Un accord a été trouvé entre Russe et Américains sur la Syrie

16 septembre 2013

La guerre en Syrie est entrée dans une nouvelle phase. Après l’opération très médiatique du « gazage » d’un millier de personnes, destinée à attirer les Occidentaux dans une intervention plus directe dans le conflit, les États-Unis et la France avaient envisagé des frappes punitives contre des intérêts syriens. La situation était dans une impasse quand Poutine a proposé de mettre les armes chimiques syriennes sous contrôle de l’ONU et procéder à leurs destructions. La proposition a été assez bien accueillie par la communauté internationale, même si l’heure était plutôt au scepticisme ambiant.

Réunis à Genève, en Suisse, les chefs de la diplomatie russe et américaine, Sergueï Lavrov et John Kerry, sont parvenus à une entente, avant hier. Les parties ont notamment prôné le règlement politique du conflit syrien et la non-intervention armée dans ce pays proche-oriental. Ils se sont mis d’accord sur la destruction complète des stocks d’armes chimiques, d’ici le milieu de l’année 2014.

Le même jour, le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon, en tant que dépositaire de la convention de 1992 sur l’interdiction des armes chimiques, a déclaré dans un document rendu public qu’il a reçu des engagements des autorités syriennes d’adhérer à la Convention internationale sur l’interdiction des armes chimiques.

Ces bonnes nouvelles ont été aussi saluées par la Ligue Arabe. Hier, dimanche, son secrétaire général, Nabil al-Arabi, a salué l’entente en ces termes : « L’accord en question ouvre la voie à un règlement politique et crée de meilleures conditions pour la tenue de la Conférence de Genève II ».

Le président Barack Obama n’a pas tardé pour saluer le travail de son diplomate en chef. Samedi, il a déclaré : « Je salue l’accord parachevé par les États-Unis et la Russie lors de nos négociations à Genève. Il s’agit d’un pas important et concret vers le placement des armes chimiques syriennes sous contrôle international en vue de leur destruction ultérieure ».

Enfin, la communauté internationale a favorablement accueilli cette entente russo-américaine. Car, d’aucuns rêvent d’une entente à long terme entre les 2 grands frères ennemis.

Le chemin est encore long — il y a toujours des risques d’interprétation —, mais c’est quand même un incontestable acquis qui inaugure un grand changement sur la manière de traiter les autres conflits qui s’enlisent. Le monde avait besoin que les puissants s’unissent sur l’essentiel. Ils semblent avoir trouvé une porte de sortie.


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