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L’intervention en Syrie en suspend

Aux États-Unis, le Congrès débattra après le G20

lundi 2 septembre 2013, par Céline Tabou


Barack Obama va consulter le Parlement américain avant de lancer une intervention en Syrie. Malgré l’urgence de la situation, selon les dirigeants occidentaux, les frappes aériennes devront attendre la fin des débats devant la Chambre des représentants et le Sénat américain, à partir du 9 septembre.


Le président américain Barack Obama a annoncé qu’il allait " demander l’autorisation des représentants des Américains au Congrès pour un usage de la force" en Syrie. L’objectif du projet de résolution envoyé aux parlementaires est de s’assurer le soutien du Congrès à des frappes qui "enverrait un signal clair de l’attitude résolue de l’Amérique" à "faire cesser" les attaques chimiques.

La Chambre des représentants et le Sénat débattront à partir du 9 septembre, et les sénateurs voteront dès la semaine du 9 septembre, s’est engagé Harry Reid, chef de la majorité démocrate. Pour la coalition syrienne, opposante à Bachar Al-Assad, "Des dictatures comme l’Iran et la Corée du Nord regardent avec attention comment le monde libre va répondre à l’utilisation par le régime de Bachar al-Assad d’armes chimiques contre le peuple syrien. S’il ne répond pas à une telle violation des règles internationales, les dictateurs du monde entier seront encouragés à suivre l’exemple d’Assad". Le vote au Congrès américain interviendra après le sommet du G20 des 5 et 6 septembre en Russie, qui reste un allié infaillible de Damas. Les autorités russes ont d’ailleurs réitéré leur opposition à une intervention militaire contre la Syrie.

À Paris, selon un proche du dossier cité par l’Agence France Presse, "Plus la sanction s’éloignera de la date du 21 août plus elle risque d’être affaiblie dans ses effets militaires et politiques". D’autant que le président français, François Hollande a du lâcher du lest après avoir envisagé un simple débat sans vote au Parlement le 4 septembre. Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault recevra dès lundi 2 septembre, les présidents de l’Assemblée et du Sénat, les représentants des groupes parlementaires, des commissions des Affaires étrangères et de la Défense pour les informer de la situation en Syrie. D’ailleurs, selon l’AFP, le gouvernement devrait déclassifier des documents secret-défense sur l’arsenal chimique syrien, notamment ceux évoquant "plusieurs centaines de tonnes d’ypérite" et "gaz sarin" détenus par les autorités syriennes ; soit un stock total dépassant les 1.000 tonnes d’agents chimiques.

De son côté, Bachar Al-Assad, président de la Syrie, a de nouveau averti dimanche 1er septembre, que "son armée pouvait faire face à toute attaque". Ce dernier a indiqué que "La Syrie est capable de faire face à toute agression extérieure, comme elle fait face tous les jours à l’agression intérieure représentée par les groupes terroristes". Pour Bachar Al-Assad, "Les grands perdants dans cette aventure, ce sont les États-Unis et leurs agents dans la région, en premier lieu l’entité sioniste". Son vice-ministre des Affaires étrangères, Fayçal Moqdad, avait qualifié dans la presse de "hésitant et confus" le président américain et il avait accusé le gouvernement français d’être "irresponsable" et de soutenir Al-Qaïda.


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