Après les bombardements des villes libyennes

La Ligue arabe critique l’intervention occidentale en Libye

22 mars 2011, par Céline Tabou

Le chef de la Ligue arabe, Amr Moussa a fustigé dimanche 20 mars, les bombardements de la coalition internationale sur la Libye. Ce dernier a déclaré à des journalistes que les pays occidentaux s’écartaient « du but qui est d’imposer une zone d’exclusion aérienne, et ce que nous voulons c’est la protection des civils et pas le bombardement d’autres civils ».

Dans la nuit de dimanche à lundi, les Occidentaux ont lancé une seconde vague d’attaques aériennes sur la Libye après avoir stoppé l’avancée des forces de Mouammar Kadhafi vers Benghazi, bastion de l’opposition. Les attaques ont endommagé les défenses antiaériennes de Kadhafi.

La Chine et la Russie s’associent à la Ligue arabe

La Chine et la Russie s’étaient abstenues lors du vote au Conseil de sécurité des Nations Unies. La Chine avait alors exprimé « ses regrets à propos des attaques militaires ». Un des porte-parole du gouvernement avait indiqué qu’il était « inadmissible d’utiliser le mandat du Conseil de sécurité (...), afin de mener à bien des objectifs qui vont clairement au-delà de ses dispositions, prévoyant uniquement des mesures pour protéger la population civile ».

La Russie a appelé dimanche 20 mars, les puissances occidentales à cesser de recourir à la force de manière « non sélective » et de faire ainsi des victimes civiles en Libye. En effet, le ministère des Affaires étrangères a estimé dans un communiqué que « 48 civils ont été tués et plus de 150 blessés » par les frappes aériennes, avec « des attaques qui ont aussi été lancées sur des objectifs à caractère non militaire ».

Nicolas Sarkozy, initiateur de la guerre en Libye

Face aux critiques de la Ligue Arabe, de la Chine, la Russie et de l’Inde, Laurent Teisseire, porte-parole du ministère de la Défense a déclaré lors d’une conférence de presse que la France « applique pleinement et uniquement la résolution 1973 » votée par le Conseil de sécurité des Nations unies sur la Libye. « Nous sommes clairement dans le champ de la résolution. Il me semble que nos partenaires ont tenu des propos similaires. Je n’ai pas d’autres commentaires à faire » a-t-il ajouté.

Le gouvernement français a été le premier à évoquer une intervention militaire en Libye. Soutenu par la Grande-Bretagne, puis les États-Unis, le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon a également annoncé son soutien à ces interventions. Il a déclaré à la Ligue arabe, lundi 21 mars, que la communauté internationale devait « parler d’une seule voix » sur la Libye.

Céline Tabou


Kadhafi réplique

Mouammar Kadhafi avait annoncé le 18 mars, le cessez-le-feu suite au vote du Conseil de sécurité. Cependant, les États-Unis, la Grande-Bretagne et la France ont envoyé leurs militaires pour attaquer certaines bases de Kadhafi. En réponse, le gouvernement libyen a accusé la coalition internationale et les rebelles de violer ce cessez-le-feu. « Les autres parties n’ont pas respecté le cessez-le-feu. Les bombes et les missiles continuent à viser la Libye, tandis que les terroristes d’Al-Qaïda continuent leurs attaques armées », selon des sources au ministère de la Défense, citées par l’Agence France Presse.

Nicolas SarkozyLibye

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