Depuis le début de la guerre civile en 2011

Plus de 1,5 million de personnes déplacées en Libye

17 novembre 2015

Le nombre de personnes libyennes déplacées à l’intérieur, en raison de la récente flambée de violence, est estimé à environ 519.000 personnes, tandis que le nombre total des personnes déplacées internes après les événements de février 2011 a atteint 1,25 million individus.

Depuis 2011, la Libye est plongée dans la guerre civile. Les affrontements entre l’opposition et l’ancien régime de Kadhafi avaient pris une autre dimension quand l’armée française et l’OTAN sont intervenus à l’initiative de Sarkozy. La conséquence allait être le renversement et l’assassinat de Kadhafi, et la désintégration de l’État libyen. Daech a alors trouvé un terrain favorable pour s’y déployer. La Libye est donc son troisième foyer, après la Syrie et l’Irak. Depuis 2011, les Libyens souffrent des conséquences de la guerre, plus de 1,5 million de personnes ont dû abandonner leur foyer sous la pression des combats.

La ville de Benghazi détient le nombre de personnes déplacées le plus élevé avec 27.000 personnes. Suivent Derna, 7.000 personnes, Syrte, 13.000 personnes, Tawergha Al-Kareim, 27.000 personnes, Tamina 8.000 personnes, Tripoli 10.000 personnes, Ouerchefana 260.000 personnes, Kikla 12.000 personnes et les Touaregs à Gadhamès 4.500 personnes, Al-Jaramana à Dourj 3.345 personnes, Al-Machachiya à Al-Aouiniya 18.000 personnes et Al-Goualish 3.000 personnes, a annoncé le Comité national libyen des droits de l’Homme dans un rapport publié ce lundi.

Le Comité a noté que la population totale de la Libye touchée par la crise est élevé à 3,8 millions d’habitants, soit 49 % de la population de la Libye, tandis que le nombre total de personnes ayant besoin d’aide humanitaire a atteint 2,44 millions, soit 79 % de la population touchée, la plupart sont des femmes et des enfants dans le besoin d’aide humanitaire urgente.

Le Comité a indiqué que les conditions de vie difficile des personnes déplacées et le manque d’opportunités, ont entraîné l’apparition de problèmes psychologiques et de santé et des troubles de comportement parmi les personnes déplacées.

Dans ce même contexte, une étude menée par l’hôpital de Benghazi publiée récemment, a montré que 87 % des personnes déplacées souffrent de dépression, d’anxiété, de la peur et perturbation psychologique, en plus des cauchemars.

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