Grande manifestation à Tel Aviv pour la paix et contre la guerre lancée par les dirigeants d’Israël

Reprise des négociations entre Palestiniens et Israéliens

19 août 2014, par Céline Tabou

Dimanche 17, les négociations ont repris au Caire, 36 heures avant l’expiration du dernier cessez-le-feu de cinq jours. Depuis le début de l’offensive israélienne, le 8 juillet dans la bande de Gaza, le conflit aura fait plus de plus 1 980 morts palestiniens et 67 morts côté israélien.

Des milliers d’Israéliens dans la rue samedi pour la paix. Ils s’opposent à la politique des colonialistes au pouvoir à Tel Aviv. (photo Activestills)

Israël et le Hamas ont accepté, mercredi 13 août, de prolonger pour cinq jours la trêve en vigueur depuis le 11 août afin de poursuivre leurs négociations. Celles-ci doivent s’achever dans la nuit de lundi à mardi. Samedi 16 août, une marche pour la paix a été organisée à Tel Aviv, afin de demander au gouvernement de Benjamin Netanyahu de négocier avec l’Autorité palestinienne.

Marche pour la paix

Depuis Tel Aviv, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avait averti que « si le Hamas pense qu’une victoire à la table des négociations fera oublier sa défaite sur le terrain, il se trompe. Si le Hamas pense qu’en continuant des tirs sporadiques de roquettes sur Israël, nous serons enclins à faire des concessions, il se trompe. Tant que le silence ne sera pas revenu, le Hamas continuera de subir des coups durs. » Une déclaration qui laisse présager des négociations tendues et difficiles.
Pourtant, après plus de 40 jours de conflit, la paix est attendue par une partie de la société israélienne. Des milliers d’activistes de gauche se sont rassemblés à Tel Aviv, samedi 16 août, pour demander une solution diplomatique et un dialogue. Cette marche pour la paix a été la plus grande mobilisation dans le pays depuis le début de l’offensive sur Gaza.
"Elle [la guerre] ne finira pas, tant que nous ne nous parlerons pas », ont clamé les manifestants. Pour l’organisatrice de l’évènement, Zehava Galon, le seul coupable est le Premier ministre Benjamin Netanyahou. « Il a échoué, tant sur le plan de la sécurité que sur celui de la paix. Il doit démissionner ! », a-t-elle assuré.

Poursuivre les négociations

Les Israéliens et les Palestiniens ont confirmé leur présence à la table des négociations, bien que l’Égypte peine à concilier leurs exigences. « Les offres présentées à la délégation palestinienne ne répondent pas à ses exigences », a déclaré Ossama Hamdane, responsable du Hamas chargé des Affaires étrangères. « Israël doit accepter les demandes du peuple palestinien ou se résoudre à une longue guerre », a insisté ce dernier sur les réseaux sociaux.
Les Palestiniens veulent en partie la levée du blocus israélo-égyptien imposé à la bande de Gaza. Le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, s’est dit déterminé à poursuivre les négociations : « notre objectif est de mettre fin aux combats et de nous en tenir à l’initiative de l’Égypte, et à aucune autre ».
De son côté, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a rappelé qu’ils n’accepteront « d’accord sur un cessez-le-feu que s’il y a une réponse concrète à nos besoins sécuritaires ». Le Hamas a, pour sa part, continué à brandir la menace de reprise des hostilités en cas d’échec des négociations. Présente à la table des discussions, l’organisation islamiste s’est associée au Jihad islamique et au Fatah du président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas. Un échec des négociations n’entrainerait pas obligatoirement une reprise immédiate des hostilités. L’idée d’une cessation de fait des combats sans accord de cessez-le-feu est évoquée depuis quelque temps en Israël.

Céline Tabou

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