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Emploi
12 janvier 2011, par
Le mouvement social déclenché par les étudiants de Tunis a été accueilli violemment par les autorités. En effet, depuis le 8 janvier, le nombre de morts ne cesse d’augmenter. Le dernier bilan fait état de 50 morts en trois jours. Ces manifestations contre le chômage et la précarité sont réprimées par la police, conduisant des milliers de jeunes à rejoindre la protestation.
Le chiffre exact de personnes décédées, suite aux confrontations avec la police, ne peut être communiqué, car, pour le moment, un flou persiste. Pour Souhayr Belhassen, présidente de la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH), le nombre de morts dans les manifestations s’élève à au moins 35 depuis la mi-décembre. De son côté, le gouvernement tunisien dénombrait 14 morts et Amnesty International en comptait 23 ce mardi.
Contestation et solidarité envers les manifestants
Après avoir qualifié « d’actes terroristes » les manifestations des étudiants tunisiens, le président Zine El Abidine Ben Ali est intervenu, lundi 10 janvier, à la télévision pour tenter de désamorcer la crise. Mais le mal a déjà été fait. Au même moment, la police réprimait une manifestation d’artistes et d’opposants. L’enchaînement de la violence contre les manifestants a poussé des centaines de Tunisiens à sortir dans les rues, en signe de solidarité, et pour dénoncer un gouvernement de plus en plus autoritaire et policier : la presse indépendante n’existe plus, les intellectuels sont menacés et poursuivis, quant aux internautes, ils sont réprimés.
Amnesty International a rapporté hier que les trois villes du centre-Ouest de la Tunisie, Kasserine, Thala et Regueb, étaient en proie aux violences policières. Les forces de sécurité ont ouvert le feu sur les manifestants, et « dans le cadre d’une répression de plus en plus violente contre ceux qui expriment leur colère face aux conditions de vie, au chômage et à la corruption », Amnesty International exhorte, sur son site internet, « les autorités tunisiennes à garantir la sécurité des manifestants opposés au gouvernement ».
« Le message est passé » et pourtant
Samir Laabidi, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, a affirmé sur “Al-Jazeera” que « le message est passé » et que l’appel des régions pauvres à être aidées avait été entendu par le gouvernement. Auparavant silencieux, le président tunisien Ben Ali a promis de favoriser la création de 300.000 emplois en deux ans, dont 50.000 dans le secteur privé, en échange de réductions d’impôts et de cotisations sociales pour les employeurs. L’objectif est de calmer l’agitation de la jeunesse, qui dénonce le chômage de masse. Cependant, afin d’endiguer la contestation étudiante, le gouvernement a ordonné la fermeture des écoles et universités.
Kader Abderrahim, professeur à la California University et chercheur-associé à l’IRIS, a expliqué sur le site Afrik.com les raisons de cette crise : « C’est une agrégation d’un certain nombre de facteurs qui a conduit à cette crise. C’est vrai que la Tunisie est régulièrement saluée pour ses performances économiques. Le pays était jusqu’à, il n’y a pas longtemps, l’arrière-cour des pays européens dans le domaine du textile. Mais, actuellement, beaucoup d’entreprises émigrent vers l’Asie. Il y a un réel problème de mise à niveau de l’industrie tunisienne. D’autre part, la société tunisienne est étouffée par la surveillance policière et la censure ».
Le chômage des diplômés, cause des mouvements de protestation, a mis en avant les réalités économiques et sociales de la Tunisie. En effet, l’écart entre les régions côtières et intérieures montre que le « miracle économique tunisien » (croissance annuelle moyenne de 5% ces dernières années) est une campagne de communication, destinée à masquer une politique “bling-bling” de Ben Ali.
Kader Abderrahim a également expliqué au quotidien “El Watan” que « les jeunes Tunisiens ont du mal à trouver leur place. Le régime ne peut plus acheter la paix sociale comme auparavant. L’accord tacite entre la société tunisienne et le pouvoir politique, qui garantissait la prospérité contre le silence, a volé en éclats. L’Etat tunisien ne peut plus acheter la paix sociale. Le chômage des jeunes, qui atteint 30%, prive la jeunesse d’avenir, alors même que leur niveau de diplôme est relativement élevé ».
Pression diplomatique, silence de la France
La pression internationale s’intensifie sur le gouvernement tunisien. En effet, Washington a convoqué l’Ambassadeur tunisien Mohamed Salah Tekaya pour lui demander le respect des libertés individuelles. Mais face au nombre grandissant de morts, les États-Unis et l’Union européenne ont haussé le ton envers Tunis, allant jusqu’à menacer de conditionner les négociations sur le renforcement des relations économiques et politiques entre les deux parties.
La chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, a déclaré : « Nous appelons à la retenue dans le recours à la force et au respect des libertés fondamentales. Nous appelons en particulier à la libération immédiate des blogueurs, journalistes, avocats et autres personnes détenues, qui manifestaient pacifiquement en Tunisie ». Remettant en cause les relations bilatérales européo-tunisiennes, cette dernière a indiqué que tout échange « requiert des engagements accrus sur tous les sujets, en particulier dans le domaine des droits de l’Homme et des libertés fondamentales ».
Après un silence embarrassant pour la diplomatie française, un porte-parole du Quai d’Orsay a appelé « à l’apaisement », et déploré les violences, lundi. Sous prétexte de faire barrage à l’islamisme en Tunisie, la politique totalitaire de Ben Ali est tolérée par le gouvernement français, qui serait à l’égard de Tunis dans le déni de réalité, a expliqué “Le Monde”.
Céline Tabou
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