Washington veut transférer ses bases en Europe de l’Est

5 mars 2003

Le général James Jones, le commandant en chef des forces américaines en Europe, a confirmé lundi que les États-Unis envisageaient une réduction de leur présence militaire en Europe de l’Ouest pour les redéployer vers l’Est. Le secrétaire général de l’OTAN, George Robertson, a affirmé qu’aucune proposition n’avait été faite et que tout redéploiement devrait être discuté préalablement au sein de l’organisation.
Cela fait plusieurs mois que l’on évoque ce projet. Mais jusqu’à présent, le Pentagone avait toujours démenti. Les États-Unis disposent de 90.000 soldats en Europe, répartis à-travers 239 bases, essentiellement en Allemagne, mais aussi en Italie, en Belgique et dans les Balkans. « Un dispositif hérité de la guerre froide, beaucoup trop lourd et qui ne correspond plus aux besoins », affirme le général Jones.
L’idée serait donc de remplacer les grandes bases par des unités plus légères, plus mobiles mais aussi plus nombreuses. « Nous voulons être présents dans plus de régions », a reconnu le commandant en chef des forces américaines en Europe. Ces dernières devraient donc se déplacer vers l’Est, et notamment vers les pays qui rejoindront bientôt l’OTAN, tels que la Pologne.

L’armée américaine continue d’envahir le Moyen-Orient
34.500 militaires de deux divisions blindées américaines ont reçu l’ordre de partir renforcer dans le Golfe. Avec les soldats déjà présent, ils vont former une armée américaine d’invasion forte de 260.000 personnes, auxquelles s’ajouteront 48.000 Britanniques et un sixième porte-avion nucléaire.

Le secrétaire américain à la Défense Donald Rumsfeld a signé au cours du week-end des ordres de déploiement pour le Golfe pour la 1ère division blindée américaine et la 1ère division de cavalerie, soit 34.500 soldats de plus, a annoncé lundi un responsable du Pentagone. Avec ces nouveaux effectifs, le dispositif militaire américain va atteindre près de 260.000 militaires, dotés d’avions, d’hélicoptères, de chars et de navires. À terme, 48.000 militaires britanniques doivent venir renforcer le dispositif américain.
L’annonce lundi, concernant la 1ère division de cavalerie et la 1ère division blindée, intervient quelques jours après la décision de déployer des bombardiers et un sixième porte-avions nucléaire, le "Nimitz", qui a appareillé lundi de la côte Ouest américaine pour le Golfe, qu’il devrait atteindre dans une semaine. Le responsable du Pentagone, qui s’exprimait sous couvert de l’anonymat, n’a pu dire précisément quand les troupes des deux nouvelles divisions seront sur place. Une partie des unités devait aller à l’origine en Turquie, mais le Parlement turc a refusé samedi l’accès de son territoire aux soldats américains.
La 1ère division blindée, dont le quartier-général est à Weisbaden, en Allemagne, compte 17.500 soldats. Elle avait participé à l’attaque terrestre de l’Irak en 1991. La 1ère division de cavalerie, dont le quartier-général est à Fort Hood, au Texas, compte environ 17.000 militaires.

Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année


+ Lus