Instabilité

Tunisie : Démission du gouvernement et interdiction des manifestations sportives

11 janvier 2014

Dans le pays qui a lancé la vague de changements de dirigeants en Afrique du Nord et au Moyen Orient, c’est l’instabilité qui persiste trois ans après la chute du régime de Ben Ali. Cette situation est commune à tous les pays touchés par le Printemps arabe, et a des répercussions jusqu’au Sahel.

Le gouvernement tunisien dirigé par l’islamiste Ali Larayedh a présenté jeudi sa démission au président Moncef Marzouki dans un contexte social marqué par de graves troubles dans plusieurs régions du pays. La situation est marquée par une vague de grèves et de manifestations, à grande échelle, ainsi que par le blocage de la circulation dans la majorité des villes et villages tunisiens, pour protester contre la nouvelle Loi de finances qui a instauré des taxes élevées aux transporteurs privés et publics.

La démission du gouvernement survient à quelques jours du troisième anniversaire de la révolution tunisienne qui a fait chuter le régime de l’ancien président Ben Ali, qualifié de « dictatorial » et déclenché ce qui est appelé le « Printemps arabe ».

« Comme on s’y était engagé, une fois que la vision est claire et que le pays est mis sur la voie de la clarté, je viens de présenter ma démission au président Moncef Marzouki qui m’a chargé de gérer les affaires courantes en attendant la formation du nouveau gouvernement qui sera dirigé par Mehdi Jomaa », a déclaré jeudi après-midi à la presse le chef du gouvernement démissionnaire.

L’équipe de M. Larayedh doit céder la place dans les deux prochaines semaines à un gouvernement technocrate ayant à sa tête, l’actuel ministre de l’Industrie, Mehdi Jomaa.

Considéré comme un indépendant, le nouveau chef du gouvernement aura à relever des défis et gérer des dossiers urgents inhérents à la sécurité, la dégradation de la situation économico-sociale, et conduire le pays vers des élections générales prévues en 2014 en vue de sortir le pays d’une crise politique provoquée par deux assassinats de dirigeants de l’opposition de gauche et la montée du terrorisme.

Par ailleurs, toutes les compétitions sportives programmées ce week-end en Tunisie ont été suspendues à la demande des autorités sécuritaires, annonce un communiqué du ministère des Sports et de la Jeunesse.


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