Mobilisation en Afrique du Sud contre le « lent assassinat du peuple de Gaza »

5 janvier 2009

Plusieurs citoyens et organisations sud- africains, dont MM. Eddie Makue, Ronnie Kasrils, Patrick Craven, respectivement secrétaire général du Conseil sud-africain des Églises, ancien ministre et porte-parole de la COSATU, ainsi que le Pr Steven Friedman de l’Université de Johannesburg, ont condamné le bombardement de Gaza par Israël.
Les Sud-africains estiment que ces attaques constituent une violation du droit international par Israël qui impose une punition collective à une population civile et viole au passage les droits d’un peuple vivant sous occupation.
M. Friedman juge que les actions de l’armée israélienne ne peuvent être qualifiées de « crimes de guerre ».
« Ce sont des crimes contre l’humanité qui sont commis par la quatrième armée du monde », dénonce ce dernier.
M. Kasrils, quant à lui, maintient sa déclaration selon laquelle les forces de sécurité israéliennes sont « des tueurs d’enfants ».
Les attaques menées et le siège de Gaza sont aujourd’hui la preuve des « intentions génocidaires » de l’Etat hébreu.
Il a en outre condamné « la complicité et le silence de l’Occident tout au long de la période du lent assassinat du peuple de Gaza ».
Pour sa part, M. Craven qualifie la campagne d’Israël de « criminelle ».
Selon lui, la population civile est « la plus touchée par les tirs et les bombardements ».
De son côté, M. Makue demande au gouvernement sud-africain d’adopter une position ferme à l’égard d’Israël.
Le même sentiment est exprimé par M. Craven, qui demande au gouvernement de rompre tous ses liens diplomatiques avec Israël et d’instituer des sanctions contre l’Etat juif.
La COSATU, quant à elle, demande au gouvernement sud-africain de retirer immédiatement son ambassadeur d’Israël, de mettre un terme aux relations diplomatiques avec Tel-Aviv et d’imposer des sanctions contre l’Etat hébreu.
« Notre gouvernement ne peut prétendre qu’il s’agit d’une guerre entre parties égales. Il n’y a pas d’équilibre dans cette situation. Il n’y a pas d’équivalent moral entre la quatrième puissance armée du monde et une population occupée luttant pour sa survie afin d’empêcher qu’un génocide total ne soit perpétré contre elle. Israël semble avoir l’intention de marquer la fin de ses 60 ans d’existence de la même manière que cet Etat s’est créé - en commettant des massacres contre le peuple palestinien ».
« Le caractère barbare de ces attaques et l’impunité avec laquelle Israël continue de violer le droit international doivent aussi être inscrits à l’ordre du jour. Tout comme le régime d’apartheid sud-africain a été exclu des Nations Unies pour ses violations flagrantes des droits humains, et pour la perpétration d’un système qui constituait un crime contre l’humanité, Israël doit être exclu des Nations Unies pour son refus répété de respecter le droit international ainsi que les résolutions de l’ONU et pour sa perpétration d’un système d’apartheid »,
conclut l’organisation.


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