Proposition des Palestiniens au Conseil de sécurité de l’ONU

Résolution pour la fin de l’occupation israélienne

16 décembre 2014, par Céline Tabou

Les autorités Palestiniennes vont soumettre mercredi 17 décembre un projet de résolution réclamant la fin d’ici deux ans de l’occupation israélienne devant le Conseil de sécurité des Nations Unies.

Une maison écrasée par les bombes israéliennes. Depuis plus de 60 ans, des millions de Palestiniens ont été chassés de leur foyer tandis que les colonisateurs sont restés impunis.

« La direction palestinienne a décidé d’aller devant le Conseil de sécurité mercredi pour qu’il vote le projet (demandant) la fin de l’occupation » israélienne, a déclaré Wassel Abou Youssef, un des dirigeants de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), à l’Agence France Presse.

Déterminée à être entendu

Cette résolution avait été annoncé par le parti du président Mahmoud Abbas, l’OLP, lors d’une réunion extraordinaire des ministres de la Ligue arabe le 29 novembre dernier. Le risque pour la Palestine sera de se heurter à un veto américain, car Washington s’oppose à toute mesure unilatérale de la part des Palestiniens visant à obtenir des Nations unies la reconnaissance d’un Etat, exigeant qu’il doit être l’aboutissement de négociations de paix.
Jamil Shehadeh, membre de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), a expliqué à l’agence de presse chinoise, Xinhua qu’en cas de véto, « la direction palestinienne adhérera à l’ensemble des agences et traités internationaux, dont la Cour pénale internationale, et arrêtera toute coordination sécuritaire avec Israël ».
De son côté, le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a rejeté dimanche 14 décembre l’idée d’un retrait de ses troupes de Cisjordanie et de Jérusalem-Est. Ce dernier a indiqué que « nous sommes confrontés à la possibilité d’une attaque diplomatique, autrement dit d’une tentative de nous imposer par des décisions de l’ONU un retrait aux lignes [frontières] de 1967 dans un délai de deux ans ».

L’Occident propose son texte

Le chef de la diplomatie des Etats-Unis, John Kerry s’est rendu à Paris en fin de journée lundi, afin d’échanger avec les ministres français, allemand et britannique des Affaires étrangères, ainsi que la nouvelle chef de la diplomatie de l’Union européenne, Federica Mogherini. Ces derniers discuteront des consultations lancées par la France, avec Londres et Berlin, puis avec Washington et Amman, pour mettre au point un texte de consensus, qui pourrait obtenir le soutien des 15 membres du Conseil de sécurité.
Selon texte appellerait à la reprise rapide des négociations israélo-palestiniennes, gelées depuis plus de 6 mois, sur la base d’une série de grands principes comme la coexistence pacifique d’Israël et d’un Etat palestinien. Pour John Kerry, « il y a un projet, que les Français ont fait circuler un peu partout, mais cela ne signifie en rien qu’il représente la position européenne ».
Allié de premier ordre d’Israël, les Etats-Unis peinent à trouver une position juste face à la dégradation de la situation en territoire palestinien, avec notamment la reprise de la colonisation, les attaques mortelles de ces derniers mois et le changement de gouvernement israélien qui devrait être plus extrême.

A la Une de l’actu

Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année


+ Lus