Guerre en Irak

Les États-Unis remettent en cause le droit international

20 mars 2003

Lors de leur conférence de presse de mardi, les responsables du PCR ont évoqué la situation en Irak et ont souligné la remise en cause du droit international par les États-Unis.

Si les conséquences d’une guerre en Irak sont importantes, tant au niveau économique qu’au niveau politique et cultuel dans l’océan Indien, notamment, l’aspect le plus important est vraisemblablement celui qui concerne le droit international. La décision de Bush et de son administration, ce n’est ni plus ni moins que « la remise en cause du droit international, tel qu’il a été établi après la seconde guerre mondiale, avec la création de l’ONU », souligne Élie Hoarau.
Dès lors, les États-Unis apparaissent comme un pays qui « n’accepte pas le droit international représenté par l’ONU, qui n’accepte pas la CPI (cour pénale internationale) ». Et le "clou" de l’histoire, c’est que Bush, la nuit de lundi à mardi, a menacé Saddam Hussein de le faire juger pour crime de guerre. Par quelle instance pénale ? La CPI, qu’il ne reconnaît pas lui-même ? Mais les dénis de justice des USA ne s’arrête pas là, car c’est un pays qui « refuse aux prisonniers enfermés dans la base de Guantanamo les droits constitutionnels américains, au prétexte que cette base de l’armée américaine n’est pas sur le territoire des États-Unis ». N’oublions pas non plus que les États-Unis refusent de ratifier le protocole de Kyoto. Cette position irresponsable met en danger la planète. « Ce comportement de Bush et de son administration véhicule une absence totale de projet de société, une profonde misère idéologique qui débouche donc sur le repli sur soi », martèle le secrétaire général du PCR.

Hors la loi

Après les attentats du 11 septembre 2001, les États Unis avaient bénéficié d’un mouvement mondial de sympathie. « Aujourd’hui, la politique de l’administration Bush suscite un mouvement mondial de rejet ». Les conséquences de ce mouvement se sont concrétisées par un isolement du camp de la guerre au Conseil de sécurité. Le retrait de la seconde motion présentée conjointement par les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Espagne est la preuve que Colin Powell savait qu’il n’allait pas obtenir la majorité au Conseil de sécurité de l’ONU. D’où le "refuge" dans une "guerre spectacle" : on va attaquer un pays très faible, un « militarisme théâtral » pour reprendre l’expression d’un essayiste. Par ailleurs, l’Irak avait déjà été menacé par les États-Unis, en effet, en décembre 1990, George Bush (le père), avait promis de le "ramener à l’âge de pierre".
« Et Georges W. Bush vient de ranger son pays au nombre des États hors la loi qu’il affirme vouloir combattre », conclut Élie Hoarau.
Et nous allons à La Réunion, comme dans le monde entier, voir - et payer - les conséquences de cette attitude.

Élection partielle du Port
La candidature de Monica Govindin et son succès ont des répercussions qui dépassent le seul cadre de la commune du Port. Cela est incontestable.
« Cette victoire a un caractère exemplaire. Il n’y a qu’à entendre les échos un peu partout », explique Élie Hoarau.
Le fait qu’un seul et unique thème ait été mis en avant par Monica et son équipe est également à souligner : l’emploi et singulièrement l’emploi des jeunes. « Le succès qu’elle a eu constitue un signal pour tous les responsables politiques de La Réunion, pour le gouvernement ainsi que pour l’ensemble des forces politiques qui envisagent ou qui pensent jouer, un jour, un rôle important à La Réunion », poursuit-il.
Et Pierre Vergès de rappeler, pour ce qui continuent à dire le contraire, qu’il ne sera pas candidat en 2004. Tout du moins dans ce canton.

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