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Bush en guerre, un État de déni - 3 -
6 février 2007
Au-delà du déni de réalité et de quelques fautes lourdes commises par l’administration Bush, le tout évoqué dans l’édition d’hier et de ce week-end, il s’agit ici de revenir sur l’attitude arrogante de ce chef d’état, sur ce qu’on pourrait considérer comme de l’impréparation et sur les manipulations qui ont amené à la guerre en Irak.
L’impréparation
À de nombreuses reprises, le Ministère de la Défense américain est décrit comme une immense machine bureaucratique, souvent inefficace. En page 129, Bob Woodward rapporte : « Le gros problème, c’est qu’il n’y pas de plan de reconstruction. » (!). En août 2003, Condoleezza Rice note que Rumsfeld semble se désintéresser de la reconstruction !
La faillite du renseignement
David Kay, ancien chef des Nations unies pour l’inspection des installations nucléaires irakiennes après 1991 débute en juin 2003 sa mission pour trouver les armes de destruction massive. Il s’aperçoit vite que les preuves utilisées par Powell devant les Nations unies ne sont pas fondées.
Suite à la conférence de presse que David Kay donne le 28 janvier 2004 sur les armes de destruction massive, Bush l’invite à la Maison-Blanche. Le président lui demande pourquoi Saddam a risqué sa vie, son gouvernement au lieu de laisser la porte ouverte aux inspecteurs de l’ONU. Kay indique que, selon lui, Saddam ne croyait pas en l’intervention des États-Unis. Plus que des Américains, il avait peur des Chiites et des Kurdes. Il savait que ces derniers, en retour, étaient terrorisés parce qu’ils pensaient que le dictateur irakien possédait ces armes. Enfin, Kay se permet de conclure en indiquant que les services de renseignement feraient mieux de se focaliser sur le long terme que d’être englué dans les affaires courantes (p279).
Au cours de la guérilla qui suit la guerre, le directeur de la CIA, George Tenet, essaie de montrer que les Américains ont besoin d’un service de renseignement local. Un de ses assistants souligne que l’Irak constitue, depuis la disparition des services de renseignement liée au licenciement de tous les acteurs du secteur de la sécurité, le seul pays au monde où les États-Unis combattent les terroristes sans un service de renseignement autochtone pour les aider. Neuf mois après, en juillet 2004, il obtient l’autorisation d’embaucher mille personnes (p255).
Malgré le nombre immense des employés de son service, John Negroponte, devenu directeur des services de renseignement après son poste à Bagdad, concède que l’administration Bush a sous-estimé l’importance de l’insurrection mais également la dissémination de la violence interreligieuse entre chiites et sunnites (p477).
L’armée en cause
Garner souhaite que les soldats américains sortent de leur char et aillent plus au contact de la population (p180). Cela ne sera jamais appliqué. Paul Bremer tombe également dans les mêmes travers que son prédécesseur dans sa difficulté à mettre en oeuvre ce qu’il souhaite. A son arrivée, il souligne : « A Haiti, quand les troupes américaines ont occupé le pays, des gens ont tenté de continuer à voler. Nous avons tué six pillards et cela s’est arrêté. Il faut que fassions la même chose ici, même si cela signifie de changer les règles d’engagement ». Mais il n’obtint jamais le changement de ces règles (p193).
Quant au général Myer, lorsqu’il rentre d’une tournée en Irak, il se rend compte que, de tout ce qu’il va dire, tout le monde écoutera avec attention, mais personne n’essaiera de mettre en oeuvre ce qu’il faut faire (p295).
D’autre part, certains responsables américains constatent que la première chose à faire pour améliorer la situation sur place consiste à envoyer beaucoup plus de troupes (p302).
En outre, des civils commencent de travailler sur la façon d’améliorer les lacunes de l’armée américaine. Ils observent par exemple que celle-ci ne sait que combattre de façon offensive. Assurer la formation de l’armée iraquienne, sécuriser certains lieux, faire du “peacekeeping” ou des actions civilo-militaires l’intéresse beaucoup moins (p308).
La diplomatie
Celle-ci est peu valorisée. Le n°2 du Secrétaire d’État, Armitage, traduit ainsi l’idée de la diplomatie vue par la Maison-Blanche : « Ecoute enculé, tu fais ce que nous voulons » (p329).
Pourtant, en 2004, le Président Bush confie de nombreuses tâches de la reconstruction à son Secrétariat d’État. Le temps perdu semble difficile à rattraper. En mai 2004, John Negroponte rencontre Wolfowitz avant d’aller prendre son poste comme ambassadeur des États-Unis en Irak. Il lui confie craindre d’avoir trop tardé, comme au Vietnam, à donner des responsabilités politiques aux Irakiens.
Fin 2005, les attaques sont de 3000 en octobre, 2100 en novembre et 2500 en décembre. En novembre 2005, Rice tente de réagir. Elle souhaite que son autorité politique soit moins seulement focalisée sur Bagdad. Elle décide de mettre en place des Équipes de Reconstruction des Provinces (ERP), basé sur un modèle qui fonctionne en Afghanistan. Cependant, de tels efforts ne concernent que trois ou quatre villes de province et, comme dans les autres cas d’ERP, ne peuvent produire de résultats concrets rapidement.
Après la victoire symbolique que représentent les élections le 15 décembre 2005, le quotidien prête toujours aussi peu à l’optimisme. Le gouvernement de transition de Jafari n’accomplit pas bien son travail. En outre, sur les deux autres piliers que porte le Secrétariat d’État, le développement économique et la gouvernance, la situation n’est pas bonne. De janvier à mai 2006, les attaques augmentent en passant de 72 jours par jour à 113 en mai. Concrètement, au début 2006, la situation sur le terrain reste tellement mauvaise que l’Irak est obligé d’importer du pétrole ! Comme le note Bob Woodward, il y a tellement d’or noir dans ce pays que c’est comme importer du sable dans un désert (p440). Enfin, le pays bascule dans la guerre civile, notamment avec l’attentat qui se produit le 22 février 2006, dans la mosquée sainte chiite de Samarra, qui provoque la mort de soixante-cinq personnes. En représailles, de nombreux sunnites sont assassinés dans le pays. Petit à petit, des familles chiites habitant en pays sunnite viennent peupler un espace où leur confession est majoritaire, et vice-versa.
Les succès
Si la situation est catastrophique en Irak, Bob Woodward n’en omet pas pour autant de citer les progrès. Les plus probants concernent, outre la chute de Saddam, la tenue d’élections libres. Par exemple, les Irakiens iront voter à plus de 70% lors des législatives du 15 décembre 2005. En outre, le dernier Premier ministre nommé est compétent et semble intègre.
Il semble également que les Américains essaient de corriger certaines erreurs. Ainsi en est-il de Powell et Rice qui recommandent à John Negroponte, nommé ambassadeur à Bagdad, de ne pas jouer, comme son prédécesseur, au proconsul alors que les Irakiens viennent de récupérer, le 30 juin 2004, leur souveraineté (p315). En outre, ce dernier aura de bonnes relations avec le chef des troupes, Casey, ce qui ne caractérisait pas avant les relations entre les civils et les militaires américains à Bagdad.
En outre, un militaire très compétent est nommé au début janvier 2006. En effet, le général Chiarelli est envoyé comme chef des forces en Irak. Il essaie de faire en sorte que ses troupes soient plus à même de construire une école ou de superviser une élection. En bref, il veut mettre l’accent sur les actions civilo-militaires pour minorer le côté constamment répressif de ses forces.
Cet ouvrage est à recommander vivement, même s’il se focalise trop sur le point de vue américain, ce qu’on ne peut reprocher en soi puisqu’il s’agit d’un parti pris de l’auteur.
Matthieu Damian
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