Les prétextes de l’entrée en guerre de Washington au Moyen-Orient

11 juillet 2007

Six ans après les faits, certains remettent en question les conclusions du gouvernement américain sur l’attentat du 11 septembre. Faute à la persistance de zones floues dans l’enquête, le manque de clarté sur les responsabilités dans la chute des deux tours du World Trade center et l’attentat contre le Pentagone ouvre la porte à de nombreuses hypothèses. De la théorie du complot aux supposés véritables responsables, on échafaude des versions qui tentent d’accréditer la thèse d’une conspiration secrète. Or, c’est précisément à partir de la version officielle des attaques du 11 septembre 2001 qu’a été déclenchée par le gouvernement américain la guerre contre l’Afghanistan et l’Irak.

On sait que les cibles de l’offensive militaire américaine, l’Afghanistan puis l’Irak, dans la "guerre contre le terrorisme" sont deux pays stratégiques pour la production et le transport des hydrocarbures. Ceci ne peut qu’entretenir le doute sur les raisons invoquées par l’administration américaine. Deux exemples parmi d’autres remettent en cause l’argument utilisé par le gouvernement américain pour déclencher la guerre.
Tout d’abord, Steven E. Jones, professeur Département de Physique et d’Astronomie de la Brigham Young University, « réclame une enquête sérieuse ». Un gratte-ciel touché par un avion s’est écroulé sur lui-même le 11 septembre 2001. D’après Steven E. Jones , cet effondrement « n’a pas été causé simplement par les dommages dus aux impacts et aux incendies, mais par l’utilisation de charges de découpe pré-positionnées ». « Je présente une preuve en faveur de l’hypothèse d’une démolition contrôlée », affirme-t-il. « Celle-ci est suggérée par les données disponibles. Elle peut être testée scientifiquement. Pourtant, elle n’a été analysée dans aucun des rapports financés par le gouvernement des Etats-Unis ». Il existe quelques personnalités qui soupçonnent d’autres causes. Pour accréditer la thèse du complot. Mais jusqu’à aujourd’hui, rien n’a été prouvé. D’un côté comme de l’autre.

« Une des cibles imaginées était le World Trade Center »

Autre exemple : "La Commission nationale sur les attaques terroristes contre les Etats-Unis". Cette instance indépendante fut mise en place fin 2002, soit quatorze mois après les évènements. Son existence fut le résultat de la mobilisation des familles de victimes. Or, en août 2002, le Président des États-Unis s’était publiquement opposé à la création d’une commission d’enquête indépendante de son gouvernement. Et pour mener à bien sa mission, elle ne disposa que d’un budget très inférieur à celui concernant par exemple l’enquête sur les rapports entre le Président Clinton et Monica Lewinsky. Elle conclut que les attaques du 11 septembre 2001 s’expliquent notamment par une défaillance historique, sans précédent, des services de renseignements américains.
Mais ses conclusions, publiées en juillet 2004 sont également contestées. Ainsi, selon la Commission, « la menace de détournements de vols commerciaux aux États-Unis même - utilisés comme bombes dirigées - ne fut pas considéré par le NORAD (Commandement militaire unifié USA-Canada de défense aérienne) avant le 11 septembre ».
Or, dans un article publié le 18 avril 2004, "USA Today" relate que « dans les deux années précédant les attaques du 11 septembre, le NORAD a conduit des manœuvres simulant ce que la Maison-Blanche disait inimaginable à l’époque : des pirates de l’air utilisent des avions comme des armes en les faisant s’écraser sur des cibles afin de provoquer de très graves dommages ».
"USA Today" écrit qu’« une des cibles imaginées était le World Trade Center ». Et on se souvient du détournement d’un avion à Marseille dont l’objectif initial était la Tour Eiffel. La menace terroriste existait donc depuis quelque temps, et elle paraît avoir été sous-estimer par les services secrets américains.

Quelles armes de destruction massive en Irak ?

C’est précisément en s’appuyant sur les attentats du 11 septembre que le gouvernement américain a créé les conditions pour lancer l’invasion de l’Afghanistan, puis de l’Irak, ce qui a eu pour résultat de déstabiliser encore plus gravement le Moyen-Orient.
Chacun a encore en mémoire le prétexte de la présence des armes de destruction massives en Irak pour justifier l’occupation de ce pays, dans le prolongement de la guerre contre le terrorisme lancée au lendemain du 11 septembre 2001. Des centaines de millions de personnes ont pu voir à la télévision le ministre américain de la Défense montrer à la tribune des Nations-Unies des preuves qu’il présentait comme irréfutables.
Ce prétexte est aujourd’hui démenti par ceux qui l’ont invoqué : pas l’ombre d’une arme de destruction massive en Irak.
Mais l’Irak est un des pays qui détient les plus grandes réserves de pétrole, ce qui en fait, à n’en point douter, une cible de choix à l’heure où les réserves mondiales d’or noir s’épuisent.

Manuel Marchal

Afghanistan

Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?

Messages


Témoignages - 80e année


+ Lus