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Bush en guerre, un État de déni - 2 -
5 février 2007
Au-delà du déni de réalité évoqué dans l’édition de ce week-end et dans notre premier paragraphe, il s’agit ici de revenir sur quelques fautes lourdes commises par l’administration Bush après avoir renversé Saddam Hussein. L’arrogance et l’impréparation seront particulièrement mis en évidence, mais quelques lignes souligneront aussi les points positifs observés par l’auteur.
Etat de déni : les militaires et les fonctionnaires de la défense
A de nombreuses reprises, il est fait référence à la guerre du Vietnam. Ce conflit peuple encore l’imaginaire de l’état-major américain. Ainsi, le général Clark insiste-t-il pour que les chefs de l’armée lisent “Dereliction of Duty : Lindon Johnson, Robert Mc Namara, the Joint Chiefs of Staff, and the Lies That Led to Vietnam”, le livre de Mc Master publié en 1997. Selon cet ouvrage, les chefs militaires ont été faibles au cours de cette guerre. Ils n’ont pas donné leur avis militaire (p61). Il semble que, sur ce point, l’Histoire se répète. John Abizaid est le type même de l’expert qui a la légitimité du terrain et qui n’arrivera pas à parler au président de la situation réelle. Il sait parler l’arabe et s’est rendu pour la première fois en Irak à la fin des années 1970. Puis, il a servi sous l’opération Provide Comfort. Après que Jay Garner lui propose de joindre son équipe en Irak, Abizaid prouve sa connaissance du terrain en le mettant en garde. Selon lui, les difficultés viendront après la victoire, avec un grand nombre d’attentats terroristes (p116). Lorsque, à la fin 2005, certains généraux américains demandent au général Abizaid d’aller exposer sa stratégie de victoire pour l’Irak à Bush, il répond : « Ce n’est pas mon travail » (p426).
Jay Garner est le premier administrateur envoyé par les Américains pour superviser l’ensemble des opérations en Irak. Il connaît ce pays pour avoir été grandement responsable du succès de l’opération “Provide Comfort” menée en 1991 lors de la Guerre du Golfe. Le 28 février 2003, Garner rencontre pour la première fois le président Bush. Il lui indique ainsi qu’aux autres conseillers dans la salle qu’il ne pourra pas être responsable des tâches suivantes : la lutte anti-terroriste, le démantèlement des armes de destruction massive, la reformation de l’armée irakienne et s’occuper des autres secteurs de sécurité du pays. Bush opine et personne ne trouve à redire. Garner est estomaqué. S’il ne s’en charge pas, lui, qui le fera ? Mais nul ne semble se soucier de cela (p132).
Garner n’était que la personne chargée de l’intérim. A sa suite, le gouvernement américain souhaitait quelqu’un qui soit diplomate et politique. Paul Bremer, 61 ans, est alors nommé. Garner ne dira pas à Bush les trois grandes erreurs que son successeur a faites : la débaasification, le licenciement de l’armée et avoir laissé capoter le groupe qui devait gouverner l’Irak. Selon Rumsfeld interrogé par Woodward, Bush aurait été courant de ces dangers. Pour le journaliste, rien ne le prouve (pp.224-5).
Garner n’est pourtant pas un ignare en stratégie. Bob Woodward le décrit repensant au livre de SunTzu “L’art de la guerre” dans lequel il est dit que l’on ne souhaite pas aller au lit la nuit avec plus d’adversaires que l’on en avait le matin. Il réalise alors que les États-Unis ont eu, par la décision de débaasification et la suppression de tous les emplois des forces de sécurité, 350.000 ennemis de plus : 50.000 Baasistes et 300.000 personnes appartenant auparavant à l’armée (pp.199-200). Une partie importante d’entre eux ont des armes et des munitions chez eux (p207).
Paul Bremer n’osera pas lui aussi dénoncer la psychorigidité de Rumsfeld. Il reçoit par exemple une proposition de James Dobbins, l’expert des situations de post-reconstruction, lui indiquant que, pour assurer la sécurité en Irak, il faudrait 500.000 hommes. Bremer envoie cette note à Rumsfeld qui ne lui répond pas. Il ne reviendra jamais sur ce point (p190).
George Tenet, le directeur de la CIA, pense qu’envahir l’Irak est une erreur, mais il ne le dira pas à Bush (p90).
Selon le directeur de cabinet de Bush, Andrew Card, si le chef des armées, que ce soit Myers ou Pace, ou les responsables militaires en Irak tels qu’Abizaid ou Casey avaient dit au président que la mission ne pouvait être accomplie, Bush aurait répondu « Je ne vais pas demander à un seul soldat supplémentaire d’aller se sacrifier pour ça ». Néanmoins, cette affirmation est contrebalancée par le fait qu’un désir de revanche anime beaucoup de militaires. Selon Bob Woodward, un certain nombre de haut gradés américains n’ont pas l’impression qu’ils ont débuté la guerre en Irak mais que celle-ci n’est qu’une réponse aux attentats du 11 septembre (p476).
L’arrogance
Celle qui domine le plus, dans l’ouvrage, c’est l’attitude de Rumsfeld. Les relations avec ses subordonnés sont souvent très mauvaises. Lorsque Garner se permet de suggérer quelques noms à Rumsfeld, ce dernier lui dit « Tu sais, on dirait que tu n’as pas l’air d’être de notre côté » alors que ce dernier travaille nuit et jour pour le gouvernement à Bagdad (p153). Plus tard, lors d’une visite que le Ministre de la Défense fait dans la capitale irakienne, il dit à Bremer : « Je ne sais pas si les gens qui travaillent ici ont le sens de l’urgence ». Le proconsul américain est choqué tant lui et son équipe font des horaires considérables (p248). Rumsfeld est encore cité (p109) interdisant ses plus haut gradés de prendre des notes, ce qui traduit une absence de confiance et d’estime vis-à-vis des militaires. Néanmoins, sur la question de la souveraineté qui doit être rendue aux Irakiens, le ministre de la Défense est beaucoup plus ouvert que d’autres responsables américains. Par exemple, le 16 mai 2003, Bremer rencontre l’ambassadeur britannique. Il lui dit combien il pense que les Irakiens sont presque superflus dans le pouvoir politique qu’il a (p197). Plus tard, il revient sur ce thème lorsqu’il confie à Wolfowitz : « Ces personnes ne peuvent organiser une parade, alors un pays » (p249).
Bob Woodward revient aussi sur un éditorial du “Washington Post”, où le faucon Ken Adelman avait, comparé la guerre en Irak à un « jeu d’enfant » (p138).
Au sujet des armes de destruction massive, contre toute évidence, le porte-parole de la Maison Blanche, Ari Fleischer soutient encore, le 5 décembre 2002, la véracité des informations. Il réitère pareils propos le 9 janvier 2003. Plus tard, le 29 mai 2003, c’est le Président lui-même qui déclare : « Nous avons trouvé les armes de destruction massive » (p209).
L’auteur relate aussi ce moment où George Bush souhaite, le 20 août 2002, que les médias présents en Irak relaient son message : « Les Irakiens ne devraient pas permettre aux combattants venant de l’étranger d’entrer dans leur pays ». Puis, plus loin : « Nous devons jouer du sens nationaliste qui motiveraient les Irakiens à coopérer avec nous afin d’expulser les étrangers ». Bob Woodward, commente, à la même page : « L’ironie du commandant en chef d’une force d’occupation d’environ 130.000 militaires étrangers lourdement armés disant qu’ils devraient jouer du nationalisme iraquien afin “d’expulser les étrangers” est passé inaperçu » (p247).
Le 8 septembre 2003, Bremer publie une opinion dans le “Washington Post” dans laquelle il utilise le mot « occupation ». Selon Bob Woodward, il ne se rend pas compte que la traduction arabe de ce terme est liée à « humiliation » (p248).
Le 13 décembre 2003, Saddam est retrouvé à Tikrit. Bremer ne peut s’empêcher de s’exclamer, à la télévision américaine : « Mesdames et Messieurs, nous l’avons eu » sans aucun égard pour le fait que cette nouvelle aurait dû s’adresser d’abord aux Irakiens (p275).
Ailleurs, un général très haut placé se réjouit que les Irakiens, lorsqu’ils voient des Américains leur montrent le pouce en guise de salutation. Cependant, il ne comprend pas, alors, que ce signe correspond culturellement à notre majeur (p290).
Matthieu Damian
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