Proche-Orient

La guerre redouble d’intensité...

11 août 2006

Des combats font rage au Liban Sud, où des colonnes de blindés venues d’Israël se sont lancées à l’assaut de nouvelles positions du Hezbollah, la milice chiite dont la résistance ne faiblit pas, un mois après le début de l’offensive israélienne.
Israël assure cependant qu’il n’a pas encore lancé les opérations plus étendues à l’intérieur du territoire libanais, décidées mercredi par le cabinet de sécurité, officiellement pour donner une chance d’aboutir aux difficiles tractations de paix en cours à l’ONU.

Un mois de guerre n’a pas permis à Israël et à sa puissante armée de venir à bout de la résistance des combattants du Hezbollah, qui contrôlent le Sud du Liban et bombardent quotidiennement le Nord d’Israël de leurs roquettes.

... Et Israël dit qu’il temporise...

Pourtant, le Premier ministre israélien Ehud Olmert a décidé de différer de deux ou trois jours la nouvelle phase de la campagne militaire au Liban Sud, afin de laisser une chance aux efforts diplomatiques en cours, a déclaré jeudi matin le ministre Rafi Eitan. "Il y a des considérations diplomatiques. Il reste toujours une chance qu’une force internationale se déploie dans le secteur. Nous n’avons pas d’intérêt à rester au Liban Sud", a-t-il ajouté sur Radio Israël. La mise en œuvre de la décision d’étendre les opérations terrestres au Liban sud a été différée pour donner une chance aux efforts diplomatiques en cours à l’ONU.

... Pendant que les diplomates discutent...

À New York, les efforts au Conseil de sécurité en vue de la rédaction d’un projet de résolution retouché sur un cessez-le-feu piétinent depuis plusieurs jours. Les cinq membres permanents du Conseil de sécurité - États-Unis, France, Grande-Bretagne, Chine et Russie - devaient se réunir à nouveau hier jeudi.
Mais les discussions se heurtent à des divergences apparues après le rejet par le Liban d’un projet de résolution préparé par la France et les États-Unis, critiqué par Beyrouth parce qu’il ne prévoit pas de retrait immédiat des troupes israéliennes du Liban Sud après l’arrêt des combats.

Alors que le Hezbollah, seule milice libanaise à ne pas avoir désarmé, avait toujours refusé le retour de l’armée libanaise dans le sud du pays, Hassan Nasrallah, le chef de ce mouvement, a approuvé la proposition de déploiement libanais, crédibilisant de ce fait la position de Beyrouth et estimant que cela "ouvrira la voie à une solution politique à la crise".
Ce qui ne l’a pas empêché de proférer des menaces de nouvelles attaques meurtrières envers Israël : "Nous allons transformer la terre du sud en tombeau pour les soldats de l’adversaire".

La mise en œuvre de la décision d’étendre les opérations terrestres au Liban sud a été différée pour donner une chance aux efforts diplomatiques en cours à l’ONU.


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