La Libye s’enlise dans la crise

9 juillet 2011, par Céline Tabou

En juin dernier, le 17ème sommet de l’Union africaine débattait sur la situation en Libye, quinze jours plus tard, les rebelles avancent sur la capitale libyenne, Tripoli. Soutenus par l’OTAN, les insurgés ont déclenché mercredi 6 juillet une attaque pour repousser les pro-Kadhafi de plusieurs kilomètres et s’emparer du hameau de Goualich, dans les montagnes berbères au sud de Tripoli, bastion du régime.

Cependant, l’Union africaine reste perplexe face à la tournure que prennent les évènements, et appelle à la négociation.

L’Union africaine pour la diplomatie

Le 30 juin, le sommet de l’Union africaine (UA) avait demandé à ses 53 membres de ne pas tenir compte du mandat d’arrêt international émis contre le leader libyen Mouammar Kadhafi. Cette déclaration portait atteinte à la capacité de la Cour pénale internationale (CPI) de traduire Kadhafi en justice a annoncé le porte-parole du bureau du commissaire de l’UA.
Le président de la commission de l’UA, Jean Ping, avait alors estimé que la CPI est « discriminatoire » et qu’elle se contente de poursuivre les responsables de crimes commis en Afrique, laissant filer les criminels de l’Occident qui font des dommages en Irak, en Afghanistan et au Pakistan, notamment a rapporté le site en ligne JeuneAfrique.

Le CNT refuse la solution de l’Union africaine

Le Conseil national de transition (CNT, rébellion) a refusé dimanche 3 juillet, le plan de paix de l’Union africaine (UA) pour la Libye. Ce dernier devait mettre fin au conflit en Libye, en réaffirmant que toute solution doit être basée sur le départ immédiat de Mouammar Kadhafi.
Le porte-parole du Conseil national de transition, l’organe de l’opposition libyenne, Abdel Hafiz Ghoga, a déclaré lors d’une conférence de presse à Benghazi que le plan de l’UA est inacceptable parce qu’il n’exige pas le départ de Kadhafi.
Ce plan serait le résultat d’une « pression externe et non pas de sa propre direction interne », a indiqué lundi 4 juillet, à la PANA un responsable de l’UA à Malabo. Selon ce responsable, un rejet de cette proposition “serait au minimum surprenant et remettrait en cause la crédibilité et le sérieux du CNT, surtout que ce dernier a accepté le document, à Malabo, par l’intermédiaire d’une délégation dûment mandatée’. “Le grand problème est que le CNT est dirigé à partir de l’extérieur, notamment par l’OTAN (Organisation du traité de l’Atlantique nord). Ce type de décision ne peut venir que de l’OTAN car le CNT n’a fait aucune objection à la proposition adoptée par le 17ème sommet de l’UA à Malabo”, a soutenu la source au journaliste du PANA.

Céline Tabou

Libye

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Messages

  • Du fait qu’elle aurait pu être évitée en optant pour le dialogue, la guerre de Libye, avec ses frappes aériennes voulues, décidées et appliquées sans retenue, est-elle loin d’inciter à débat nourri de futiles conjectures. On ne peut perdre de vue les centaines d’innocents que les bombes et les missiles des puissances de l‘OTAN massacrent alors que celles-ci prétendent sans vergogne protéger les civils. Elle est en train de détruire les infrastructures et l’économie d’un pays prospère, une des cinquante nations les plus riches de la terre. Il s’agit d’un acte criminel caractérisé accompli sous l’égide de l’ONU dont la fonction première et la mission primordiale sont pourtant de garantir la Paix et de prévenir la guerre.

    Il faut restituer sa place au dialogue que l’Union Africaine avait préconisé mais qui a été rejeté avec mépris par les puissances de l’OTAN et les prétendus révolutionnaires de Benghazi.

  • Il faut bien comprendre que l’onu ne prend en compte les positions de l’ua que si elles suivent celles des nations occidentales surtout dans ce cas précis celle de la france. pour des raisons electoralistes, le président Sarkosy a mis tout le monde devant le fait accompli d’une intervention armée. Ensuite il s’est couvert avec une résolution <> de l’onu.l’ua n’a pas les moyens plitiques de son indépendance, elle aurait du trés fermement condamner l’intervention.la refuser et demander un conference avec notamment l’union européene pour mettre les points sur les i .L’ua est divisée, certain chefs d’etats ne peuvent encore rien refuser a la FRance.Comment, accepter un conseil de la resistance ou siege l’ancien ministre de la justice de kadafi ?ce meme conseil refuse les propositions de l’ua, pour eux et la france ,tout se résume au depart de kadafi.C’est la chronique amnésie ;oublié, l’iraq, l’afghanistan etc ;L’ua doit pousser plus loin sont indépendance politique si elle veut jouer un role majeur et respecté.


Témoignages - 80e année


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