Israël - Gaza

Pas de trêve pour la Bande de Gaza

2 janvier 2009

Le bilan s’est alourdi après ce sixième jour d’attaque aérienne et marine sur la Bande de Gaza. L’État israélien a refusé les propositions de trêve et continue son offensive ’plomb durci’. La deuxième phase des opérations pourrait débuter dès ce vendredi 2 janvier.

Mercredi 31 décembre, Israël a refusé toutes les propositions de trêve, que ce soit celle de l’Union européenne ou celle du quartet sur le Proche-Orient (Etats-Unis, UE, Russie et ONU). La ministre israélienne des Affaires étrangères, Tzipi Livni, est arrivée jeudi à Paris où elle doit rencontrer le Président Nicolas Sarkozy. Elle devra tenter d’expliquer le refus du gouvernement israélien de mettre un terme à l’offensive. « Israël ne refuse pas le principe d’un cessez-le-feu, mais il faut qu’une trêve garantisse l’arrêt des tirs de roquettes » par le Hamas, a déclaré Yigal Palmor, porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères, à l’AFP. Il a laissé entendre que si les conditions de trêve garantissaient la sécurité dans le Sud d’Israël, les propositions internationales pourrait être étudiées. La demande de cessez-le-feu provisoire dans un but humanitaire suggéré par Bernard Kouchner a été rejetée, les autorités israéliennes affirmant qu’il n’y pas de crise humanitaire à Gaza puisque l’armée laisse passer des dizaines de camions d’aide.

Selon Tzipi Livni, les conditions à un retour éventuel du dialogue avec le mouvement islamiste sont la reconnaissance d’Israël, la fin des violences et la reconnaissance des accords internationaux.

« Nous n’avons pas d’intérêt à une guerre longue. Nous ne voulons pas une vaste campagne. Nous voulons le calme », a déclaré jeudi le Premier ministre Ehoud Olmert lors d’une réunion avec des maires de villes du Sud d’Israël. Mais Israël ne cessera pas les combats tant qu’il existe un risque de bombardements depuis la Bande de Gaza. Des centaines de chars et des milliers de soldats israéliens sont toujours massés à la frontière et de nouveaux réservistes ont été mobilisés. « Ce n’est que le commencement... Nous opérons pour infliger au Hamas un sérieux revers. C’est exactement ce que nous avons dit dès le début et rien a changé », a prévenu le vice-ministre israélien de la Défense, Matan Vilnai.

Selon Israël comme pour George W. Bush, la responsabilité du conflit incomberait au Hamas. « Le Hamas doit cesser de tirer des roquettes et ce serait là le premier élément d’un cessez-le-feu », a ainsi fait savoir la Maison Blanche. Les négociations diplomatiques qui auront lieu cette semaine risquent de nécessiter beaucoup de travail afin de trouver un compromis. Dès lundi, le Président Nicolas Sarkozy se rendra en Israël et dans les Territoires afin de faire une nouvelle proposition de cessez-le feu.

Le chiffre de 400 morts du côté palestinien a été atteint et on estime le nombre de blessés à environ 2.000 dont 1/4 seraient des civils, selon l’ONU. Les bombardements continuent à viser les positions du Hamas, les immeubles des ministères de la Justice et de l’Éducation, un bâtiment du Parlement palestinien, des tunnels de contrebande et des ateliers « de fabrication de roquettes » ont été touchées. Six maisons appartenant à de principaux activistes palestiniens, pour la plupart des membres de la branche armée du Hamas, ont été la cible des F-16 israéliens.


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