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Le chaos règne en Libye

jeudi 24 février 2011, par Céline Tabou


Le « leader de la révolution » aurait ordonné aux forces de sécurité de détruire certaines installations pétrolifères du pays, selon Robert Baer, journaliste du magazine américain “Time”, l’objectif pour Mouamar Khadafi est d’envoyer un message clair aux tribus ayant fustigés les actions de Khadafi lors des massacres faits par les forces de l’ordre. « C’est moi ou le chaos », a indiqué une source proche du pouvoir libyen à Robert Baer.


Tentant de contrôler le pays, Mouamar Kadhafi a dans son allocution télévisée, mardi 22 février, ordonné à l’armée et la police de « reprendre la situation en main » et menacé la population de représailles en brandissant le Code pénal, « les manifestants armés sont tous passibles de la peine de mort ». Mais l’opposition est parvenue à rependre l’est de la Libye, avec des soldats rejoignant le mouvement de contestation, ont constaté des journalistes de l’AFP, cité par “Le Figaro”.
Selon l’équipe de l’AFP, les manifestants brandissent le drapeau de l’indépendance, d’avant l’ère Kadhafi, « sur la route allant de la frontière égyptienne à la Ville de Tobrouk, environ 150 km plus à l’ouest, adossée à la Méditerranée ». Des soldats se sont joints à la révolte contre le régime Khdafi. L’Italie, allié économique de la Libye a annoncé par la voix du ministre italien des Affaires étrangères, Franco Frattini, que la province de Cyrénaïque (côte est) n’était plus sous le contrôle du gouvernement libyen.

La communauté internationale inquiète

Olivier Bailly, représentant de l’exécutif européen a jugé inadmissibles les menaces proférées par le leader libyen Mouammar Kadhafi à l’encontre du peuple libyen. Ce dernier a annoncé que les membres des pays de l’Union européenne ont appelé « à cesser immédiatement la violence, dont il est responsable ». L’UE aurait rompu toutes les négociations avec les autorités libyennes sur l’accord-cadre de coopération et pourrait adopter des sanctions conte Kadhafi et ses proches. La Commission européenne exhorte les autorités à lancer le dialogue avec le peuple, qui est « la seule voie possible afin d’éviter de nouvelles violences ».
De leur côté, les pays de l’OPEP (Organisation des pays exportateurs de pétrole) restent vigilants. Ali al-Nouaimi, Premier ministre saoudien a annoncé que l’organisation serait prête à augmenter sa production en cas de pénurie. « S’il y a avait une diminution de l’offre, en raison de perturbations dans des pays producteurs, les pays de l’OPEP, comme l’Arabie saoudite, accroîtront leur production », a-t-il assuré à l’issue d’une réunion ministérielle du Forum international de l’énergie (IEF), rassemblant les principaux pays consommateurs et producteurs de la planète.
L’OPEP a cependant affirmé qu’il n’y avait pas de raison de paniquer. « Il n’y a pas de pénurie en ce moment sur le marché. Il y a des inquiétudes et de la peur, mais pas de pénurie », a insisté Ali al-Nouaimi.

Céline Tabou


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