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Afghanistan
22 août 2008
Le changement de régime, en 2001, avait suscité de nombreux espoirs. Cinq ans plus tard, l’insécurité et le népotisme sont toujours là. Ce qui facilite le retour des talibans. Un expert australien livre son analyse.
Les difficultés qui frappent l’Etat afghan sont terribles. L’optimisme qui avait suivi le renversement du régime taliban en 2001 s’est en partie dissipé. Selon une étude réalisée par l’ONG Asia Foundation à la veille de la présidentielle de 2004, 64% des habitants estimaient que le pays était engagé sur la bonne voie, contre 11% d’avis contraires. Quand la même question a été posée en 2006, les réponses positives ne représentaient plus que 44%, les opinions négatives atteignant 21%. Ces chiffres inquiétants sont le reflet des nombreux défis que le pays ne parvient pas à relever. Ils s’expliquent par des failles dans les accords de Bonn de 2001 et leur mise en œuvre autant que par les faiblesses d’un Etat en pleine évolution. Ils sont également indissociables des circonstances hostiles dans lesquelles se débat le pays.
Les accords de 2001 étaient imparfaits
Les Accords de Bonn auraient dû fournir un plan de route pour la reconstitution de l’Etat afghan, qui avait pour ainsi dire cessé d’exister sur le plan fiscal depuis la fin des années 1970. Mettant l’accent sur la mise en place de structures étatiques, ces accords se distinguaient des tentatives précédentes de rassembler les acteurs politiques locaux. Ils ouvraient la voie à la finalisation d’une nouvelle Constitution et à la tenue d’élections en octobre 2004 et septembre 2005. Mais ils n’étaient pas exempts d’un certain nombre de défauts.
Tout d’abord, ils ne donnaient pas assez de détails sur la future administration ; c’est la structure ministérielle de l’ancien régime afghan qui a servi de point de départ. Les postes ont été distribués aux factions politiques presque comme des récompenses pour bonne conduite, ce qui a favorisé le népotisme au sein de l’administration et suscité d’intenses rivalités. Ensuite, la question de la justice, cruciale dans un pays où le sang des innocents a coulé à flots pendant des décennies, n’a pas été abordée. Enfin, aucune solution à court terme aux problèmes d’insécurité n’a été proposée, et ce dans un Etat où aucune autorité n’a eu de légitimité politique à l’échelle nationale depuis longtemps. Les conséquences ont été lourdes. Dans le domaine de la transition politique, tout est question d’élan. Et cet élan dépend essentiellement des progrès effectués en termes de sécurité pour une population qui considère sans doute que son quotidien est beaucoup plus important que "l’édification d’un Etat" dans une capitale distante. Sur ce point, la reconstruction afghane n’a pas répondu aux attentes, loin s’en faut. Le volet sécuritaire s’est ostensiblement articulé autour de la création d’une armée nationale et d’une force de police. Mais cet effort s’est heurté à de redoutables obstacles. Car il n’est pas seulement question de soumettre des recrues à un entraînement rudimentaire. Même dans les meilleures circonstances qui soient, cela n’aurait représenté qu’une solution à long terme au vide de sécurité dans un pays où l’Etat est en faillite. Un déploiement international d’envergure sera donc indispensable, sous une forme ou sous une autre, pour répondre aux besoins à court terme. C’est précisément pour cette raison que les Accords de Bonn avaient anticipé le déploiement rapide d’une Force internationale d’assistance et de sécurité (ISAF). Mais les espoirs que représentait cette dernière n’ont pas tardé à être déçus, notamment parce qu’elle n’est présente que dans la région de Kaboul.
De nombreux profiteurs dans l’administration
Le président Hamid Karzai, privé de la force qu’un déploiement généralisé de l’ISAF aurait accordé à son gouvernement toujours vulnérable, n’a eu d’autre recours que de s’efforcer d’apaiser les « perturbateurs » potentiels en leur offrant des postes, parfois en tant que gouverneurs de province, mais plus souvent en tant que maires, chefs de la police ou responsables administratifs situés encore plus bas dans la hiérarchie. Leur rapacité a souillé la réputation du nouvel Etat. Dans le même temps, en cherchant à neutraliser ces profiteurs, on a fini par couper les dirigeants tribaux des canaux où ils auraient pu jouer un rôle constructif, d’où leur frustration et leur colère actuelles.
Sous bien des aspects, Karzai est un homme admirable : raisonnable, honnête, étranger à tout chauvinisme ethnique. Mais il a fait son apprentissage politique à Peshawar (au Pakistan voisin) dans les années 1980, dans un environnement pour l’essentiel dégagé de toute influence étatique. Finalement, il a peu d’expérience de ce qu’est la vie politique classique, et, depuis l’élection de 2004, la stabilisation du pays connaît une certaine paralysie. Mais tout cela ne compose malheureusement que l’arrière-plan de ce qui est peut-être le plus grave problème de l’Afghanistan, à savoir le retour des talibans, que certains groupes au Pakistan appuient de nouveau activement. Islamabad a beau nier toute implication, ces démentis ne sont jugés crédibles ni à Kaboul ni dans les capitales occidentales. L’avenir de l’Afghanistan dépendra clairement de l’évolution de la politique pakistanaise à l’égard des talibans. Mais ne nous méprenons pas. L’avenir du Pakistan aussi est lié à cette question.
William Maley*, The Friday Times (Traduction Courrier International)
*Auteur de Rescuing Afghanistan [Au secours de l’Afghanistan, éditions Hurst, 2006, non traduit]. Il est spécialiste de l’Afghanistan et de l’Asie centrale et dirige un centre de recherches australien consacré à la diplomatie en Asie.
L’OTAN élaborerait déjà une stratégie de sortie
A Bucarest, les pays membres de l’OTAN ont réaffirmé leur engagement à long terme en Afghanistan. Mais un document secret prouverait que l’OTAN réfléchit déjà à un calendrier de retrait de ce pays. Selon le “Spiegelonline”, ce document interne à l’OTAN constitue « l’esquisse d’un plan par étape » prévoyant le retrait des 50.000 hommes actuellement stationnés dans le pays.
Le site Internet de l’hebdomadaire de Hambourg précise que ce document se baserait sur des réflexions du ministre de la Défense allemand, Franz-Josef Jung, qui, à l’automne dernier, avait déjà proposé « une stratégie de sortie ». Plus concrètement, il s’agissait de faire prendre « une nouvelle direction à l’OTAN et à l’Allemagne en Afghanistan ». Cela passerait par le transfert aux autorités afghanes de compétences comme la lutte contre la drogue, la justice et la formation des forces armées. Les auteurs du document prévoient un renforcement progressif des autorités afghanes « jusqu’à ce qu’elles puissent assumer les fonctions aujourd’hui remplies par l’OTAN ». Aucune date précise n’est avancée, mais, selon des experts cités par le “Spiegelonline”, « cette stratégie de sortie ne pourrait être mise en œuvre avant 2015 ».
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