Levée du blocus d’un important champ pétrolier dans le sud libyen

Libye : le gouvernement obligé de céder aux revendications

4 mars 2014

L’économie libyenne sera confrontée en 2014 à une contraction de l’ordre de plus de 5% du PIB, d’après les estimations du Fonds monétaire international (FMI). La faute notamment au blocus de plusieurs champs pétroliers. Cela montre l’état de faiblesse dans lequel se trouve le régime mis en place par les dirigeants occidentaux.

Des protestataires ont levé lundi le blocus qu’ils imposaient depuis plus de dix jours au champ pétrolier d’al-Charara (sud) d’une capacité de 340.000 barils par jour après la satisfaction de leurs demandes par le gouvernement, a appris la PANA de sources proches du dossier.

"Le président de la commission gouvernementale chargée des pourparlers avec les protestataires, le ministre de la Défense, Abdallah al-Thni, est parvenu avec les protestataires à un accord en vertu duquel, ils se verront octroyer un numéro d’immatriculation national et bénéficieront de la création d’une mairie", ont indiqué ces mêmes sources.

"L’accord porte aussi sur la construction d’un centre sanitaire dans la région doté d’une ambulance", ont-elles ajouté.

Des habitants de la ville de Oubari (sud) ont organisé un sit-in pour la seconde fois depuis octobre dernier sur le champ pour réclamer la création d’une mairie et l’attribution de numéros d’immatriculation à la minorité Touareg pour leur permettre d’acquérir les documents d’identité nationale.

La levée du blocus de ce puits pétrolier, qui a avait fait chuter fin février la production de la Libye à moins de 250.000 b/j, permettra, selon les spécialistes, de faire remonter la production à plus de 500.000 b/j.

Depuis juillet dernier, des partisans du fédéralisme dans l’est du pays ferment les principaux terminaux pétroliers, provoquant une chute de la production à moins de 200.000 barils contre 1,5 million avant le début du mouvement.

Cette baisse de la production de pétrole, principale source de revenu de ce pays de l’Afrique du Nord, a coûté jusqu’ici quelque 10 milliards de dollars, selon le ministère du Pétrole.

Le Premier ministre libyen, Ali Zeidan, a mis en garde contre une crise économique si cette situation de blocus persistait, affirmant que les salaires des fonctionnaires pourraient être affectés par cette crise.

L’économie libyenne sera confrontée en 2014 à une contraction de l’ordre de plus de 5 pc du PIB, d’après les estimations du Fonds monétaire international (FMI).

Libye

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