Annexion de 400 hectares en territoire occupé

Israël se « dédommage »

1er septembre 2014, par Céline Tabou

Tsahal, l’armée israélienne a annoncé dimanche 31 août, l’annexion de 400 hectares de terre en Cisjordanie dans le secteur de Bethléem, en réponse au meurtre des trois jeunes Israéliens en juin dans le territoire occupé, qui a été l’élément déclencheur d’une guerre sanglante à Gaza.

Dans la foulée de la prise de 400 hectares, les autorités ont annoncé le lancement de la procédure déclarant « propriété de l’Etat israélien » ces terres proches de la colonie de Gva’ot. Les parties concernées ont quarante-cinq jours pour faire appel.

La décision a été prise par « les instances politiques » ; ont indiqué les médias. Les Israéliens veulent conserver dans toute éventualité de règlement du conflit avec les Palestiniens, en s’appropriant le secteur, connu sous le nom de Gush Etzion. Cette décision fait suite au meurtre, en juin, de trois étudiants israéliens enlevés au bord de la route dans le même secteur.

La mort de ces trois jeunes Israéliens avait entraîné une nouvelle spirale de violences entre israéliens et palestiniens et, le 8 juillet. Le début de la guerre contre le Hamas dans la bande de Gaza avait alors commencé. A peine arrivé qu’Israël attribuaient le meurtre de ces trois étudiants au Hamas, organisation islamiste qui contrôle la bande de Gaza. De son côté, le Hamas nie toujours et dit que, si des membres du Hamas sont impliqués, lui-même n’a jamais été informé de leur projet.

La décision d’accaparer ces 400 hectares est une « punition collective infligée aux Israéliens que l’on éloigne encore davantage d’une perspective de paix avec deux Etats pour deux peuples », a dénoncé Hagit Ofran, une des responsables de l’association israélienne « La Paix maintenant », qui milite pour la fin du conflit israélo-palestinien.

Selon l’ONG, l’appropriation est fondée sur une loi ottomane de 1858 en vertu de laquelle l’Etat peut récupérer des terres non occupées et non cultivées. Le conseil des colonies de Gush Etzion a, lui, salué dans un communiqué l’annonce faite dimanche comme le prélude à l’expansion de Gva’ot et à la naissance d’une « nouvelle ville ».

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