
Kèl volonté zénéral ! In pé la boir kossa !
30 juin, parMézami zot i koné lo kozman k’i di konmsa : « la loi sé lékspréssyon la volonté zénéral. ».Poitan défoi ou lé a’dmandé kossa i lé oziss volonté (…)
22 avril 2011, par
La France et l’Italie ont annoncé l’envoi de « conseillers militaires » sur le sol libyen. On peut craindre qu’abrités derrière la neutralité de la formule, les deux pays n’aient accompli un pas décisif en direction d’une guerre véritable. Éclairage historique.
« Conseiller militaire » : le terme ne trouve guère d’écho dans notre opinion publique, alors qu’il est bien connu aux États-Unis, où leur emploi à des fins directement offensives ou en préparation de conflits fait figure de constante dans la stratégie militaire américaine. L’épopée des « conseillers militaires » américains commence en 1950, des « conseillers militaires » furent positionnés en Indochine sur ordre du président Harry Truman. Officiellement, ces effectifs n’appartenaient pas aux troupes combattantes.
Une histoire américaine
L’emploi de conseillers connut un essor régulier au sein d’une structure spéciale, le Military Assistance Advisory Group (MAAG), qui fut largement employé en Asie du Sud-Est entre 1950 et la fin de la décennie 1970. Le MAAG eut un rôle déterminant dans la transition de la guerre d’Indochine menée par les troupes françaises, à la guerre du Vietnam dirigée par les USA. En 1955, la France transféra directement les responsabilités militaires au chef des MAAG, le général O’Daniell. Régulièrement accrus, — en particulier par Kennedy — les effectifs officiels des « conseillers » s’élevaient presque à 10.000 membres au plus fort de la guerre.
Officiers et espions
La mission de ces « conseillers » allait beaucoup plus loin que le simple rôle consultatif déclaré par l’État-major. Derrière cette étiquette se dissimule l’envoi à l’étranger de militaires d’élite, qui participent non seulement à la formation des officiers et des troupes locales, mais sont impliqués aussi directement dans les opérations militaires, le plus souvent dans le commandement. De nombreuses enquêtes ont montré que le titre de « conseillers » était bien souvent attribué aux fonctionnaires de la CIA envoyés aux quatre coins du monde pour former leurs homologues aux méthodes du renseignement et de la « lutte anti-communiste ». Ces missions recouvraient tant l’enseignement des techniques de guerre idéologique, que celles de la torture qui fut systématiquement utilisée par les régimes pro-américains dans le monde. Bien souvent, les « interrogatoires » étaient conduits en présence des « conseillers » eux-mêmes.
Guerre aux mouvements de libération nationale
Les « conseillers militaires » furent déployés aussi en Amérique Centrale et en Amérique Latine, où ils jouèrent un rôle déterminant contre les mouvements de résistance nationaux. Ainsi, en 1979, les « conseillers militaires » américains basés au Honduras avaient formé pas moins de 4.000 membres de la Guardia civil nicaraguayenne, un corps de police spéciale dévoué au dictateur fasciste Antonio Somoza. Un corps de police fondé dès les années 1920 sous la houlette de Washington pour soutenir un régime acquis aux intérêts américains contre la guérilla populaire menée par mouvement de « respect de la souveraineté populaire » dirigé par Augusto Sandino. Un mouvement de libération nationale qui fut à l’origine du FSLN, qui parvint en 1982 à renverser le régime pro-américain en place à Managua. Avec des milliers de soldats formés au sein de l’ASA — une école militaire américaine spécialisée dans l’entraînement des soldats et des officiers étrangers —, le Nicaragua somoziste a sans doute été le plus grand utilisateur de formation militaire US d’Amérique Centrale. C’est en revanche dans le Salvador voisin que les « conseillers militaires » américains furent associés aux plus graves violences. Moins d’une vingtaine sous la présidence de Jimmy Carter, les conseillers militaires US au Salvador étaient 155 en 1987, bien au-delà de la limite de 56 autorisée par le Congrès. Ils prirent notoirement part à la formation des escadrons de la mort, et jouèrent un rôle déterminant dans le massacre d’El Mozote perpétré en 1981 par le tristement célèbre bataillon Atlacat, entraîné par les États-Unis.
Engagement direct dans les opérations militaires
Il n’est guère de conflits où les bataillons américains ne soient précédés ou accompagnés de « conseillers militaires », qui peuvent aussi bien faire fonction d’instructeurs ou même d’auxiliaires auprès des régimes ou des forces locales, que d’agents de renseignement… lorsqu’ils ne dirigent pas directement les opérations militaires sur le terrain. Ainsi, en Somalie, le label de « conseillers militaires » servit de couverture aux premiers envois de troupes américaines en 1991, dont des marines basés à Camp Lemonier (Djibouti) et des officiers de la CIA. Leur mission officielle consistait à « indiquer les cibles à l’aviation aérienne éthiopienne ». Une mission qui trouve aujourd’hui un écho certain dans la description relayée par la presse d’une éventuelle « aide au sol » envoyée par l’OTAN aux forces qui tiennent actuellement la Libye orientale.
Le rôle des « conseillers militaires » est bien moins connu en France qu’aux USA, où depuis la guerre du Vietnam, ces derniers font régulièrement l’objet de l’attention médiatique. Néanmoins, la stratégie militaire française a elle aussi recours à des « conseillers ». Dans l’actualité récente, le spécialiste des affaires africaines Antoine Glaser a récemment pointé le rôle de « conseillers militaires » français en Côte-d’Ivoire, aux côtés des forces contrôlées par le prétendant à l’élection présidentielle Allassane Ouattara. Les « conseillers » envoyés sur le sol libyen participeront-ils eux aussi directement aux combats contre l’armée régulière ?
Geoffroy Géraud-Legros
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