POUR ESSAYER DE COMPRENDRE

3 août 2006

Après 23 jours de conflits au Moyen-Orient, et particulièrement au Liban, et parce que plusieurs de nos lecteurs nous ont fait part de leurs interrogations...
Au-delà des horreurs de cette guerre, des victimes innocentes, des informations et des contre-informations, ou des informations partisanes diffusées par les uns ou les autres...
Aussi difficile soit la tâche, nous allons tenter d’analyser les causes de cette guerre. Il ne s’agit pas de renvoyer les belligérants dos-à-dos, de se croire objectif, mais d’apporter quelques éléments pour essayer de comprendre. Comprendre ce qui se passe, sans passion et sans a-priori partisan. Ce n’est qu’un premier pas. Nos colonnes sont ouvertes pour tous ceux qui souhaiteraient apporter leur contribution dans cette recherche de mieux comprendre ce qui se passe ...
Car il est temps de commencer à comprendre.
Note de la Rédaction

L’État israélien de plus en plus isolé dans la guerre du Liban

Trois semaines après le début de l’offensive israélienne contre le Hezbollah au Liban, les ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne (UE) se sont enfin mis d’accord mardi pour appeler à une "cessation immédiate des hostilités".

Depuis le début de la guerre du Liban, à l’instar de Washington, plusieurs États européens - Londres et Berlin, entre autres - se refusaient à appeler à un cessez-le-feu sans condition. Finalement, les chefs de la diplomatie des 25 pays membres de l’UE ont accepté avant-hier soir d’appeler à "une cessation immédiate des hostilités", prélude à un "cessez-le-feu durable".
Erkki Tuomioja, le ministre finlandais dont le pays assure la présidence tournante de l’UE, a ajouté que l’Union réclamait une réunion "rapide" du Conseil de sécurité des Nations unies pour adopter une résolution sur la fin du conflit.
"Nous espérons que notre voix sera entendue dans la solution de ce conflit", a souhaité le Haut représentant de l’UE pour la politique étrangère Javier Solana, chargé par les Vingt-cinq de poursuivre son rôle de médiateur pour trouver une solution pacifique.

“Jeu de mots”

Les chefs de la diplomatie européenne ont également annoncé une aide de 50 millions d’euros d’aide humanitaire pour le Liban.
Cet accord entre les ministres européens des Affaires étrangères a été trouvé par le biais d’un changement de vocabulaire : les termes de “cessez-le-feu immédiat”, qui figuraient dans le projet de déclaration, ont été remplacés par “cessation immédiate des hostilités”.
"La cessation des hostilités ce n’est pas la même chose qu’un cessez-le-feu", soulignait le chef de la diplomatie allemande Frank-Walter Steinmeier. Il a conclu l’explication du “jeu de mots” des dirigeants européens en déclarant : "Un cessez-le-feu peut peut-être être conclu plus tard", a-t-il ajouté. "Nous ne pouvons que demander au Conseil de sécurité de l’ONU de faire pression et ne pas perdre davantage de temps".

Pas de "feu vert" à Israël

Son homologue britannique, Margaret Beckett, a ajouté qu’elle serait "consternée" si quiconque voyait dans la déclaration de l’UE un "feu vert" à la poursuite de l’offensive israélienne au Liban.
Deux jours après le raid israélien sur le village de Cana dans le Sud du Liban, dans lequel une trentaine d’enfants ont péri dimanche, les Vingt-Cinq ont donné la priorité à l’arrêt des violences.
Une semaine plus tôt, à Rome, les participants à la conférence internationale sur le Liban, dont l’UE, n’avaient pas pu trouver de consensus sur une demande de cessez-le-feu immédiat. Les dirigeants des États-Unis ne veulent pas d’un arrêt sans condition des violences et réclament un cessez-le-feu coïncidant avec un règlement "durable" du conflit. C’est à dire, en fait, qui serve leurs intérêts.


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