Débat à partir de mardi à l’ONU

« Oui à la création d’un État pour le peuple palestinien »

17 septembre 2011, par Céline Tabou

Le 20 septembre aura lieu à New York, la 66ème session de l’Assemblée générale des Nations Unies, durant laquelle la demande du président palestinien Mahmud Abbas sera examinée pour la création d’un État indépendant en Palestine. Les Palestiniens demandent un État sur les lignes du 4 juin 1967, antérieures à la guerre des Six Jours, c’est-à-dire incluant la Cisjordanie, la bande de Gaza et Jérusalem-Est, dont ils veulent faire leur capitale.

En 1974, Yasser Arafat appelle les Nations Unies à la reconnaissance de l’Organisation de Libéralisation de la Palestine (OPL), le 14 mai, l’ONU reconnaît l’OLP par 105 voix contre 4 comme représentant du peuple palestinien. Le 22 novembre, l’organisation est admise comme membre observateur à l’ONU.

Devenir un État de plein droit

Mahmud Abbas soumettra sa demande d’entrée au Conseil de sécurité des Nations unies, et demandera auprès des membres de l’Assemblée générale la reconnaissance l’État de Palestine. Dans le cas d’un vote positif, le conflit israélo-palestinien changera radicalement, la Palestine dispose d’une population permanente, d’un territoire défini, d’un gouvernement en vigueur et d’une capacité à entretenir des relations internationales conformes à la Convention de Montevideo de 1933 sur les droits et devoirs des États, Israël sera considéré comme un colon occupant un État.
Mais en cas de désaccord sur la question de la Palestine, certains diplomates sont prêts à recourir à la résolution 377 de l’ONU, intitulée “Union pour le maintien de la Paix”, adoptée le 30 novembre 1950. Selon les termes de cette résolution, l’Assemblée générale peut prendre des mesures si le Conseil de sécurité ne parvient pas à une décision en raison du vote négatif d’un membre permanent, dans tout cas où paraît exister une menace contre la paix, une rupture de la paix ou un acte d’agression.

La crainte israélienne

Certaines organisations israéliennes s’insurgent contre la demande de Mahmud Abbas, accusant les Palestiniens d’avoir ouvert les portes de la Bande de Gaza au Hamas. D’autres responsables politiques israéliens craignent une offensive juridique internationale contre la colonisation en Cisjordanie. Le Premier ministre Benjamin Netanyahu s’inquiète de l’intention évoquée par les Palestiniens d’utiliser ce nouveau statut à l’ONU pour présenter un recours contre la colonisation devant la Cour pénale internationale (CPI), a rapporté le journal “Haaretz”. En effet, Israël a installé plus d’un demi-million d’habitants dans les colonies de Cisjordanie et à Jérusalem-Est occupé et annexé.
Mais d’autres ont expliqué au quotidien suisse, “Le Matin”, qu’« Israël n’a pas trop de souci à se faire car il n’a pas ratifié le traité de Rome reconnaissant l’autorité de la CPI, et n’est donc pas tenu d’en appliquer les décisions ». Soutenue par les États-Unis qui ont annoncé qu’ils ne voteraient pas en faveur de la demande palestinienne et pourraient user de leur veto, Israël ne pourra pas convaincre les 140 pays ayant annoncé leur soutien dans la démarche palestinienne.

Céline Tabou


La région s’envenime
Après six mois de contestation et de répression violente, les États-Unis ont appelé jeudi 15 septembre leurs ressortissants à « quitter immédiatement » la Syrie "tant que des moyens de transport commerciaux sont encore disponibles". Au-delà de « l’incertitude et l’instabilité » de la situation en Syrie, le nouveau message vise à prendre en compte l’appel à un changement de régime lancé le 18 août par le président américain Barack Obama. Le département d’État évoque « une hausse du sentiment anti-étranger » nourri par le président Bachar Al-Assad, qui accuse des influences extérieures à la Syrie d’être à l’origine des troubles. Washington rappelle que le refus du gouvernement syrien d’autoriser les déplacements des diplomates américains dans le pays « limite gravement la capacité des officiers consulaires d’assister les citoyens américains en dehors de Damas », a indiqué l’Agence France Presse.
En Égypte, les déclarations du premier ministre Essam Charaf ne présagent rien de bon pour Israël. Le haut responsable a jugé que le traité de paix signé en 1979 avec Israël n’était « pas quelque chose de sacré » lors d’une interview avec une télévision turque, jeudi 15 septembre. « Le traité de Camp David peut toujours être discuté ou modifié dans l’intérêt de la région ou tout simplement de la paix. Le traité de paix n’est pas quelque chose de sacré et il peut subir des changements », a déclaré Essam Charaf. Les relations entre l’Égypte et Israël traversent une crise grave après la mort de cinq policiers égyptiens, tués le 18 août lorsque l’armée israélienne poursuivait des auteurs présumés d’attaques dans le secteur d’Eilat, près de la frontière avec l’Égypte. C’est pour cette raison que le Premier ministre Benjamin Netanyahu a indiqué « nous sommes engagés à préserver la paix avec l’Égypte, ce qui est dans l’intérêt de l’Égypte et d’Israël », l’Égypte est le premier pays arabe à avoir conclu un accord de paix avec l’État hébreu en 1979 La Syrie est au nord d’Israël, l’Égypte au Sud, et nous sommes à trois jours de la séance de l’ONU sur la Palestine...

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