaires étrangères Michel Barnier est en tournée au Moyen-Orient. Après une visite éclair en Égypte, le chef de la diplomatie française est arrivé hier en Jordanie où il s’est entretenu avec le roi Abdallah II et avec le ministre jordanien des Affaires étrangères. "Nous allons multiplier les contacts avec les parties irakiennes concernées pour assurer la libération des journalistes français", a assuré le monarque jordanien, selon une source officielle au palais royal. Parallèlement à cette mobilisation au plus haut sommet de l’État, on assiste à une multiplication des messages de soutien, en particulier de la part de dirigeants politiques des pays du Moyen-Orient.


Rassemblement solidaire à Saint-Denis

À l’invitation du Groupe de Dialogue Interreligieux de La Réunion, plusieurs dizaines de sympathisants, de tous horizons religieux, philosophiques et politiques, se sont réunis hier, sur le parvis de la cathédrale de Saint-Denis, en solidarité avec les journalistes Christian Chesnot et Georges Malbrunot retenus en Irak, "de façon indigne et inadmissible".
Idriss Issop-Banian, président du Groupe de dialogue interreligieux, a annoncé ce rassemblement comme "un temps de réflexion et de prière, en symbiose avec la nation toute entière".


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