La paix à petits pas et pendant ce temps-là, la guerre continue

8 août 2006

Les États-Unis et la France, suivis par l’Union européenne, pensaient aboutir, avec leur projet de résolution, à une décision en début de semaine. Mais, le Liban, considérant que cette résolution ne profitait qu’à l’un des belligérants, à savoir Israël, a demandé un rééquilibrage de la motion.

Un projet de résolution inachevée
Hier, lundi donc, la position du Liban, soutenue par la Chine et la Russie, a eu comme conséquence de suspendre les débats au sein du Conseil de sécurité. Paris et Washington n’ont donc pas pu finaliser leur projet de résolution, qui aurait pu être soumis à un vote ce même jour.
Le gouvernement libanais va vraisemblablement bénéficier du soutien de la Ligue Arabe qui s’est réunie hier à Beyrouth. Quant à lui, le Président syrien Bachar Al Assad a d’ores et déjà averti le Secrétaire général de l’ONU Kofi Annan que l’adoption d’une résolution qui n’aurait pas été approuvée par l’ensemble des forces politiques du pays pourrait aggraver l’instabilité.
Le Qatar, seul membre arabe au Conseil, a déposé une série d’amendements, dont la demande d’un retrait israélien, et d’autres membres du Conseil ont aussi proposé des changements, selon des diplomates.

Mardi, la journée cruciale pour les négociations
Après l’impasse de lundi, le vote pourrait intervenir aujourd’hui mardi, selon des diplomates du Conseil de sécurité. L’ambassadeur américain, John Bolton, et l’ambassadeur français, Jean-Marc de La Sablière, s’étaient déjà rencontrés dimanche après-midi pour discuter des amendements proposés. Ils avaient ensuite rencontré les ambassadeurs des 3 autres membres permanents disposant du droit de veto : la Russie, la Chine et la Grande-Bretagne.
Selon la proposition avancée par l’émissaire spécial libanais Nouhad Mahoud, l’État hébreu céderait immédiatement les territoires qu’il occupe à la force de maintien de la paix quand les combats prendront fin. Dans les 72 heures, la force de maintien de la paix aiderait les forces libanaises à se déployer au Sud Liban, actuellement contrôlé par le Hezbollah.


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