
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Irak
La guerre après 12 ans d’embargo
3 mai 2003
Damien Perronaz est porte-parole de l’UNICEF, spécialisé dans les traumatismes des enfants. Dans les colonnes du journal belge ’Le Soir’, il dresse en aperçu des traumatismes vécu par les enfants irakiens depuis le début de la guerre déclenchée par George Bush.
• La guerre a visiblement traumatisé de nombreux enfants irakiens. A-t-on une idée de l’ampleur de ce phénomène ?
Nous n’avons pas pu dresser jusqu’ici d’évaluation précise, mais le phénomène devrait heureusement être plus limité que ce qu’on a pu observer dans des pays qui ont vécu des guerres civiles. Ici, la population n’était pas la cible principale même s’il y a eu de nombreux « dommages collatéraux ». Dans la plupart des cas, les enfants n’ont heureusement pas été séparés de leurs parents, et ils n’ont pas assisté au massacre ou au viol de leurs proches comme par exemple en 1994 au Rwanda. Mais ils ont vécu ce grand choc qu’a été la guerre en étant au préalable très affaiblis. Les douze ans d’embargo ont été très durs pour les enfants : ils étaient nombreux à souffrir de malnutrition, avec comme conséquences psychologiques une grande faiblesse, de l’irritabilité. Il faudrait rapidement mener des missions d’évaluation. La réouverture des écoles primaires, à laquelle l’UNICEF s’est attelée, est un élément très important. L’école est d’abord un symbole de normalisation, de retour à des habitudes, très importantes pour les enfants qui ont besoin de retrouver une routine. En outre, les professeurs sont les premiers à détecter les enfants gravement traumatisés, ceux qui ont besoin d’aide. Le problème, c’est que de nombreuses écoles ont été endommagées, pillées, ou ont servi de dépôt d’armes ou de cachette à des combattants. Elles sont donc loin d’être sûres, et la plupart manquent de matériel. L’initiative prise par la Belgique de consacrer un million d’euros pour fournir notamment des kits scolaires via l’UNICEF est très utile actuellement. Avec ces kits, on peut donner classe même sous un arbre.
D’après notre expérience tirée d’autres situations de crise aiguë, il pourrait y avoir 550.000 enfants traumatisés en Irak : 10% d’entre eux devraient avoir besoin d’un suivi psychologique individuel. Les autres devraient s’en sortir via des activités ciblées comme le théâtre ou le dessin. Mais si la dictature irakienne a formé d’excellents médecins, il n’y a en Irak pratiquement aucun psychologue. Nous devrions donc envoyer prochainement une équipe d’expatriés chargés de former du personnel local aux techniques de la psychologie de base, capables de dialoguer avec les enfants et leurs parents pour leur permettre de surmonter le traumatisme. Pour les enfants moins touchés, l’idéal c’est de former des animateurs adolescents de 15 ou 16 ans pour coordonner des activités théâtrales et artistiques qui servent de thérapie.
• Quels sont les principaux obstacles auxquels se heurtent actuellement en Irak les organisations humanitaires ?
Notre équipe locale est restée active durant la guerre, et nos expatriés sont en train de revenir. Comme nous avions mis à l’abri nos équipements les plus sensibles, nous pourrons reprendre le travail. Le problème, c’est que nos partenaires traditionnels fonctionnaires, ONG locales, bénévoles ont tout perdu. Plus de véhicules, d’ordinateurs, de frigo, de matériel : on ne pourra par exemple pas reprendre de campagne de vaccination avant longtemps. Pour les Irakiens aujourd’hui, la principale préoccupation n’est probablement pas l’instauration d’une démocratie mais bien la vie quotidienne, profondément perturbée par la guerre. Les problèmes structurels sont très importants, et il faut les résoudre sans tarder. Pour cela, il faut que l’actuel vide institutionnel disparaisse, il faut mettre fin au chaos. La plupart des Irakiens sont armés, et les pillards sont toujours très nombreux. Pour nos équipes, il est pratiquement plus dangereux de travailler maintenant que durant les bombardements.
L’eau est un problème majeur. Avec l’aide des Irakiens, les Américains ont remis en état la plupart des stations de pompage, mais il n’y a plus de chlore. Alors que la température frôle les 40º, il est urgent que les familles retrouvent au robinet l’eau propre à laquelle ils sont habitués. L’eau actuellement non purifiée provoque de nombreux cas de diarrhée, souvent mortelle pour les jeunes enfants. Nous allons d’ailleurs acheminer vers l’Irak 400 tonnes de chlore. Il faut aussi que le personnel scolaire ou médical soit payé, ce qui n’est pas le cas actuellement.
• La "coalition" est-elle consciente de ces problèmes ?
Washington a tendance à dire que la situation est sous contrôle. Ce n’est pas le cas. Les militaires sont tout à fait capables de remettre en état certaines infra-structures, mais pour le reste, ils ont besoin des ONG et des agences humanitaires. À chacun son métier... Si l’on peut dire que la situation est relativement stable à Bassora, Nasiriya et Karbala, ce n’est pas le cas à Mossoul et à Bagdad. Quant aux régions rurales où vivent 40% de la population, on ne sait absolument pas ce qui s’y passe. La guerre est certes finie, mais la normalisation prendra beaucoup de temps. L’Irak a actuellement besoin d’aide pour redémarrer, mais nous ne sommes pas trop inquiets : c’est un pays riche, avec une population cultivée, bien éduquée. L’Irak devrait donc s’en sortir plus facilement que l’Afghanistan...
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