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4 mai 2011, par
Avec le chef d’Al-Quaïda disparaît la justification essentielle de l’intervention des États-Unis et de leurs alliés en Afghanistan.
Le 11 septembre 2001, une attaque aérienne frappait New York. Presque immédiatement, cet acte de guerre dirigé contre la population civile américaine et contre le commandement militaire des États-Unis était imputé à l’organisation armée clandestine Al-Qaïda (La Base) fondée en août 1988 par Oussama Ben Laden. Ancien auxiliaire de la CIA en Afghanistan, entré en confit avec le pouvoir américain au cours de la décennie 1990, le chef militaire saoudien était hébergé depuis 1996 par le pouvoir théocratique que les Talibans avaient installé à Kaboul la même année sur les ruines de l’Afghanistan communiste. Un refuge d’où, à la tête d’une milice internationale, Oussama Ben Laden coordonnait les attaques contre les intérêts américains dans le monde, tout en prêtant main-forte au régime de terreur de ses hôtes.
Fragile légalité
En réponse à cette attaque, les États-Unis rassemblaient une coalition, qui s’engagea dans un ensemble d’opérations militaires impliquant tant des bombardements que l’envoi sur le sol afghan d’une force internationale. Baptisée "Liberté immuable" (Enduring Freedom), l’intervention s’appuyait sur l’article 5 de la Charte de l’OTAN (Traité de Washington). Selon ce texte, toute attaque contre un membre de l’organisation est considérée comme une attaque contre l’ensemble de ses membres. Au regard du droit international, l’initiative de l’OTAN invoquait une interprétation très extensive de la Résolution 1368 prise le 12 septembre 2001 par les Nations Unies. Un texte qui, s’il condamne les attaques terroristes et réaffirme le droit à la « légitime défense » des États attaqués, ne fait nullement référence à l’Afghanistan.
Déjà fort théorique au moment de son déclenchement, la légalité d’ "Enduring Freedom" au regard du droit international s’est encore érodée au cours de la décennie 2000. La Résolution 1383 du 6 décembre 2001 se bornait à valider les Accords de Bonn instaurant un gouvernement « provisoire » sous la présidence d’Ahmid Kharzaï. Les résolutions suivantes se sont limitées à réaffirmer l’attachement de l’ONU à « la souveraineté de l’Afghanistan ». Ce n’est qu’en 2003 qu’une résolution 1501 a mentionné explicitement l’opération de la coalition, assignant à la "Force internationale d’assistance à la sécurité" (FIAS) de « continuer de travailler en étroite consultation avec l’Autorité intérimaire afghane et ses successeurs et le représentant spécial du Secrétaire général ainsi qu’avec la Coalition de l’opération "Liberté immuable" ».
La fin d’une justification
Cette légitimation "a posteriori" et plus qu’allusive de la présence des forces d’occupation reposait, au fond, sur un but perçu comme légitime par l’opinion publique mondiale : la traque d’Oussama Ben Laden. Lancée dans le registre cow-boy – le « mort ou vif » de Georges W Bush - la gigantesque chasse à l’homme a toujours été présentée par son successeur démocrate comme le but fondamental de l’intervention US en terre afghane. Avant même l’élection, le candidat Obama évoquait même la possibilité d’une mort du chef d’Al-Qaeda lors de son arrestation... un « mort ou vif » formulé plus poliment, par lequel le futur président se démarquait de son rival à la primaire démocrate Howard Dean, littéralement lynché par la presse pour son « refus de préjuger de la culpabilité [d’Oussama Ben Laden] avant qu’il soit jugé ». Cette « prophétie » réalisée, la question de la présence étrangère en Afghanistan se pose avec une acuité nouvelle. Comme à l’accoutumée, l’éventualité d’un départ du champ de bataille poserait des problèmes infiniment plus complexes que n’en a provoqué le déclenchement des hostilités.
Ben Laden mort, la coalition s’installe
La question de l’avenir du régime afghan acquis aux intérêts des États-Unis est sans doute aujourd’hui la plus délicate : élu grâce à des fraudes grossières activement « couvertes » par les troupes d’"Enduring Freedom", le Président Ahmid Karzhaï n’exerce que grâce à ces dernières un pouvoir qui, en réalité, ne va guère au-delà de Kaboul et de ses environs immédiats. Accueillie plutôt favorablement par la population au commencement d’un conflit qui vit en quelques jours tomber le pouvoir Taliban, la présence de corps expéditionnaires étrangers est désormais honnie par la population. À l’origine, les exécutions sommaires de centaines de « présumés Talibans », une banalisation de la torture qui implique souvent des exactions islamophobes, les centaines de morts causés par des bombardements, mais aussi la bienveillance des occupants envers la culture du pavot, passée de 25 hectares en 2004 à… 100.000 hectares en 2011, dans la seule zone d’Helmand contrôlée par les Britanniques. Celle-ci produit aujourd’hui près de 60% des drogues à base d’opium dans le monde. Défaits en 2001, les Talibans maîtrisent désormais environ 70% du territoire afghan. La fragilité du pouvoir en place, la présence des Talibans et celle – fantomatique – d’Al-Qaïda sont d’ores et déjà invoquées par la Coalition ; les dirigeants des grandes puissances n’ont guère tardé à annoncer que leurs pays demeureraient engagés en Afghanistan, tant qu’existerait la « menace terroriste ». Un délai bien vague qui risque fort de prendre des allures de bail perpétuel : clef géopolitique des mondes persan et arabe, de l’Inde et de la Chine, l’Afghanistan est pour les nations du Nord une base de la plus haute importance stratégique, dans un monde dont le centre bascule à l’Est.
Geffroy Géraud-Legros
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