
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Irak
Des millions de personnes bombardées constamment, des femmes et des enfants exécutés à un barrage
2 avril 2003
Lundi, des soldats américains ont fait un carton sur un bus irakien : 7 femmes et enfants assassinés. Les auteurs de ce crime répondront-ils un jour de leur acte devant la justice, tout comme les "stratèges" de Washington qui organisent des bombardements massifs de civils irakiens ? On peut en douter, car depuis le 11 septembre 2001, le gouvernement et les militaires américains multiplient les crimes de guerre prouvés, connus dans le monde entier, et sont toujours impunis.
C’est notamment pour cette raison que Washington refuse de voir un citoyen américain comparaître devant une juridiction internationale. Cela démontre également le degré de violence de la propagande du gouvernement américain : Donald Rumsfeld met en garde l’Irak concernant le respect des Convention de Genève pour les prisonniers américains, alors que depuis plus d’un an, son gouvernement ne cesse de piétiner ce texte : détention arbitraire de centaines de personnes à Guantanamo, participation aux exécutions sommaires de milliers de prisonniers de guerre en Afghanistan notamment.
La traduction d’un article paru le 25 mars dans le quotidien britannique "The Guardian" que nous reproduisons ci-après fait le point sur cette question. Les inter-titres sont de "Témoignages".
Soudainement, le gouvernement des États-Unis a découvert les vertus de la loi internationale. Même s’il est dans le cours d’une guerre illégale contre un État souverain, même s’il cherche a détruire tout traité qui bloque ses ambitions d’administrer le monde, lorsque cinq de ses soldats en captivité ont été exhibés à la télévision irakienne dimanche (23 mars - NDLR) dernier, Donald Rumsfeld, le secrétaire à la Défense des États-Unis, s’est plaint immédiatement que « montrer des photos de prisonniers de guerre de façon humiliante pour ces derniers va à l’encontre des Conventions de Genève ».
M. Rumsfeld a, évidemment, tout à fait raison. L’article 13 de la troisième convention, concernant le traitement des prisonniers, insiste qu’ils « doivent être protégés en tout temps ... contre les insultes et la curiosité publique ». Cette clause fait partie des brèches possibles les moins graves des règles de la guerre, mais les Conventions, ratifiées par l’Irak en 1956, ne sont pas négociables. Si vous les transgressez, vous devez vous attendre à une procédure pour crimes de guerre.
C’est pour cela que Rumsfeld devrait être plus prudent. Car ce converti enthousiaste à la cause de la guerre "légale" est, en tant que chef du département de la Défense, responsable d’une série de crimes suffisante, si jamais il doit comparaître devant la justice, à le faire emprisonner pour le restant de sa vie.
Le camp de la baie de Guantanamo, à Cuba, où sont retenus 641 personnes (dont neuf sont des citoyens britanniques), est en contravention d’au moins 15 articles de la troisième Convention. Le gouvernement américain ne respectait pas déjà l’article 13 dès l’arrivée des prisonniers, en les montrant, tout comme l’ont fait les Irakiens, à la télévision. Cependant, dans ce cas, les prisonniers n’étaient pas encouragés à s’adresser aux caméras. Ils étaient agenouillés par terre avec leurs mains ligotées dans le dos, aveuglés par des lunettes noires et assourdis avec des bouchons dans les oreilles.
En contravention de l’article 18, ils étaient privés de leurs vêtements et possessions. On les interna dans un pénitentiaire (en contravention de l’article 22), sans cantine (28), sans lieu religieux (34), sans possibilité de faire des exercices physiques (38), sans accès au texte de la Convention (41), sans accès aux paquets de livres et d’aliments (72), et sans leur permettre d’écrire des lettres à leurs familles (70 et 71).
Ces prisonniers n’ont pas été « libérés et rapatriés sans délai après la cessation des hostilités actives » (118) parce que, selon les autorités américaines, leur interrogatoire pourrait - un jour - révéler des informations intéressantes sur Al-Qaïda. L’article 17 maintient que les captifs sont obligés à fournir seulement leur nom, grade, numéro, et date de naissance. Aucune « coercition ne peut être infligée aux prisonniers de guerre afin d’obtenir quelque sorte d’information ». Dans le but de les "casser", les autorités ont placé les prisonniers dans des cellules individuelles où ils sont l’objet de ce qu’on l’on appelle torture lite (torture "légère") : privation de sommeil, et exposition continue à la lumière forte. Conséquence peu étonnante : plusieurs des prisonniers ont tenté de se suicider, en essayant de se casser la tête sur les murs ou de se couper les poignets avec des ustensiles en plastique.
Le gouvernement des États-Unis prétend que ces hommes ne sont pas assujettis aux conventions de Genève, puisqu’ils ne sont pas des « prisonniers de guerre », mais plutôt des « combattants illégitimes ». On pourrait dire la même chose, avec forcément plus de justice, à propos des soldats américains détenus par les Irakiens lors de l’invasion illégale de leur pays. Mais cette redéfinition constitue elle-même une contravention de l’article 4 de la troisième Convention, qui maintient que les personnes détenues en tant que membres soupçonnés d’une milice (les Talibans) ou d’un groupe de volontaires (Al-Qaïda) doivent être traités comme des prisonniers de guerre.
Même s’il n’y a aucun doute sur la façon de classifier de telles personnes, l’article 5 insiste qu’ils doivent « jouir de la protection de la présente convention jusqu’au moment où leur statut est déterminé par un tribunal compétent ». Mais lorsque, au début du mois (de mars - NDLR), les avocats représentant 16 de ces détenus demandèrent une audition par la justice, le US Court of Appeals (Juridiction d’appel américaine) jugea que puisque la baie de Guantanamo ne fait pas partie du territoire sous la souveraineté des États-Unis, les hommes ne sont pas protégés par la Constitution américaine. Plusieurs de ces prisonniers semblent s’être trouvés en Afghanistan en tant qu’enseignants, ingénieurs, ou travailleurs sociaux. Si le gouvernement américain leur permet de comparaître devant la justice, ou s’il les libère, son manque de preuve mis au grand jour le mettrait dans l’embarras.
Vous hésiteriez probablement à estimer que ces prisonniers sont chanceux, si vous ne connaissiez pas le triste sort de certains autres hommes capturés par les Américains et leurs alliés en Afghanistan. Le 21 novembre 2001, quelque 8.000 soldats talibans et civils pashtounes se sont rendus à Konduz au commandant de l’Alliance du Nord, le général Abdul Rashid Dostum. Plusieurs d’entre eux sont disparus à tout jamais. Tel que cela est raconté dans le film de Jamie Doran "Massacre Afghan - Convoi de la Mort" (Afghan Massacre - Convoy of Death), des centaines, probablement des milliers d’entre eux furent chargés dans des containers à Qala-i-Zeini, près de Mazar-i-Sharif, le 26 et le 27 novembre. Les portes furent scellées et on laissa les containers exposés au soleil pendant plusieurs journées. Ensuite, les camions sont partis pour la prison de Sheberghan, à 120 kilomètres de là. Les prisonniers, plusieurs d’entre eux sont morts par étouffement ou de soif, se mirent à frapper sur les côtés des camions. C’est alors que les hommes de Dostum arrêtèrent le convoi et ouvrirent le feu sur les containers avec des armes automatiques. Lorsqu’ils arrivèrent à Sheberghan, la plupart des captifs étaient morts.
Les soldats des forces spéciales américaines observèrent le déchargement des corps des prisonniers. Ils avisèrent les hommes de Dostum de « s’en débarrasser avant que des photos par satellite peuvent être prises ». Doran interrogea un soldat de l’Alliance du Nord qui gardait la prison. « J’étais témoin lorsqu’un soldat américain cassa le cou d’un prisonnier. Les Américains faisaient ce qu’ils voulaient. Nous n’avions aucun pouvoir pour les arrêter ». Un autre soldat lui dit : « Ils amenèrent les prisonniers dehors pour les battre et ensuite les retourner à la prison. Mais parfois ils ne revenaient pas, et disparaissaient ».
Plusieurs des survivants furent chargés à nouveau dans les containers avec les corps, puis transportés à Dasht-i-Leili, dans le désert. En présence de quelque 30 ou 40 soldats des forces spéciales américaines, les morts et les vivants furent déchargés dans des fosses. On ouvrit le feu sur tout ce qui bougea. Le journal allemand "Die Zeit" recueilli des témoignages et conclut que « personne ne doute que les Américains étaient de la partie. Même aux plus hauts niveaux il n’y a pas de doutes à ce sujet ». Le groupe américain Physicians for Human Rights visita les lieux identifiés par les témoins de Doran et conclut qu’ils « contenaient tous des restes humains, en accord avec leur désignation en tant que lieux d’enterrement possibles ».
Il ne devrait pas être nécessaire de remarquer que de telles choses sont aussi en contravention de la troisième Convention de Genève, qui prohibe « la violence à la vie et aux personnes, en particulier les meurtres de tout genre, la mutilation, le traitement cruel et la torture », ainsi que les exécutions extra-judiciaires. Le département de Donald Rumsfeld, assisté par les médias aux ordres, a fait son possible pour censurer le film de Jamie Doran, tandis que le général Dostum a commencé à assassiner ses témoins.
Il n’est donc pas difficile de voir pourquoi le gouvernement des États-Unis s’est dès le début battu contre l’établissement de la Cour pénale internationale (CPI - NDLR), et puis contre la possibilité de voir des citoyens américains jugés par cette instance. Les cinq soldats traînés hier (dimanche 23 mars - NDLR) devant les caméras devraient considérer qu’ils ont la chance de ne pas être prisonniers des forces américaines qui se battent pour la civilisation, mais plutôt des Irakiens « barbares et inhumains ».
Sept femmes et enfants irakiens assassinés par des militaires américains |
Sept femmes et enfants irakiens ont été exécutés lundi par des soldats américains. Ils ont ouvert le feu sur leur camionnette qui refusait de s’arrêter, selon les militaires américains, à un barrage routier tenus par des soldats de l’armée d’invasion. Les victimes faisaient partie de 13 femmes et enfants qui se trouvaient à bord d’une camionnette qui s’est approchée du poste de contrôle mais ne s’est pas arrêtée, selon le commandement américain. Selon le commandement central, il semble que les soldats américains aient suivi les consignes pour ce type de situation. Les soldats « ont fait exactement ce qu’il fallait », a déclaré le général Peter Pace. « Nos soldats sur le terrain ont absolument le droit de se défendre », a-t-il assené. Depuis que quatre soldats américains ont été tués samedi à un barrage routier près de Nadjaf par un véhicule piégé conduit par un soldat irakien, les soldats américains ont la gachette facile et sont couverts par leur commandement. |
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