Poursuite des attaques aériennes de l’OTAN

Les bombardements radicalisent les appels à la mobilisation

30 juillet 2011

En réponse aux bombardements quotidiens des avions de l’OTAN, le colonel Kadhafi appelle la population à organiser de grandes manifestations contre les rebelles armés par quelques pays occidentaux. Ces attaques ne font que radicaliser encore davantage le discours du pouvoir à l’encontre des commanditaires de la guerre.

Le vrombissement des réacteurs des avions de chasse de l’OTAN a été entendu toute la nuit de jeudi au-dessus de l’espace aérien de la capitale libyenne, Tripoli, suivi de plusieurs explosions qui ont retenti en divers endroits de la ville.
La télévision libyenne a indiqué, citant un porte-parole militaire, que les raids aériens ont ciblé des sites civils et militaires à Tripoli.
La télévision n’a pas présenté le bilan des bombardements qui, selon elle, visent à porter atteinte aux capacités et potentialité du peuple libyen.
Les bombardements quasi-quotidiens contre Tripoli depuis l’intervention militaire de l’OTAN en Libye, qui avaient connu depuis quelques jours une accalmie, ont repris de plus belle.
Alors que l’aviation occidentale bombardait, Mouammar Kadhafi appelait ses compatriotes à affronter l’OTAN par des manifestations regroupant des milliers de personnes.
Le dirigeant libyen a qualifié les pays de l’OTAN participants aux frappes contre la Libye « d’ennemis croisés, ingrats et agresseurs », dans un discours retransmis jeudi soir par la télévision et adressé à des foules de Libyens regroupés dans le secteur de Abu Slim, à Tripoli, dans le cadre d’une série de manifestations populaires de soutien.
Il a également qualifié de « traîtres » les membres du Conseil national de transition auxquels il a dénié tout pouvoir de représenter le peuple libyen pour avoir été désignés par l’Occident.
Selon lui, l’Occident qu’il a décrit comme « sauvage et barbare » se heurte actuellement sur « un roc solide et la volonté du peuple libyen libre ».
Il a exhorté le peuple libyen, femmes et hommes, à marcher sur le Jabal Al-Gharbi, région située au sud-ouest de la Libye, « pour la libérer des mains des traîtres et mercenaires français en les dépouillant des armes fournies par la France ».

Libye

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