
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Irak
Un pilote australien refuse de bombarder un village irakien, d’autres soldats de la coalition "bushienne" ne veulent plus se battre contre les Irakiens
3 avril 2003
Les difficultés rencontrées par les forces d’agression de l’Irak est à l’origine d’une polémique au sein des dirigeants militaires américains. Mais elles provoquent les premiers cas de désobéissances de soldats des armées d’invasion. Car la nature du conflit commence à apparaître pour des soldats confrontés à la résistance d’un peuple : une guerre pour recoloniser l’Irak.
Les attaques de guérilla contre les lignes d’approvisionnement obligent les troupes d’invasion américaines à organiser le ravitaillement par petites étapes en assurant constamment la protection d’une la ligne longue de 400 kilomètres. A défaut, la tête des troupes d’invasion peut à tout moment être privée de carburant, d’eau ou de nourriture. C’est ce qui est arrivé à la fin de la semaine : les soldats en tête de colonne ne bénéficiaient plus que d’un repas par jour. Une situation intenable. Le 28 mars, dans l’après-midi, les généraux ont donc décidé d’interrompre la progression des troupes le temps de mieux organiser l’approvisionnement.
Les généraux imputent la responsabilité de cet échec au ministre de la Défense Rumsfeld qui, à leurs yeux, a fait preuve d’irréflexion et n’a pas voulu tenir compte des avis des généraux. Le 30 mars, le chef des opérations, le général Franks, déclarait qu’« on ne parviendra peut-être pas à semer la discorde entre les autorités civiles et militaires ». Peut-être pas ? La discorde est déjà un fait. Non seulement entre les généraux et Rumsfeld, mais aussi entre généraux et soldats. Beaucoup d’entre eux s’estiment trompés. On leur avait promis une marche victorieuse sur Bagdad et les voilà enlisés dans le sable du désert.
Premières "désertions"
Ils parlent ouvertement de stupidity et de miscalculations (stupidité et mauvais calculs) de la direction de l’armée : « Ces idiots du Pentagone couverts d’étoiles nous promettaient une marche triomphale avec des fleurs. Mais ce que nous recevons, ce sont ces maudits fanatiques qui se battent pour chaque dune et le sable qui nous frotte le derrière ». La belle surprise !
La situation a déjà conduit aux premiers cas de désobéissance militaire. Le 31 mars, deux soldats britanniques ont été renvoyés chez eux parce qu’ils refusaient de se battre. Ils appartenaient à la 16ème brigade Air Assault qui subit les tirs irakiens près de Bassora, dans le Sud du pays. Ils devront comparaître devant le conseil de guerre et risquent deux années de prison. Le même sort attend le pilote australien d’un chasseur bombardier FA/18 qui a refusé d’exécuter l’ordre américain de bombarder un village parce que, a-t-il plaidé, « je ne vois pas l’utilité militaire de ce bombardement », rapporte le "New Zealand Herald" dans son édition du 31 mars.
Une guerre coloniale
Afin d’augmenter la force de frappe et d’améliorer la protection des lignes d’approvisionnement, le Pentagone a décidé d’envoyer environ 120.000 soldats en renfort en Irak. Le nombre des troupes présentes sera donc doublé (voir encadré). Il faudra du temps avant que ces troupes soient acheminées sur place. Et il semble établi que la participation de la population à la résistance va se renforcer.
Le noyau de la guérilla est constitué de 30.000 fedayin. Ce sont des troupes non régulières qui ont bénéficié d’un entraînement militaire poussé. « Je crois que nous avons sous-estimé les fedayin, a déclaré un fonctionnaire du Pentagone à CNN. « Nous ne savions pas qu’ils étaient si forts ». Les fedayin se distinguent pas une excellente connaissance du terrain, un morale indestructible, une extrême souplesse, une rapide alternance entre positions défensives et offensives. Et ils disposent d’une base-arrière imprenable : le peuple. Les envahisseurs sont maintenant confrontés à une guerre de libération menée par le peuple irakien pour chasser ceux qui veulent piller leurs ressources naturelles et recoloniser leur pays. Et devant cette guerre de libération, les armées d’invasion multiplient les exactions contre les civils (voir encadré).
Un plan d’invasion prévu de longue date |
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Cent vingt mille soldats s’apprêtent à rejoindre les quelque 250.000 militaires déjà déployés, dont 100.000 sont sur le champ de bataille. Au Pentagone, on déclare que les ordres de déploiement ont été signés il y a des mois. Le mouvement actuel ne serait donc pas le signe de l’envoi précipité de renforts, mais une montée en puissance prévue depuis longtemps. La seule pièce du puzzle qui a dû être ajustée est le déploiement de la 4ème division. Elle devait arriver par la Turquie pour ouvrir le front Nord ; elle ne sera sur le terrain que dans quelques semaines Le chef d’état-major américain concède que le "point de vue" du terrain est différent de la vue d’ensemble stratégique mais assure : « Nous sommes où nous devions être ». Le plan avait plusieurs "options" selon la tournure des événements ; il fonctionne. « Il y a des batailles mais elles n’ont pas d’impact fort », dit-il, reléguant les attentats contre les soldats à une « tactique désespérée ». |
« Bonne journée, aujourd’hui. Nous avons tué beaucoup de monde » |
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Deux jours avant le début de la guerre, le "New York Times" écrivait : « Des officiers étroitement impliqués dans le planning de la campagne militaire déclarent espérer une occupation de Bassora rapide et sans violence. Des groupes importants de civils irakiens agitant des drapeaux, acclamant et embrassant nos troupes, créeront immédiatement une image positive dans le monde entier et décourageront en même temps la résistance irakienne en d’autres endroits ». Ces illusions ont rapidement été démenties par les faits. Les Britanniques ont pris leurs rêves pour des réalités en annonçant qu’une révolte populaire avait éclaté à Bassora. Il s’est avéré rapidement qu’il n’en était rien. Depuis le début de la guerre, la première brigade blindée britannique qui dirige l’attaque contre cette grande ville du Sud se heurte toujours à une résistance irakienne acharnée. De plus en plus, le caractère colonial de cette guerre se manifeste au grand jour. En témoigne la communication publiée par le journal britannique "Sunday Times" le 30 mars. Le correspondant Mark Franchetti décrit comment un groupe de marines américains ouvrent le feu sur quinze voitures remplies de réfugiés. Ils les criblent de balles tuant douze hommes, femmes et enfants. Commentaire d’un officier des marines : « Les Irakiens sont des malades et nous sommes leur chimiothérapie... Je commence à haïr ce pays ». À une autre occasion, un sergent note à un correspondant du "New York Times" : « Bonne journée, aujourd’hui. Nous avons tué beaucoup de monde ». L’homme venait d’assassiner une Irakienne : « Désolé, mais elle nous courrait dans les jambes », a expliqué le sergent. |
Des civils bombardés par des hélicoptères d’assaut |
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Les autorités irakiennes ont affirmé mardi que des hélicoptères de combat américain avaient attaqué mardi un quartier de la ville de Hillah, à 89 kilomètres au Sud de Bagdad, dans le centre de l’Irak, faisant 33 morts et plus de 300 blessés. Un homme, Kazem Mohammed, a raconté qu’il se trouvait sur une route entre Nassiriyah et Hillah quand l’attaque s’était produite. Il a rapporté que 11 membres de sa famille avaient été tués quand leur véhicule avait été touché. Il a dit avoir perdu six enfants, ses parents et son épouse dans ce raid. À l’hôpital Al-Jamhouri de Hillah, les journalistes escortés par des responsables irakiens ont vu plusieurs corps, dont ceux d’enfants en bas âge et d’un bébé. Un porte-parole de l’armée irakienne a par ailleurs annoncé mardi que des forces américaines avaient tenté d’atterrir à la périphérie de Hillah mais avaient été repoussées. Hier, une équipe de la Croix-Rouge, a fait état de « plusieurs dizaines » de cadavres à Hillah. Au moins 280 blessés sont soignés à l’hôpital d’Hillah, a déclaré à Genève Florian Westphal, un porte-parole du Comité international de la Croix-Rouge (CICR). « Notre équipe a vu des véhicules arriver à l’hôpital, transportant les corps d’hommes, de femmes et d’enfants. Nous ne connaissons pas exactement leur nombre, probablement des dizaines », a-t-il ajouté. « Les cadavres et la nature des blessures suggèrent pour certaines le résultat d’un bombardement », affirme la Croix-Rouge. Le porte-parole pense que la plupart des victimes ont été touchées lors de combats au cours des deux derniers jours à Hindiya, ville où les forces américaines ont capturé depuis lundi plusieurs dizaines de soldats de la Garde Républicaine de Saddam Hussein. L’hôpital d’Hillah ne peut pas faire face à l’afflux de blessés, a expliqué Florian Westphal. L’équipe du CICR a laissé sur place un peu de matériel et du sérum pour intraveineuses et espère revenir avec des équipements et des médicaments. « Une fois de plus, nous souhaitons rappeler de façon urgente à toutes les parties dans ce conflit leur obligation absolue de tout faire pour protéger les civils, dans leur façon de combattre et de choisir leurs cibles », a souligné la Croix-Rouge. La ville de Hillah, au bord de l’Euphrate près des ruines de Babylone, est soupçonnée par la coalition américano-britannique d’abriter un camp des Fedayin de Saddam, une milice destinée à réprimer les troubles intérieurs et utilisée ces derniers jours par le régime irakien pour harceler les troupes américaines et britanniques. Hillah se trouve à quelques kilomètres au Sud-Est de Hindiyah, site d’une bataille lundi entre forces américaines et irakiennes. Le commandement central américain au Qatar a annoncé qu’il enquêtait sur ces allégations. Mais un porte-parole, le commandant Charles Owens, a exclu la possibilité que des hélicoptères américains aient pu être impliqués dans une telle attaque. |
Demande d’enquête internationale sur le bombardement de la télévision irakienne |
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Reporters sans frontières a demandé mardi à la Commission internationale humanitaire d’établissement des faits d’enquêter sur le bombardement de la télévision d’État irakienne par l’aviation anglo-américaine, qui pourrait constituer une violation du droit international humanitaire. La télévision irakienne a été bombardée par la coalition anglo-américaine dans la soirée du 25 mars dernier. Ses émissions ont été temporairement interrompues dans la nuit du 25 au 26 mars 2003. Les locaux ont été largement endommagés. Les émissions ont repris le 26 au matin. L’immeuble bombardé abrite également la télévision de la Jeunesse, dirigée par Oudaï Hussein, le fils aîné du président irakien. Par ailleurs, un missile s’est abattu sur le ministère de l’Information le 29 mars à l’aube et a porté un coup fatal au "village de tentes" des médias internationaux déployé sur le toit d’un bâtiment attenant. Il n’y a pas eu de victimes, mais d’importants dégâts matériels dans le centre de presse situé au rez-de-chaussée de l’immeuble : les vitres ont été soufflées et les ordinateurs et autres équipements techniques projetés à terre. Le ministère de l’Information à Bagdad a été à nouveau bombardé dans la nuit du 30 au 31 mars 2003 par des frappes de la coalition. Le 31 au matin, les émissions de la télévision d’État irakienne étaient une nouvelle fois interrompues, durant plus de dix heures. Il semble que des paraboles utilisées par la télévision étaient installées sur le toit du ministère et que l’immeuble qui abrite ses bureaux et ses studios, ainsi que des antennes de diffusion, soit situé à proximité immédiate du ministère de l’Information. Des responsables de l’armée d’invasion ont déclaré, le 25 mars 2003, que le raid sur la télévision nationale irakienne visait à éliminer le système de communication du président Saddam Hussein avec le peuple et l’armée irakiens, évoquant les images des prisonniers américains et des corps ensanglantés que les Irakiens ont présentés comme étant des soldats américains. Ces déclarations des militaires américains et britanniques attestent que la télévision nationale irakienne a été délibérément visée. Selon Reporters sans frontières, c’est la première fois que la Commission internationale humanitaire d’établissement des faits est saisie. Prévue par le Protocole I des Conventions de Genève et créée officiellement en 1991, la Commission est notamment chargée d’enquêter sur toute allégation d’infraction grave au droit international humanitaire. « Un media n’est pas un objectif militaire au regard du droit international, ses équipements et installations sont des biens civils protégés comme tels par les conventions de Genève. Seule une enquête objective et impartiale pourra déterminer s’il y a eu ou non violation des Conventions de Genève », a déclaré Robert Ménard, secrétaire général de Reporters sans frontières. Pour être compétente, la Commission, dont le siège est situé à Berne (Suisse), doit être saisie par l’une des parties au conflit ou bien par l’un des États ayant reconnu sa compétence. Et pour effectivement enquêter, tous les belligérants doivent avoir accepté sa compétence. A ce jour, parmi les pays engagés dans le conflit en Irak, seuls l’Australie et le Royaume-Uni ont fait une déclaration d’acceptation de compétence de la Commission. Une enquête de celle-ci s’imposerait donc à ces deux États. Il resterait encore aux Etats-Unis et à l’Irak à accepter le principe d’une telle enquête. Reporters sans frontières a demandé à la Commission de solliciter les États belligérants pour qu’ils s’adressent à elle et lui transmettent leur consentement afin qu’elle puisse mener son enquête sur les bombardements de la télévision irakienne et du ministère de l’Information. |
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