
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Irak
Conséquence de la guerre et de l’occupation
24 avril 2003
L’aspiration des chiites, pauvres et opprimés sous Saddam Hussein, à ne plus s’en laisser compter et à prendre les rênes du pouvoir est l’objet de toutes les attentions de plusieurs chefs de file de courants religieux. Ces derniers se mobilisent pour le départ de l’armée d’occupation et la création d’une République islamique. Un article de ’l’Humanité’, dont nous reproduisons ci-après de larges extraits, fait le point sur une des conséquences de l’invasion de l’Irak.
Alors qu’à Kerbala (Sud de l’Irak) des centaines de milliers de pèlerins chiites commémorent le martyre de l’imam Hussein, petit-fils de Mahomet tué en 680 dans cette ville lors d’une bataille autour de la succession du prophète, à Najaf - autre grande ville sainte chiite - les principaux ayatollahs donnent de la voix et comptent bien se faire entendre dans les orientations de l’Irak d’après-Saddam, utilisant le pouvoir que leur donne la tradition religieuse chiite.
Selon le cheikh libanais Hani Fahss, qui fait autorité, ils seraient quatre marjas à Najaf : Ali Hussein Sistani (le plus en vue), Mohammad Baqer Al Hakim, petit-fils du grand Mohsen Al Hakim, cheikh Bachir Al Najafi, surnommé "le Pakistanais", pays d’où il vient, et Ali Izak El Fayad, d’origine afghane. Tous seraient, à des degrés divers, des disciples d’Abou Qassem Al Khoï, qui a formé plus des trois quarts des oulémas chiites. Or, le 10 avril, son fils, Abdel Majid, chef de l’Assemblée chiite de l’Irak et secrétaire général de la Fondation caritative Al Khoï, basée à Londres et disposant d’antennes à New York et à Montréal, a été assassiné dans le mausolée de l’imam Ali, à Najaf, dans des circonstances assez floues.
On dit qu’il serait venu avec l’ancien responsable baasiste du sanctuaire, Haider Al Qilidan, provoquant la colère de la foule. D’autres font remarquer que ce Al Khoï est arrivé dans les bagages britanniques avec pour mission d’éviter un possible soulèvement de Najaf. Mais on raconte également que les commanditaires de l’assassinat seraient à chercher dans l’entourage de Moktada Al Sadr, fils du marja Mohammad Sadek Al Sadr abattu le 19 février 1999 par les hommes de Saddam. Ce clan, qui écarte toute responsabilité dans la tuerie du 10 avril, ne cache pas ses prétentions et rappelle qu’en 1980, déjà, un autre membre de la famille, le marja Baker Al Sadr, avait été éliminé par le pouvoir. Depuis la chute du régime de Saddam Hussein, les habitants de l’immense quartier chiite de Bagdad, Saddam City, ont rebaptisé le lieu en Sadr City. Près de la grande mosquée chiite de la capitale, on peut d’ailleurs lire sur un panneau : « Le sang de Sadr ne s’efface pas ». C’est dire si les tensions sont fortes au sein de la communauté chiite.
Pour le cheikh Hani Fahss, « les États-Unis sont face à un véritable défi. S’ils ne laissent pas les Irakiens décider de leur sort, s’ils humilient et imposent la collaboration comme ils ont laissé faire les pillages, alors il y aura une résistance du peuple et les marja légitimeront cette résistance ». Il voit déjà un danger se profiler : « La volonté américaine de transformer l’Irak en un grand sac plein de pièces hétérogènes, sans colonne vertébrale et sans tête. Najaf étant la vertèbre principale, ils veulent détruire son pouvoir. Historiquement, les Britanniques connaissent l’importance de Najaf dans la résistance à l’occupation ».
Le pèlerinage de Kerbala vise à « prouver que les chiites d’Irak sont majoritaires et à revendiquer leurs droits dont celui de diriger l’État », a déclaré cheikh Kaazen Al Nassari, représentant de Moktada Al Sadr. « Au début, notre opposition à l’occupation étrangère s’exprimera par des moyens pacifiques (...). Si à un certain point la non-violence ne donne aucun résultat, alors on décidera de ce qu’il faut faire ». De son côté, cheikh Abdel Mehdi Karbalaï, au nom de l’ayatollah Ali Sistani, prône la création d’un gouvernement irakien, « représentant toutes les communautés et groupes ethniques, qui agirait pacifiquement pour obtenir au plus tôt la libération des forces d’occupation ». Ils sont d’accord sur un point, l’instauration d’une République islamique en Irak et l’application de la charia (la loi islamique). Or, les marjas peuvent définir les directions politiques à suivre, ce qui laisserait peu de marges de manœuvre aux partis politiques.
Les intentions de Washington suscitent la méfiance |
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La ville sainte chiite de Kerbala et ses deux mausolées vibrent sous les pas des centaines de milliers de fidèles irakiens venus célébrer mardi le 40ème jour de deuil suivant l’anniversaire de la mort de leur Calife.
Cela fait plus de trente ans que tous attendaient ça. Saddam Hussein, musulman sunnite et chef du parti Baas, laïque, avait interdit cette explosion de foi. Sous son régime, la majorité chiite (60% de la population) était opprimée. La guerre et la chute de la dictature ont permis ce qui était hier inconcevable. Sitôt les bombardements terminés, les pèlerins se sont mis en marche pour rejoindre Kerbala. Un autre religieux au turban noir plaide pour « l’unité nationale » au service de tous : chiites, sunnites, chrétiens... Le discours est rassurant. L’ambiance est chaleureuse. Mais l’ambition perce : « nous sommes la majorité. Nous voulons des élections libres pour que le pouvoir nous revienne. Notre modèle : une République islamique ouverte, égalitaire, moderne ». Les chiites d’Irak savent que leur heure est venue. Ils sont incontournables. Sayed Al Hakim, l’imam de Koufa le rappelle : « On ne nous reprendra pas cette liberté. Nous ne voulons plus jamais voir le pouvoir en Irak aux mains de nouveaux Saddam. La foule acquiesce, joyeuse, houleuse. La fièvre a succédé aux années de souffrance. Les chiites ne veulent plus être tenus en laisse : « le sort des Américains est entre nos mains. (...) S’ils ne tiennent pas leurs promesses, l’Irak pourrait être leur cimetière ». |
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