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13 septembre 2008
La question de la responsabilité du conflit dans le Caucase ne nous a pas tourmentés longtemps. Moins d’une semaine après l’attaque géorgienne, deux commentateurs français, spécialistes de tout, l’ont jugée « obsolète ». Un néo-conservateur américain influent leur avait donné le ’la’. Savoir qui a commencé « importe peu », trancha Robert Kagan car, « si Mikheïl Saakachvili n’était pas tombé dans le piège de Vladimir Poutine cette fois-ci, le conflit aurait été déclenché autrement (1) ».
Une hypothèse en appelle une autre : si, le jour d’une cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques, l’initiative d’une opération armée avait été le fait d’un autre que le jeune polyglotte Saakachvili, diplômé de la Columbia Law School de New York, les gouvernements occidentaux et leurs médias eussent-ils contenu leur indignation devant un acte aussi lourdement symbolique ?
Mais, lorsque les bons et les mauvais rôles sont connus d’avance, l’histoire est plus facile à suivre. Les bons, comme la Géorgie, ont le devoir de préserver leur intégrité territoriale des manigances séparatistes ourdies par leurs voisins ; les méchants, comme la Serbie, devaient consentir à l’autodétermination de leur minorité albanophone (Kosovo) - et subir, en cas de refus, les bombardements de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN). Le conte moral est plus édifiant encore quand, pour défendre son territoire, le gentil président proaméricain rapatrie une fraction des soldats envoyés... envahir l’Irak.
Le 16 août dernier, le président George W. Bush, justement, a invoqué avec gravité les « résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies » ainsi que « l’indépendance, la souveraineté et l’intégrité territoriale » de la Géorgie dont « les frontières doivent bénéficier du même respect que celles des autres nations ». Seuls les Etats-Unis auraient par conséquent le droit d’agir unilatéralement quand ils estiment (ou prétendent) que leur sécurité est en cause. En réalité, la série d’événements obéit à une logique plus simple : Washington joue la Géorgie (et réciproquement) pour contrer la Russie ; Moscou joue l’Ossétie du Sud, mais aussi l’Abkhazie, pour « punir » la Géorgie.
Dès 1992, deux rapports du Pentagone cherchaient à prévenir l’éventuelle résurgence d’une puissance russe alors en morceaux. Pour rendre permanente l’hégémonie américaine née de la victoire des Etats-Unis pendant la guerre du Golfe et de la dislocation du bloc soviétique, il importait, indiquaient ces rapports, de « convaincre d’éventuels rivaux qu’ils n’ont pas besoin d’aspirer à jouer un plus grand rôle ». Et, faute de les convaincre, Washington saurait les « dissuader ». Cible principale de ces prévenances ? La Russie, « unique puissance au monde qui puisse détruire les Etats-Unis (2) ».
Peut-on alors reprocher aux dirigeants russes d’avoir vécu l’assistance occidentale aux « révolutions colorées » en Ukraine et en Géorgie, l’adhésion à l’OTAN d’anciens alliés du pacte de Varsovie et l’installation de missiles américains sur le sol polonais comme autant d’éléments de cette vieille stratégie visant à affaiblir leur pays, quel que soit son régime ? « La Russie est devenue une grande puissance, c’est ce qui inquiète », a d’ailleurs admis M. Bernard Kouchner, ministre français des Affaires étrangères (3).
Architecte en 1980 de la très périlleuse stratégie afghane de Washington (soutenir militairement les islamistes pour vaincre les communistes...), M. Zbigniew Brzezinski a détaillé l’autre volet du dessein américain : « La Géorgie nous ouvre l’accès au pétrole et bientôt au gaz de l’Azerbaïdjan, de la mer Caspienne et de l’Asie centrale. Elle représente donc pour nous un atout stratégique majeur (4) ».
M. Brzezinski ne saurait être soupçonné de versatilité : même quand la Russie agonisait, au temps de Boris Eltsine, il voulait la chasser du Caucase et de l’Asie centrale pour garantir l’approvisionnement énergétique de l’Occident (5).
Depuis, la Russie va mieux, les Etats-Unis moins bien, et le pétrole coûte plus cher. Victime des provocations de son président, la Géorgie vient de subir le choc de ces trois dynamiques.
(1) Respectivement Bernard-Henri Lévy et André Glucksmann dans “Libération” du 14 août 2008, et Robert Kagan dans le Washington Post du 11 août 2008.
(2) Cf. Paul-Marie de La Gorce, « Washington et la maîtrise du monde », Le Monde diplomatique, avril 1992.
(3) Entretien au Journal du dimanche, Paris, 17 août 2008.
(4) Bloomberg News, 12 août 2008, www.bloomberg.com
(5) Zbigniew Brzezinski, Le Grand Echiquier, Bayard, Paris, 1997.
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