Bande de Gaza

« Journée de colère » pour la Palestine

3 janvier 2009

Des manifestations ont secoué la Palestine, la Cisjordanie et de nombreux pays musulmans, protestant contre l’attaque de la Bande de Gaza par Israël. Cette « journée de colère » avait été décidée par le Hamas après la mort, jeudi dans la Bande de Gaza, d’un de ses leaders, Nizar Rayan.

Ce vendredi, qui est le jour de prière des musulmans, a été marqué par de nombreuses manifestations. A l’appel du Hamas, des milliers de Palestiniens se sont rassemblés pour cette « journée de colère ». En Cisjordanie, des milliers de gens sont descendus dans les rues. A Jérusalem-Est, des heurts entre lanceurs de pierres palestiniens et police israélienne ont éclaté. Des manifestations ont aussi été signalées en Afghanistan, à Jakarta, Istanbul et dans plusieurs villes d’Iran, notamment à Téhéran.

Depuis le début de l’offensive "plomb fondu" le 27 décembre, le bilan des morts palestiniens ne cesse de s’allonger, le dernier chiffre fait une estimation de 428 morts et 2.500 blessés. Malgré les déclarations de l’État israélien, la situation humanitaire de Gaza semble devenir critique. En effet, les conditions d’aide humanitaire étaient déjà compromises avant le début des combats. L’accès à Gaza ayant été restreint par Israël dès le début du mois de novembre. De nombreuses infrastructures ont été détruites, privant les habitants de la Bande de Gaza d’eau et d’électricité. Le 28 décembre, Oxfam a déclaré avoir été forcé de suspendre temporairement la plupart de ses opérations humanitaires à Gaza en raison des bombardements, et un programme qui devait permettre de nourrir 25.000 personnes a également été mis en attente.
Israël continue les tirs sur cette région qui est une des plus densément peuplées au monde. Leurs bombardiers utilisent entre autres des Smart Bombs GBU 39 à l’Uranium Appauvri contre les infrastructures souterraines. Ces attaques sur une zone surpeuplée auront sans doute des conséquences catastrophiques telles que : cancers, malformations congénitales, maladies du système immunitaire...

Malgré les déclarations des autorités israéliennes, de nombreux sites civils ont été attaqués, maisons, bâtiments, associations de bienfaisance, centres d’éducation. De nombreuses mosquées ont été touchées par les tirs, la mosquée As-Siddiq, la mosquée Aqel, la mosquée du martyr Imad Aqel et bien d’autres, soulevant l’indignation de la population. Le 28 décembre, la mosquée Al-Chifaa, non loin de l’hôpital, qui abritait des dizaines de malades, a été entièrement anéantie par les chasseurs F16. Deux d’entre eux ont trouvé la mort et plusieurs autres ont été blessés.


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